RETRANSCRIPTION DU STAGE DES
12 13 JUIN 2009 dans le midi de la France
Natarajan invite chacun
des participants à dire comment il a pris connaissance du projet du stage et
de son travail, de façon à créer un phénomène d'osmose dans le groupe.
M. : a connu
Natarajan par l'intermédiaire d'une amie thérapeute prodiguant des soins de
type mémorial et sous l'égide de guides. Cette amie l'a invitée à un stage
d'astrologie avec Natarajan, à Nantes. Satisfaite de ce stage dont elle avait
apprécié la méditation finale, M. précise qu'elle n'a pas vraiment
pratiqué depuis, notamment en raison de l'isolement. Puis l'idée de connaître
son thème et celle d'organiser un stage ici s'est précisée. À part J.L.
qu'elle connaît, dans la région, les autres contacts se sont faits via le site
de Natarajan.
Claude : pratique la
MQ dont il a fait l'axe principal de sa quête spirituelle. Il a connu l'œuvre
de Natarajan à partir d'un ouvrage acheté de façon impromptue chez un
bouquiniste : Astrologie supramentale. À partir de-là il a fait
quelques recherches sur Internet et découvert le site sous son ancienne
version. Puis après contact en 2004, deux stages s'en sont suivis, bénéfiques.
Est dans son élément quand il lit Sri Aurobindo et Natarajan. Comme sa
recherche se veut plus pratique que spéculative, après avoir essayé d'autres
choses qui avaient leur valeur propre, il trouve que la Méditation
quantique est la méthode qui lui convient le mieux car elle permet une
observation du réel et de soi assez incomparable.
S. : connaît
Natarajan depuis environ 2 ans et demi. En recherche de références
spirituelles sur Internet à propos du supramental, il s'en est suivi une
rencontre avec étude du thème astrologique.
C. : A eu une rencontre forte lors de l'étude de son
thème astrologique avec Natarajan, des choses se sont révélées.
P. : découvre
le projet sur Internet. Il s'agit d'une première rencontre. Découvre l'idée du
supramental en 2008 et se dit néophyte. S'inscrire était lié à des
circonstances diverses mais une raison particulière l'a vraiment motivé :
la pratique de la méditation. Précise qu'il a besoin d'une technique pour ne
pas faire n'importe quoi. Tout seul a essayé, avec des perceptions, mais pour
éviter que cela ne parte dans tous les sens, a besoin d'une direction, d'une
cohérence, d'un canevas...
J.M. : a connu
le projet par Internet également. Se trouve dans une situation d'échange de
maison pour les vacances avec des Indiens de Pondichery ! Plus le biais
d'un ami qui connaît Natarajan. Lecture de Satprem. Pratique de méditation sans
technique particulière mais fort ressenti. Vient avec l'esprit libre, sans a
priori.
J.L. : dit que
c'est le cœur qui parle. A toujours éprouvé de l'intérêt pour la spiritualité
branchée sur l'amour universel et le Christ. Approfondissement depuis plusieurs
années, études de pratiques curatives dans le sens christique. S'est senti,
malgré lui, poussé à la méditation, d'où, à son avis, la relativité du libre
arbitre dans nos choix. A rencontré différents maîtres : Amma, Mère Meera...
La MQ lui parle car il a conscience de l'accélération de l'évolution et que
l'on se dirige vers quelque chose de quantique, quoi qu'on fasse. M. lui
a parlé un jour de Natarajan. A lu aussi Sri Aurobindo. Ça lui parle. C'est
pourquoi il est là.
Natarajan : OK, ça
fait deux ans, juste avant Noël depuis cette période l'Apocalypse continue de
façon très intense. En cette période aussi troublée, des gens comme moi ont le
droit de dire des choses autrefois plus ou moins cachées et qu'il fallait
"mériter", sortes de chicanes autour de la spiritualité. Or
aujourd'hui la vie terrestre est menacée et ça provoque une tension formidable
entre les forces qui veulent faire avancer l'humanité et les forces qui
s'acharnent à nous retenir en arrière. La première conséquence de ce conflit
est simple : les gens qui sont véritablement devant, ont aussi plus de
difficultés à maintenir le cap parce qu'il y a des tourbillons, des
interférences autour d'eux, parce que certaines personnes ne voudront pas
avancer et parce qu'elles vont susciter de la jalousie. Des gens vont
"péter les plombs" en présence de ceux qui seront occupés à trouver
la vie merveilleuse et qui peuvent entraîner des réactions violentes. Donc
s'attendre à des conflits familiaux, intergénérationnels, etc. En fin de compte
là-dedans, c'est le Divin qui essaie de retrouver ses propres billes. Nous
sommes des individus on ne peut pas le nier, mais on ne peut non plus nier le
fait que nous sommes manipulés par différentes couches d'intelligence. Et au
sommet ce qui nous manipule, c'est le Divin lui-même. Alors pour certains
pendant ce stage, c'est l'occasion de nettoyer complètement l'image de Dieu
qu'ils ont acquise dans cette vie par l'éducation ou karmiquement, parce que
j'ai senti des choses pas claires là-dessus. On ne peut pas développer la
conscience avec une représentation fausse de Dieu. Cela relève de l'exploit. Ne
plus se raconter d'histoire sur ce qu'est Dieu. On passe dans une nouvelle vie
où les anciens enseignements spirituels sont périmés pour des gens comme nous — pas pour les gens ordinaires qui en ont encore besoin. Ceci dit, à peine
10 % de la population terrestre est passée par le processus très profond
d'individuation et qui ne se contente pas des satisfactions que l'ego procure
et toute cette catégorie d'humains, si elle découvre une conception véritable
du Divin elle peut avancer.
En fait contrairement à tout ce
que l'on nous a dit, le Divin c'est avant tout de la conscience. C'est
un petit peu plus bas ou en même temps sous une certaine forme que l'amour peut
être la même chose que le Divin. Ce n'est peut-être pas exactement la source
suprême, l'amour, mais ce n'est pas loin non plus. Mais le Divin proprement dit
c'est de la conscience pure, une conscience immatérielle. Sri Aurobindo
en a fait l'expérience, j'en ai fait l'expérience. On est transporté dans un
autre monde, cela peut durer des heures et des jours. La grande nouveauté,
grâce à Sri Aurobindo, au travail extraordinaire qu'il a fait qui s'est trouvé
absolument secret, personne n'a compris comment il a fait, moi-même non plus,
peut être que Mère ne l'a jamais su. Toujours est-il que cette conscience
suprême qui est Dieu, le véritable Dieu en amont des entités qui le
représentent, comme le Christ ou comme d'autres, Sri Aurobindo s'est débrouillé
pour faire en sorte que cette conscience suprême se manifeste également sur la
terre sous forme d'énergie. C'est cela le supramental. C'est une révolution sur
la terre car cela veut dire qu'à l'heure actuelle des êtres humains qui sont
assez purs (je pense qu'il faut réunir quelques qualités comme la pureté,
l'ouverture, l'intelligence, très certainement la bonté, car je ne vois pas
sans la bonté ou la compassion, des choses qui ont fait leurs preuves dans les
traditions), des âmes qui sont prêtes à vivre pour une réalité qui les dépasse
infiniment, peuvent recevoir de la conscience supérieure par le travail
intérieur. C'est le travail intérieur qui développe la conscience et ils
peuvent recevoir d'un autre côté différentes gammes d'énergies divines par la
réceptivité. Donc, ce qu'il y a d'absolument nouveau aujourd'hui c'est que ça
n'a plus d'importance que l'on commence par une voie de la conscience ou par
une voie de l'énergie. Mon but est de faire comprendre que, quel que soit le
point d'où l'on part, on doit transmuter l'un dans l'autre. Les personnes très
réceptives (comme JL par exemple) pour moi, ce type d'être humain qui travaille
à la réceptivité de l'énergie, s'il veut continuer sa progression, doit se
débrouiller pour transformer ce qu'il perçoit dans le contact énergétique, en
connaissance intérieure. Pour ceux qui sont fabriqués différemment parce qu'il
n'y a pas qu'un seul modèle d'individu sur la terre (étant astrologue depuis
25 ans, je suis bien placé pour le savoir) comme il n'y a pas qu'un modèle
d'individu, d'autres commencent leur voie par le travail intérieur. On en
reparlera parce que ce sont deux choses différentes. Aujourd'hui ce dont on
peut être sûr, c'est que les personnes qui travaillent correctement à
l'intérieur, le jour où elles sont détendues, relaxées, ouvertes, etc., elles
captent l'énergie.
Mon travail consiste à permettre
une accélération du processus intérieur : il faut venir me voir pour ça.
Si vous voulez rencontrer des maîtres qui vous branchent sur les énergies, sur
le nettoyage des énergies supérieures, vous allez voir Amma, par exemple, qui
restitue dans le cœur des êtres humains, l'amour pour le Divin. Il y en a
peut-être d'autres que je ne connais pas. Ce sont des êtres missionnés pour
être très actifs toujours en contact avec les autres qui savent distribuer les
énergies (darshan). Certains travaillent encore avec des rituels védiques, etc,
des choses qui ont été exhumées de l'Histoire depuis 4 000 ans. Ce qui
fait qu'il est probable que sur toute la terre, dans toutes les traditions, les
meilleurs maîtres sachent qu'on passe à autre chose. Comme je le dis moi-même
sur le site, à plusieurs reprises, on ne peut pas mener un travail conséquent
avec l'énergie, s'il n'y a pas à l'intérieur le développement de la conscience.
C'est simple. Pourquoi ? Parce que l'esprit est quelque chose qui est
donné, c'est reçu dans le véhicule corporel mais ce qui est reçu là dans le
véhicule personnel, c'est passager, c'est transitoire et le travail intérieur
permet de transformer cela en connaissance. Alors comme il y a aussi une
accélération de l'histoire extrêmement rapide avec de forces qui, tous les
jours, nous mettent des bâtons dans les roues, plus on avance plus, un jour ou
l'autre, il faut s'y attendre, soit à des attaques de forces occultes, soit des
maladies, soit des remontées de compulsions transgénérationnelles.
On vit un brassage exhaustif de
la terre.
Si vous voulez collaborer à
l'accélération de la conscience qui, je le répète, n'appartient strictement à
personne, ni a à aucune église ni à aucun maître, ni à personne pouvant
s'ériger comme possesseur et dispensateur de la conscience, la conscience ça
l'intéresse de se manifester dans l'être humain, seulement elle pose elle-même
ses conditions. On ne peut y aller n'importe comment. Ceci dit, si nous voulons
accélérer le processus du développement de la conscience, nous devons mener de
front deux voies spirituelles qui jusqu'à à présent étaient pratiquement
dissociées dans l'humanité.
Sri Aurobindo a été le premier à
réconcilier ces voies. J'ai pris la suite puisque, je n'ai pas pu faire
autrement en fait. Une fois que vous aurez compris que non seulement ces deux
voies ne sont pas opposées mais complémentaires, vous pourrez pratiquer la MQ
correctement. C'est-à-dire quand cela vous chante, une fois tous les six mois,
une fois par semaine, vous la pratiquez intensément puis vous l'abandonnez,
vous y revenez dans dix ans, cela ne m'appartient pas. C'est la première
transmission dans laquelle est fourni un simple diagramme, sans autre
présupposé autoritaire — c'est-à-dire que dans l'exposition du système il y a
peut-être un exposé de la finalité ou de l'utilité de la chose mais elles sont
définies d'une manière tellement transcendantale et générale que c'est à vous
de vous débrouiller avec le système.
Alors si vous voulez que l'on
parle du but de la MQ, parce que j'ai créé ce système deux ans après avoir
frôlé plusieurs fois la mort, ça vient presque d'une TECHNIQUE DE SURVIE. En
fait la MQ a fait un tas de boucles parce que — depuis 2003 — j'ai donné
plusieurs séminaires et à chaque séminaire cela changeait. Donc là c'est un
retour au point de départ où je présente la MQ comme une technique de survie
parce que j'ai appris beaucoup de choses ces derniers temps. Ce n'est pas un
système policé dans lequel on va se piéger avec des constructions mentales,
non, on peut déjà utiliser la méditation quantique comme un GPS psychologique.
Ça, c'est déjà essentiel le jour où on sent qu'on peut péter les plombs. Après,
si l'on veut faire de cette technique de survie évolutive, une discipline libre
- comme Cl -, on le fait sans heures fixes, pas forcément régulièrement, mais
on le fait quand même. On peut faire tout ce que l'on veut. Cette connaissance
que je vous transmets vient du fait que j'ai été trituré dans mon corps pendant
plus de trente ans par l'énergie supramentale de telle manière que j'ai pu
observer le fonctionnement du cerveau de très près et c'est comme ça que j'ai
pu établir 4 zones qui vont permettre de travailler.
On va dire, si l'on veut utiliser
une image poétique, que c'est l'intelligence cosmique qui va essayer de piéger
les mécanismes archaïques du cerveau qui défend son territoire. Dans le
cerveau, on a une animalité qui fait qu'il réagit à énormément de stimuli
pour nous faire adopter un certain type d'activités défensives et protectrices.
Comme j'ai vécu cela de très près, j'ai pu établir ces zones. Pourquoi
l'Intelligence veut-elle piéger le cerveau? Parce que l'Intelligence était là
bien avant le cerveau. D'autre part nous ne savons toujours pas pourquoi
l'intelligence s'est emparée d'un animal. On a énormément de théories
là-dessus. La théorie des Elohim, qui est peut-être vraie. Les êtres humains
ont peut-être été créés par des extraterrestres évolués, mais cela ne change
rien au problème parce qu'il a bien fallu, qu'une fois, les premières
émanations sortent de quelque part! Pas d'êtres qui soient nés de rien !
Donc il y a eu une évolution, maintenant le problème est de savoir si vous
voulez vous engager là-dedans. Si vous vous engagez là-dedans par mon
intermédiaire, vous devenez les héritiers de l'évolution et vous acceptez tout
ce que cela comporte, le fait qu'on va considérer son véhicule physique comme
une chose qui est là et doit accéder à une nouvelle perception, à une
transparence extraordinaire, à un dépouillement énorme dans le principe du
désir qui n'a pas franchement besoin d'être aboli mais qui peut vivre une
finesse du vrai besoin et non la recherche de la complaisance, etc, etc. Il y a
donc un travail de transformation que la conscience attend.
Le problème est que nous ne
sommes pas forcés à chaque moment (au bout d'un certain temps certains disent
oui parce qu'ils ne peuvent pas dire non..). On ne peut pas affirmer que la
conscience attende de nous quoi que ce soit mais on peut affirmer — puisque
Sri Aurobindo en a fait l'expérience, j'en ai fait l'expérience, — dès qu'on a
quelque illumination, qu'on en fait l'expérience, on peut affirmer que la
conscience répond. Il se trouve que tous les énergumènes qui sont entre la
conscience et les êtres humains, au passage, se sont emparés du pouvoir pour
dire : "Attention ! Tu veux la conscience ? Ca va passer
par moi...! " et ils se sont fait lécher les bottes, les évêques, les
boddhisattvas, les rimpochés, tout le monde se fait lécher les bottes !
Nous entrons dans une phase où la conscience ne passe plus par personne. La
conscience a envie de se manifester. Elle va tomber sur les êtres humains
qui sont simplement les plus aptes à l'apprécier. Pourquoi voudrait-elle se
jeter sur un être humain qui ne s'intéresse pas à elle?
À L'un des participants : Donc
c'est ce que je voulais te dire ce matin, ton degré d'implication dans
l'ouverture à la conscience, normalement en partie à cause de notre rencontre,
va s'amplifier sans effort effectivement — je ne suis pas un partisan de
l'effort — mais ça peut s'amplifier.
Donc la conscience répond mais
elle répond à condition que l'on soit dans l'axe, bien entendu, sinon on se
réaliserait n'importe comment. Donc, il est assez plausible que des personnes
qui ont une véritable expérience de la conscience essaient quand même, non
pas d'établir des règles car les règles renferment — mon but
n'est pas d'établir des règles pour parvenir jusqu'à la conscience, mon but est
d'établir des points de repère. C'est-à-dire faire en sorte — alors là ça peut
t'intéresser — qu'on ne se perde pas dans le cheminement parce qu'on ne peut
pas tracer directement la voie qui mène à la conscience, ce serait de
l'appropriation pure et simple. On suivrait une pancarte et toc, on tomberait
dans l'éveil ! Ce n'est pas possible ! Donc, à défaut de révéler une
voie directe, à défaut de vous dire ce que vous avez à faire, grâce à la MQ
utilisée de différentes façons, si vous avez par exemple le sentiment que vous
dérivez, la MQ peut vous permettre de retrouver un certain cap.
Le stage va se dérouler de deux
manières en dehors des interactivités, des interventions et demain des
tentatives de pratique des quatre types de méditation. Aujourd'hui on va donc
aborder la question sous deux angles différents.
C'est simple, on va développer ce
que je viens de dire que grâce à l'accélération de l'Histoire, et à cause de
l'urgence de la situation, nous devons développer une double voie
spirituelle. J'ai expliqué qu'elles étaient compatibles. Une fois que l'on
comprend le paradigme de la double voie, on comprend aussi que la MQ permet sa
pratique. Mais y a-t-il une double voie ? C'est très compliqué. Double
voie parce que l'être humain a essayé de se connaître, on peut dire par
l'autonomie absolue. C'est en grande partie la voie de l'Orient. On démécanise
sans arrêt la perception. C'est la voie qui est censée mener à l'éveil ou
"satori", à l'illumination, au "samadhi", au
"nirvana", au "sunyata"... Tous ces mots-là appartiennent à
des dialectes différents mais si on regarde bien les textes, ils représentent
la même chose.
La double voie est paradoxale,
d'abord c'est une voie qui va vers l'immuable c'est la moitié de la voie
complète que je transmets aujourd'hui dans le sillage de Sri Aurobindo. Il n'a
jamais dit le contraire, c'était une autre époque, il ne l'a pas formulé comme
je le formule. Quand on lit La Synthèse des Yogas, dans un certain sens,
on comprend que c'est la même chose. Donc en Orient, il existe la voie du
Soi où l'on recherche l'immuable et comme on recherche l'immuable, par la
même occasion, on commence à se purifier du mouvement. On va se dire :
" un jour je serai éveillé comme Shankara, Nagarjuna, Ramana et des
centaines d'autres maîtres du Soi en Inde... ". Ce qu'il y a d'intéressant
dans cette voie, c'est que l'individu se fait confiance en lui-même. On
retrouve cela aussi dans le bouddhisme originel. Il se fait confiance en
lui-même et Dieu... Il ne veut plus en entendre parler! C'est fini !
C'est curieux comme démarche !
Cette voie de l'immuable on la
pratique dans la MQ automatiquement — j'expliquerai après pourquoi — mais ce
n'est que la moitié. Donc si l'on reste complètement inféodé aux doctrines de
l'Orient, on jette le bébé avec l'eau du bain. Il n'y a que le Soi de vrai et
le Divin est escamoté, ce qui est quand même dommage. Ils trichent un peu avec
ça parce qu'ils prétendent que de baigner dans le Soi constitue une
connaissance de Dieu. Ce sont les seuls. Les Chinois, les Japonais ne disent
pas cela. Les Hindous sont amoureux de Dieu à tel point qu'ils sont tellement
exaltés quand ils tombent dans le vide transcendant que certains disent que la
connaissance de Dieu c'est cela. C'est démenti par de grands mystiques qui
disent que cela n'est pas la connaissance de Dieu. La connaissance de Dieu ce
n'est pas là, parce que ce plan-là (le Soi) n'est pas dynamique, il est
entièrement statique, absolument immuable. L'accès à l'immuable est quelque
chose que la conscience fournit à certains êtres qui l'aiment. On ne peut pas
supposer que quelqu'un va atteindre le « silence mental » s'il n'aime
pas la conscience. Ce serait complètement aberrant! Donc le phénomène par
lequel on tombe amoureux de la conscience est que cette conscience d'amour se
déploie jusqu'à posséder entièrement un individu comme ça l'a fait pour moi
pendant l'enfance. C'est un processus extrêmement difficile à caractériser mais
ça existe.
Donc, on a des individus qui sont
amoureux de la conscience et de l'intégrité en partant de la connaissance mais
qui ne sont pas forcément, par exemple, touchés par l'amour, ils peuvent un
jour se libérer dans le Soi mais Dieu a été jeté au passage. Alors vaut-il
mieux être libéré dans le Soi sans Dieu ou finalement connaître Dieu même pas
complètement mais intuitivement parce qu'on le sert comme certains mystiques ou
parce qu'on l'aime ou parce qu'on est sensible à l'amour, sans pour autant
bénéficier du silence mental? Ce qui est marrant c'est que l'Occident en
général ne veut pas de cela (le Soi). D'abord on lui dit que c'est un plan
immobile ! Il se dit si c'est immobile à quoi ça sert ! Après dans
les traductions en français et sans doute en anglais, allemand, que ce soit le
Tao, le Brahman ou d'autres termes, on dit c'est le Vide ! Pourquoi donc
se mettre martel en tête pour une dimension dans laquelle il n'y a rien. Donc
la représentation du Soi pour l'âme occidentale est très difficile parce qu'on
n'est pas fabriqué pareil, il y a une différence dans le cerveau des races. En
Occident, l'Église a fait disparaître les textes des mystiques chrétiens qui
avaient obtenu le Soi, où il n'est plus question du Christ, plus question du
Père, plus question de personne. C'est très gênant pour le dogme, des illuminés
qui disent finalement le « silence de Dieu » c'est aussi bien que
recevoir l'énergie du Christ ou se sentir sous la férule du Père ou l'amour du
Père... ! Des textes ont été expurgés, à certaines époques parce que des
mystiques chrétiens ont fait cette expérience. Il n'y a aucune raison de penser
que la conscience est suffisamment bête pour se spécialiser à fond la caisse
seulement d'un côté ou de l'autre.
Certains êtres humains attaquent
le problème de la conscience de façon panoramique, ceux qui ne veulent pas
s'enfermer dans des dogmes, qui refusent les maîtres parce qu'ils sentent très
bien que s'ils vont se spécialiser dans un sens — tout le reste va leur
échapper. Alors comme l'Occident n'a jamais voulu entendre parler de l'éveil
oriental, ça a été remplacé pourrait-on dire par la recherche de la conformité
du moi, de ce que nous sommes avec Dieu qui est un Dieu créateur et Dieu n'est
pas créateur là-bas. Le dieu créateur n'est pas le Dieu absolu, donc il y a un
gros problème, un problème de manipulation des foules à qui on a fait croire
que Dieu les avait créés et qu'elles avaient des comptes à rendre à un Dieu
entité, une sorte de personne, chef des anges, etc. Si on vit sa spiritualité,
ce qui est à peu près le cas d'un croyant sur mille, on se rend compte qu'on
peut abandonner le dogme du Dieu créateur et on découvre que le second volet
de la voie spirituelle c'est de relier l'âme, ce qui est très profond en
nous, au cosmos et au Divin. Donc la deuxième voie à pratiquer en même
temps que la recherche de l'immuable, c'est la jonction de l'âme individuelle
avec le Divin.
Cela a été traité par sri
Aurobindo en long, en large et en travers, c'est-à-dire qu'on ne sait pas qui
nous sommes vraiment, on sait que tout en bas nous sommes délégués dans un
véhicule physique qui est plein de peurs, pleins de désirs et plein de
systèmes. Ces systèmes sont fondés en gros sur l'appropriation du réel dans le
gratifiant. À partir du moment où l'on a compris que le cerveau humain
générique, celui de toute l'humanité, fonctionne mal parce que dès le départ il
est conditionné — cela, il se trouve que je le dis maintenant mais c'est la
révélation de Bouddha. Bouddha a créé un mouvement qui s'est étendu à des
millions d'individus, rien qu'en repérant cela. Je le retraduis en termes
supramentaux. On a un cerveau qui appartient au moi — on ne s'occupe pas
de savoir ce qu'est le moi, il n'a pas à être pire, meilleur, comme ceci ou
cela — ce que l'on sait c'est que le moi est le contraire du non-moi. Le
non-moi, pareil, on n'a pas à se soucier de ce qu'il est, il comprend tout ce
que nous ne sommes pas nous-mêmes. On se moque éperdument de connaître le contenu
du moi et du non-moi. On s'en tamponne, C'est de l'algèbre ! Le
moi comprend l'image de soi. La seule chose que nous vivons vraiment sur cette
planète : le moi imprime de l'information sur le non-moi. On veut obtenir
des choses, faire des choses et on imprime son moi sur le non-moi, cela est
absolument indiscutable et le non-moi, en retour, s'applique sur nous. Voilà la
seule réalité.
Alors que fait Natarajan ici? Il
propose une navigation, ce n'est pas un enseignement spirituel. Je propose une
nouvelle façon de naviguer, de projeter le moi dans le non-moi et une nouvelle
manière d'accueillir l'action du non-moi sur le moi. Alors si l'on est honnête,
si l'on est consacré car en fait il faut être consacré, ce qui vient du non-moi
sur le moi, on accepte tout. Attention ! Accepter c'est accepter, cela ne
veut pas dire approuver, ni se résigner... Accepter c'est simplement
reconnaître la réalité du fait qui se passe. Déjà pour arriver là, il n'y a
pas la moitié de l'humanité qui accepte l'autorité du non-moi sur elle, qu'une
petite partie. Pourquoi ? Parce que le cerveau générique, le cerveau de
l'espèce, il veut bien recevoir le non-moi quand c'est gratifiant. Il s'en
empare du gratifiant, du plaisir, du bonheur, OK, mais si le non-moi n'est pas
gratifiant, il dit "non, je n'en veux pas ! ". De quelle autorité
peut-on se permettre de rejeter ce que le non-moi nous envoie, puisque quelque
part le non-moi c'est le Divin? Or tout est fondé là-dessus : les
systèmes, les codes sociaux, les systèmes d'évitement et les systèmes
d'appropriation de l'espèce entière sont basés là-dessus. Même en astrologie,
j'ai étudié les astrologies — j'en parle dans Cosmophilosophie — les
planètes qui remettent un peu l'individu à des remises en question, en Inde ce
sont les "maléfiques", Saturne le maléfique ! Bien sûr ça ne va
pas gratifier le moi, ça va le retarder dans ses développements. Donc, si vous
voulez faire de l'évolution accélérée, il est nécessaire de comprendre que
toute notre vie se résume à un échange d'informations dans le sens :
moi >> non-moi et
non-moi >> moi.
Maintenant je vais développer,
pour la première fois, quelque chose de très important : les
caractéristiques du non-moi, non pas par accumulation : le non-moi c'est
le cercle de l'autre, de la société, de la nature, de la vie, du cosmos, de
l'infini, du Divin, etc. Je ne vais pas faire un emboîtement. C'est très
important de comprendre cela. J'y ai travaillé très longtemps, je me suis
intéressé à toutes les traditions et je suis tombé, un jour, sur les arts
divinatoires. J'ai reconstitué un Tarot, je viens d'achever un livre sur la
symbolique des nombres que vous pouvez recevoir par mail. J'ai étudié
l'astrologie à fond et, dans tous ses univers, je me suis rendu compte que le
non-moi se présente à l'être humain sous trois formes essentielles et
différentes que l'on reprendra pour caractériser les phases dans lesquelles
nous nous trouvons et, — selon les phases dans lesquelles nous nous trouvons —
la MQ sera pratiquée différemment.
Le non-moi se présente sous une première
forme (phase de neutralité) quand la navette moi >><<
non-moi (information retour), ça tourne, ça va, rien de spécial, on ne souffre
pas, on n'est pas spécialement exalté. Toute l'humanité a tendance à se
réfugier là-dedans. Il y a là moins de problèmes.
Puis le non-moi apparaît sous
deux formes contradictoires inverses. Sous une forme favorable avec des
coïncidences positives que l'on appelle "la Fortune". Mais il
se trouve que, quand des occasions se présentent, quand le non-moi nous tend la
perche, si nous ne sommes pas suffisamment vigilants, conscients et prêts
intérieurement, l'occasion se casse la gueule. C'est le problème de la chance
et de la malchance. Des êtres humains arrivent à conserver la chance qui leur a
été donnée parce que quand on leur donne quelque chose, ils l'assimilent de
façon suffisamment positive pour continuer à surfer sur les vagues de
l'occasion.
Puis il y a l'autre manifestation
contraire du non-moi sur le moi, c'est "l'Accident". Il faut
en parler parce qu'il fait des ravages dans la structure humaine. En
astrologie, c'est visible en maison VIII, XII et avec certaines formes de
carrés ou même certaines formes de conjonctions, on a aussi des prédispositions
aux accidents qui à ce moment-là deviennent des maladies, etc. C'est dire que
le non-moi n'est pas du tout neutre par rapport à nous-mêmes. Il est neutre
quand ça le botte d'être neutre. À des moments, il tend la perche mais comme on
n'est pas à la hauteur, l'occasion se casse la gueule et à d'autres moments il
nous envoie des accidents et là ça fait mal ! Des accidents probables en
quantité industrielle (deuil des parents ou des enfants, les graves échecs
professionnels, les maladies graves, les vrais accidents comme JM, accidenté au
doigt et qui a eu l'intelligence d'utiliser cet accident terrible pour un
musicien.)
Donc les accidents se manifestent
et on a deux manières de les vivre, soit dans la fatalité : "ça
n'aurait pas dû m'arriver ! ".
Là on s'enfonce dans un puits
sans fond.
À partir du moment où on
s'accroche à l'idée que ces choses n'auraient pas dû nous arriver on ne touche
pas le fond, c'est la chute libre éternelle. S'amuser à cela c'est le moyen de
se faire sauter tout seul. Quoi que ce soit qui nous arrive, on ne peut pas
dire que ça n'aurait pas dû nous arriver, c'est offenser le réel. Ce qui
ne veut pas dire qu'on va avoir la capacité d'absorber l'accident.
Le diagramme de MQ va nous
permettre de comprendre qu'il y a une des quatre zones de méditation dans
lesquelles nous pouvons orienter notre esprit, qui va être particulièrement
vulnérable à l'accident, qui va créer des traumas, qui va créer des mémoires,
etc. Mais si, au lieu de considérer l'accident comme un obstacle, on le
considère comme un allié, on reste dans le continu, — dans la trame du continu
du réel, donc on pète moins les plombs, — on somatise moins (A Ph : en
fait il n'y a que le karma qui t'empêche de faire ça, donc tout ça poubelle). Il
y a 4 techniques de méditation différentes dont certaines permettent d'aider à
absorber les accidents.
Avec humilité nous allons
simplement reconnaître — je vais vous demander de repérer les phases concernées
— à travers ce que j'ai dit sur les accidents et les occasions, que chacun de
nous se trouve dans l'une de ces phases. Soit d'occasion favorable — phase
de fortune — où l'on sent que l'univers est avec nous et que l'évolution se
fait dans une grande saveur, sans conflit interne, on se branche, on avance, on
ne se prend pas au sérieux, on résout les petits problèmes quotidiens...
On va donc distinguer une phase
où l'on sent qu'on est bien mais où on sait qu'on a été mieux et qu'on n'est
pas au top de ses capacités : phase de neutralité et l'on va
appeler la phase ou la coïncidence avec l'univers, le cosmos est tellement
perdue qu'on a de vrais problèmes à résoudre. On va l'appeler la phase
de fatalité
C'est une découverte faite cette
nuit, réveillé je ne savais pas ce que j'allais dire depuis un an et demi sans
séminaire. J'étais réveillé à 5 heures du matin et cela a été parfaitement
clair. Comme nous rentrons dans des turbulences très, très puissantes on ne
peut pas maîtriser ces phases. Ce serait très ennuyeux d'affirmer que l'on va
de toute façon surfer sur le favorable. Donc la MQ, quand on est dans la phase
favorable, ça va être de la maintenir et quand on est dans la phase de
neutralité, elle peut être utilisée comme discipline. Vous verrez que les
modalités sont complètement différentes. En revanche, quand on est dans une
phase de fatalité, ça devient le GPS, parce qu'on ne sait pas pendant combien
de temps cette fatalité va s'acharner ! Maintenant c'est ce que vit la
terre. Il y a eu une époque où les gens très évolués avaient beaucoup moins de
soucis, beaucoup moins de problèmes.
Question de JM : Quand tu
parles de fatalité cela veut dire que tu subis la fatalité, on ne peut avoir de
fatalité sans la subir?
N : Quand je parle de
fatalité c'est qu'un choc se produit entre le non-moi et le moi.
Le non-moi envoie un truc dans la
tronche qui, sur le moment, déstabilise ou te fait remettre en question. Toi tu
as un moral particulier qui fait que rien ne peut t'atteindre, tant mieux ! Je
parle pour tout le monde ici. Certaines personnes sont vulnérables pendant un
moment que j'appelle la fatalité, un concours de circonstances dont la forme,
pour le cerveau générique, apparaît négative. L'émotionnel va vouloir se
plaindre, le mental va vouloir dire "ça n'aurait pas dû m'arriver",
etc. Si l'on a dépassé cela, ce n'est peut-être pas le cas de tous ou alors tu
n'as encore pas vécu des trucs...
JM : Ce soir j'ai une
réunion parce que dans 15 jours je n'ai plus de boulot. Alors il y a des mecs
qui pleurent, il y en a un qui dit c'est dramatique... J'y vais, ça ne me fait...
Rien !
N : C'est que tu n'es pas
dans le phénomène de fatalité, tu es dans la neutralité.
JM : j'y vais parce que je
sais que ça aidera.
N : Les phases sont
différentes pour tout le monde. Il a fallu me chercher très loin pour que je
tombe dans la phase de fatalité et que ce soit une attaque délibérée de la mort
universelle sur ma personne. J'y suis quand même tombé ! Ce que je veux
expliquer c'est que dans le rapport moi < > non-moi, il y a différentes
séquences, il y a du mineur, il y a du majeur. Quand on compose en mineur il y
a normalement une gravité qui peut toucher le cœur mais qui se différencie de
ce que l'on trouve en majeur. Lorsque je dis que des phases de fatalité peuvent
se produire, cela veut dire qu'à un certain moment la musique qui arrive c'est
du méchant mineur, tellement méchant qu'à un moment donné se produit un
bouleversement intérieur. Il peut y avoir une démission spirituelle, il peut y
avoir de l'émotionnel qui bouge, il peut y avoir simplement la nécessité de
prendre un virage à 90 degrés, quelque chose d'entièrement différent mais dont on
ne connaît pas encore complètement la forme. Cela va arriver. Je ne souhaite à
personne de tomber sur des phases de fatalité. En 25 ans de pratique de
l'astrologie, je vois des gens qui pètent les plombs. Je vois comment les gens
ordinaires font face à la fatalité ! Ils y font face mal et, en plus, ils
veulent entraîner les autres là-dedans ! Si on voit le mélange des énergies
entre personnes, il faut commencer à faire attention à ce qu'il n'y ait pas des
gens qui pètent les plombs en série et qui nous entraînent là-dedans aussi.
Certains peuvent contaminer le pétage de plombs.
En nous c'est la conscience qui
se cherche, je veux bien que l'on soit des dépositaires particuliers de la
conscience, mais qu'est ce que ça va faire... La différence qu'il y a entre
nous ? On a chacun notre vie évidemment, on ne passe pas par les mêmes
cheminements, on n'est pas au même point. Peut-être que par rapport à certains
d'entre vous je suis vachement évolué, peut être que par rapport à des
extraterrestres, je suis le dernier des bébés ! Il faut en finir avec les
histoires de hiérarchies supérieurs-inférieurs. Cela, c'est l'ancien monde, ces
gens qui se croyaient supérieurs voulaient dominer les inférieurs en disant
"Maintenant, vous passez par moi ! ". C'est un monde qui a échoué,
comme la religion a échoué. La psychologie, seule, va échouer. D'ailleurs je
suis bien content, la psychanalyse est en train de partir en vrille, ce serait
quand même temps ! Certains systèmes échouent quand l'esprit se dit :
"Je vais m'en tirer moi-même ! ". Rien du tout ! Que de moyens pour
s'en tirer soi-même seul ! La voie de l'éveil qui est très abrupte, où l'on se
pèle en permanence comme un oignon, on pèle toutes ses pensées comme un oignon,
ce n'est pas pour tout le monde ! Je ne préconise pas cela en fait, je dis
que ce mouvement-là peut devenir naturel à un moment, justement quand il y a
des conflits, des choses à résoudre. Il est alors tout à fait normal de passer
vers l'immuable. C'est le vrai système de la psychologie bouddhiste. En fin de
compte, on regarde les motivations, etc. Mais dans la vie courante le mouvement
qui nous porte à adhérer à ce qui se passe, il est légitime parce qu'il y a de
l'amour dans ce mouvement. Tant mieux donc si au lieu de vivre l'amour sur le
plan de la passion sexuelle, on le vit sur le plan de l'énergie christique et
après sur le plan de l'énergie supramentale. Entre les deux il y a encore de
nouvelles énergies qui se déversent. Nos êtres sont reliés par l'adhérence de
la réceptivité à différentes trames d'énergie.
Pour bénéficier de ces
différentes trames d'énergie, ce n'est pas compliqué, moins on a d'ego plus on
en bénéficie. Plus on est transparent, moins on récupère ces mouvements pour
ses satisfactions égoïstes de pouvoir ou de jouissance brute ou de complaisance
émotionnelle ou de sécurité aussi, moins on récupère ce qui est donné pour nous
enfermer dans nos propres prérogatives — et plus on jouit de ces
énergies. Donc la phase de fatalité correspond à des moments où l'on peut se
prendre dans la tronche, des énergies tellement violentes que ça nous coupe des
énergies psychiques ou autres, du Tao, du Soi. Et là-dedans existent des
énergies négatives, des formes d'envoûtement à mettre dans cette phase de
fatalité, des gens qui peuvent nous en vouloir et nous envoyer des mauvaises
ondes à distance. Il y a tout ça.
Je représente l'être humain
comme un oscillateur. On est ce qu'on est, tant mieux, on s'aime ou on ne
s'aime pas, c'est un autre problème mais nous sommes des oscillateurs. La MQ,
si l'on comprend ce que c'est, si on l'utilise habilement, c'est quelque chose
qui permet de comprendre que nous sommes des oscillateurs. Donc, si on obtient
une transparence, on va vibrer au rythme d'une belle énergie, l'énergie
christique, une énergie qui se déverse dans la nature, d'une énergie comme il
en est descendu à l'Ascension, à la Pentecôte, énergies qui dépendent encore de
la dimension mentale et qui sont assez puissantes, on va dépendre de ça.
Ce que j'appelle les accidents
fait qu'on peut se brancher sur autre chose, parce qu'on a fréquenté une
mauvaise personne, on est malade, ça atteint le moral, etc. Tout est lié dans
notre personnalité, et effectivement plus on a l'esprit positif, plus il faut
accumuler de l'adversité pour tomber dans la phase de fatalité. Des gens pleins
de complaisance vis-à-vis d'eux-mêmes, ils y tombent de suite. (À JM) Des
personnes comme toi il va falloir peut-être les assassiner pour qu'elles
tombent là-dedans. Je suis obligé de stipuler que nous entrons tous dans une
telle période de turbulences cosmiques que nous ne sommes plus maîtres de ces
trois phases ; ou si on veut rester maître de ces trois phases on le
peut : mais on va se couper. On peut très bien supposer que certains
restent dans une prétendue phase de fortune. Ils se sont tellement enfermés
dans un niveau supérieur que plus rien ne les atteint. La souffrance des
autres, ils s'en tamponnent, le destin de l'humanité, ils s'en foutent. Au
contraire, on peut très bien s'autoprogrammer une fausse phase de fatalité, rien
que par effet placebo d'amour de la souffrance ! C'est tout à fait possible. Il
peut donc y avoir de vraies phases qui correspondent au fait, comme nous
restons sensibles à tout ce qui se passe, c'est la voie de la quatrième
dimension, ce qu'il y aura après l'Apocalypse, etc.
Il faut que les terriens vivent
maintenant dans un mode vibratoire supérieur et tant pis pour ceux qui ne
peuvent pas suivre. Je ne sais pas où ils iront se réincarner, la Terre ne peut
pas vivre avec une masse d'individus qui renient la conscience qui les a créés.
Cette chose-là est finie. C'est comme ça, il y a des gens qui sont là pour
décider un beau matin qu'il y en a ras le bol. Ils changeront de planète, ils
iront où ils voudront. La conscience nous a créés, nous lui devons quelque
chose.Ce n'est pas compliqué, elle ne va pas nous demander tous les jours des
comptes d'apothicaire comme ont voulu faire croire les catholiques. La
conscience nous a créés et elle est maintenant à nouveau disposée à se donner à
l'humanité — y compris sur les plans extraordinaires comme le supramental. En
aval on a encore d'autres énergies divines maintenant, il faut rentrer dans le
jeu. Or, comme il y a énormément de forces qui ne veulent pas entrer dans le
jeu, le combat est terrible. Énormément de gens très clairs qui se font
envoûter en ce moment, énormément de gens qui résistent à l'Apocalypse, qui
sont en train de mourir et de tomber gravement malades. On est pris dans le
tambour de la machine à laver. Je n'y peux rien, je préférerais vivre à une
autre époque, si je pense aux années 68, j'ai une sacrée nostalgie, j'avais 18
ans, le monde s'ouvrait, la sexualité et l'amour ne faisaient qu'un, c'était
fabuleux ! Les jeunes bourgeois allaient fraterniser avec les ouvriers et
maudissaient leurs parents qui avaient du pognon. C'était une époque absolument
extraordinaire et en plus on vivait avec l'idée que l'avenir allait être
fabuleux.
M : Et là aussi ce serait
10 fois mieux !
Natarajan : Mais nous, on
pensait faire l'économie de certaines choses, on croyait que la société allait
juste bifurquer, changer. Donc, c'est mauvais, nuisible, enfantin, de vouloir
contrôler ces phases, parce que, par exemple, quelqu'un qui est dans la phase
de neutralité et tombe dans la phase chaotique de fatalité, s'il commence à se
culpabiliser là-dessus il va y rester trois fois plus de temps car même si on
tombe dans une phase de fatalité, on n'est pas sûr d'en être réellement
responsable. Si cela se trouve, c'est peut-être quelqu'un qui nous a poussés
dedans parce qu'il représente des forces contraires. Ce n'est pas la peine de
se culpabiliser outre mesure parce qu'on tombe dans une phase très négative.
La phase très négative est chargée de nous mettre au pied du mur, de faire
ressortir des mémoires karmiques pas très propres. Elle met au défi de
continuer à vivre l'amour, elle met au défi de continuer à être fidèle au Divin
parce qu'il nous en fait tellement baver qu'on a envie de dire : "
j'ai assez donné ! ". Donc les phases de fatalité sont là et mieux on
les exploite plus on s'en tire rapidement.
Cl : Elles sont en tout cas
éprouvantes, difficiles mais jamais vraiment négatives, sauf si on joue la
carte négative?
N : À partir d'un certain
seuil de conscience, elles ne peuvent pas être négatives mais il faut effectivement
arriver là. Elles ne peuvent pas être négatives parce qu'à partir d'un certain
moment, l'âme ne peut plus douter de la réalité du Divin. Mais ce n'est pas
forcément facile pour tout le monde !
JL : Dans certains cas une
crise de fatalité sur le plan ponctuel ça paraît négatif, difficile et puis on
s'aperçoit après coup que c'est un tremplin merveilleux qui nous fait passer à
d'autres stades complètement inattendus, même matériellement
N : Oui, JM a vécu un truc
extraordinaire dans ce style.
JL: J'ai remarqué que lorsqu'une
porte n'était pas fermée, cela veut dire qu'il y a une autre porte plus
intéressante qui nous est réservée mais évidemment il faut y croire et
répondre... J'ai beaucoup de témoignages de personnes en ce sens qui étaient aux 36es
dessous parce qu'elles vivaient une situation difficile mais comme elles ont
réagi, fait quelque chose, elles ont débouché sur une situation, mais
complètement transformées qui, comme par hasard, leur correspondait vraiment.
C'est là qu'on peut se poser des questions, je crois que la conscience
travaille pour notre plus grand bien.
Cl : Il faut garder un
certain état d'esprit, une ouverture, sans prétendre contrôler.
JL : Ne pas contrôler, tout
sauf ça.
As: Je crois que c'est d'abord
l'acceptation, quoi qu'il arrive c'est déjà l'acceptation.
Cl: Difficile, on n'a pas
toujours la force de s'ouvrir et de dire "j'accepte".
JL: J'ai remarqué aussi que
lorsqu'il arrive une tuile à une personne, si elle dit "je n'ai pas mérité
ça" ou "pourquoi ça m'arrive?", alors là c'est encore pire !
C'est l'entonnoir !
LA MÉDITATION QUANTIQUE en 1
On place sa conscience au milieu
du front, on se désidentifie de son corps, s'il y a des sensations qui montent
du corps, on considère qu'elles ne font pas partie de soi, elles font partie du
corps. On ne cherche pas forcément le contact avec le présent comme en 4 donc
ce n'est pas important ce qui se passe à l'extérieur par contre on devient
sensible à ce qui se passe quand on pense à soi-même, indépendamment des
relations avec les autres, de son contact social, un peu comme si on enlevait
progressivement les choses qui nous rattachent à l'extérieur, de manière d'être
certain de rentrer en communication avec ce que nous sommes. Normalement on va
continuer à conjuguer. Si on est avancé, on va voir que la pensée s'arrête,
donc la méditation peut mener autre part. Je n'ai rien contre le fait que cette
méditation mène en 4, ça peut se produire mais ce n'est pas non plus le sens
de cette méditation qui est de se recentrer sur ce que l'on est et donc il
peut se libérer un discours sur ce que l'on pense de soi-même. C'est une
sorte de dédoublement, on veut être soi mais le mental ausculte, tourne autour
du pot, donc il peut y avoir des pensées sur ce que l'on pense de soi-même. Il
faut les accueillir parce que ça permet de changer l'image de soi. Ceci dit il
peut se passer n'importe quoi. Je ne vous indique pas ce qui doit se passer, il
peut se passer différentes choses. Je risque d'intervenir verbalement à
certains moments ou sonner un coup de cloche si j'ai l'impression qu'un ou
plusieurs changent de méditation surtout en 3 ou en 2. Donc le mot d'ordre
c'est désidentification au 3 et distance sur le 4.
Phrases prononcées à
intervalles irréguliers par Natarajan pendant l'exercice de près de quarante
minutes, en fonction des participants et de la période concernée.
" Je suis davantage que ce
que je crois être"... ... ... ... ... .
" Rien ne m'empêche d'être
ce que je suis" ... ... ... ... ... ... .
" Je ne suis pas ce que les
autres veulent que je sois"... ... ... ..
" Tout peut m'arriver mais
je ne suis pas ce qui m'arrive"... ... .
" J'accepte ce que je suis,
même si je ne m'approuve pas en toute occasion"... .
" Je suis capable de faire
face à tous les événements par amour pour moi-même..
" Je ne cherche pas à
utiliser les événements pour me déprécier ou pour me surestimer"...
" Les autres m'attribuent
une valeur supérieure ou inférieure, je suis vigilant pour ne pas me laisser
influencer "... ... ... ... ... ..
" Je ne peux exiger de
personne d'être vu tel que je suis "... ... .
" Je ne peux condamner
personne sous prétexte qu'on ne me voit pas tel que je suis "... .
" Je suis ce que je suis
au-delà de mes rôles, au-delà de mes fonctions "... ..
" J'accepte les fluctuations
de ma propre image, pour évoluer "... ... .
" Je ne peux pas croire en
moi si je ne m'aime pas"... ... ;
" Même si je ne me sens pas
responsable de certains actes préjudiciables que j'ai subis, je les assume
"... ..
" Je ne fuis pas la
réalité sous prétexte qu'elle me dérange. "... ... .
" Je ne m'approprie pas la
réalité avec vanité sous prétexte qu'elle m'est favorable "... ..
" J'accepte de douter de
moi-même sans en profiter pour me faire du mal "... ..
" Je n'accuse pas les autres
de mes propres souffrances "... ..;
" Mes intentions sont
aussi réelles que mes actes"... ...
« Je considère les obstacles
comme les alliés de mon évolution"... ... .
" Je n'ai pas d'ennemis, que
des adversaires"... ... ..
" La Terre et le Ciel ne
sont pas incompatibles"... ...
" Je m'observe moi-même sans
m'admirer ni me plaindre de ce que je suis"... ..
" Je ne cherche pas l'approbation
d'autrui "... ...
" Je ne cherche pas à donner
une image de moi "... .
" Je ne calcule pas
d'attitude pour utiliser les autres "... .
" Je refuse d'être utilisé
par les autres "... .
"J'accepte de souffrir quand
c'est nécessaire sans y prendre du plaisir et sans me plaindre "... .
" Je ne considère pas la
souffrance comme une punition" ... ...
" Je cherche les causes de
tout ce qui m'arrive quand ce qui m'arrive me déstabilise "... .
" Je profite de toutes les
circonstances pour me remettre en question"... ..
" Je me mets en question par
amour de l'évolution pour trouver des réponses et non pas pour
m'affliger"... .
" J'accepte que ce que
j'appelle la réalité ne soit rien d'autre que l'expérience que j'en ai
moi-même"... .
" Mes croyances m'empêchent
d'amplifier le champ de mon expérience de la réalité"... .
" Je charge l'intelligence
de me libérer de mes propres croyances dans un esprit d'amour"... ;
" L'importance que je
m'accorde ne doit pas m'empêcher d'accorder de l'importance aux autres et au
Divin"... .
" Je suis capable d'entendre
la vérité même quand elle est humiliante pour moi "... .
" Je peux combattre certains
aspects de moi-même sans m'en vouloir, par amour de la vérité"...
Phase d'interactivité
Natarajan invite chacun à se
situer dans l'une des trois phases, sans rien dissimuler.
JM: Parler en se trompant de
phase... de façon inconsciente
N: Non, c'est tout simple, mais
on peut hésiter. Mais tout ça c'est une préparation à l'Apocalypse car je vous
garantis que les deux phases opposées, on ne va pas pouvoir les maîtriser ou
alors il faudra aller vivre dans une caverne. Si on reste en milieu ouvert et
que la crise s'accentue des fois on va se prendre de sacrés trucs dans la
tronche mais si on est prêt, en plus on peut aider les autres, si on n'est pas
prêt, on ne peut pas les aider.
Cl: Je crois qu'on est souvent
dans une phase dite "normale" (de neutralité) avec des ponctuations.
Je ne me situerais pas particulièrement plus dans l'une ou l'autre, je navigue
avec des choses que je peux interpréter comme étant la phase de fatalité, bien
que ça ne prenne pas une tournure dramatique donc je ne sais pas si, à ce
niveau-là, on peut parler de fatalité ou d'une petite descente du normal.
N: Non, la crise de fatalité
elle est dans ce que j'appelle la MQ GPS, c'est-à-dire on en bave à ce
moment-là. Personne ici n'est en phase de fortune ?
JM: Je pense que je suis en
phase de fortune même si j'ai de moments de fatalité énormes qui vont durer
deux ou trois jours, c'est plombé. Je sais que l'expérience que j'ai eue de sentir
que la vie est merveilleuse fait que je sais que ça va remonter.
N : Cela ne t'empêche pas de
sentir que parfois il y a une certaine fatalité ?
JM: Non mais d'en vivre, je
tiens un petit carnet, il y a des moments où... Quand on touche l'expérience de la
grâce, je ne sais comment dire, après cela remonte.
M: Je sais que je me situerai en
phase de fortune, globalement mais si je me branche sur ce que tu appelles
"le manque à gagner", je peux tomber dans des états qui me brisent le
cœur, me broient, je pleure, je ne me sens pas bien. M. rentre, je suis
toute pâle... Là, pour le coup, c'est l'anémie, je me sens liquéfiée... J'ai
parfois des doutes que ça ne puisse pas varier d'un moment à un autre, je dirai
qu'on pourrait être en phase de fortune et se brancher sur quelque chose, par
exemple, comme l'Apocalypse, ce qui se passe de négatif, ce qui se passe sur la
Terre, on tombe en phase de fatalité et si je me penche, à titre personnel, sur
certaines blessures, je vais tomber en phase de fatalité, je pars en vrille.
Mais je ne sais, je suis peut-être en phase de fatalité si j'apprends que ma
mère est en train de mourir, ou ma sœur... Encore que je ne suis pas sûre que
cela me mette en état de fatalité. Globalement je me situerai en phase de
fortune.
JM: On ne peut parler que pour
l'instant.
M: Pour l'instant, j'effectue un
stage...
JL: J'hésite entre fortune et
normal, parce qu'en ce moment, sans répit... Il y a plein de choses pas faites
ou pas terminées, ça revient à la surface pour être réalisé. À peine l'une
terminée, une autre arrive dont je ne peux être que content, c'est étonnant.
N: Ca peut être artificiel de
différencier cela mais j'ai envie de donner différentes procédures de pratique
selon les phases.
Ph: Je dirai normal mais avec
oscillation dans la phase normale c'est-à-dire je peux flirter avec la
fatalité, puis ça va remonter, flirter avec la fortune, peut-être un peu passer
le seuil de la fortune. Globalement sur les quelques années passées, la
fatalité vraiment je crois que je ne l'ai pas vécue.
N: Je dis ça aussi pour une
raison très simple c'est que les gens très réceptifs... Il y a un piège aussi dans
la voie spirituelle intégrale. Il arrive qu'on reste ici (phase fortune)
longtemps avec de la nourriture qui arrive en masse, on peut y rester et on
revient là (phase de fatalité) et là il y a des mécanismes dans le cerveau pour
recréer de la culpabilité, de la nostalgie, des choses comme ça, c'est pour
cela que je fais cette distinction parce que l'adaptation maximale qui nous est
demandée maintenant c'est d'accepter ce qui se présente. Si on est trois mois
dans l'illumination tant mieux mais rien ne nous dit que le 91e jour on ne va
pas tomber tout au fond parce qu'il y a des réajustements permanents du jeu de
la conscience chez les êtres humains. Donc quand on abandonne cette phase (de
fortune) pareil, il faut accepter et là il y a des révoltes ! Révoltes du
vital, révoltes du mental. Pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai fait pour
mériter cela? ... C''est donc une distinction artificielle sauf au moment où l'on
change de cadre.
JL: En fait, on louvoie en
permanence non? Ne va-t-on pas constamment d'une phase à l'autre ou bien les
phases sont démarquées?
N: Là ce sont des phases assez
différentes, pas des petites phases. Normalement, d'un point de vue
supramental, on peut penser qu'une phase de fatalité exige ou amène, induit une
transformation de l'image de soi pour deux raisons. La première parce qu'on ne
peut plus continuer avec la même image de soi, la deuxième parce que c'est
probable qu'on en soit là à cause de l'image de soi qu'on avait et que tout
s'appuie là-dessus... Voilà le séminaire se fait tout seul... Phase de fatalité,
ça fait une méditation en 1. Si ça va vraiment mal vous achetez une petite
sphère d'obsidienne, là c'est qu'on s'est perdu car dans les phénomènes de
fatalité on se perd. On se perd de vue soi-même, on le sent dans la vitalité.
Dans la phase de fatalité, il ne faut pas non plus la chercher, sous prétexte
qu'on fait une MQ, sans quoi c'est un processus intellectuel. Le jour où on
tombe dans quelque chose qui est assez obscur, on ne sait pas comment on va en
sortir. Alors, si ça engendre une perte de l'estime de soi, de doutes profonds
sur l'avenir ou carrément des manifestations de peur, d'angoisse, si ça engendre
une perte de vue de soi-même de ses propres valeurs, on a perdu le cap... etc., je
préconise la méditation en 1 que j'ai pratiquée d'ailleurs en 2006 avec de
l'obsidienne, parce que là on va pouvoir retrouver notre structure propre.
Coïncidence, parce que je n'avais
pas du tout prévu cela à Mayotte, quand j'ai vraiment été attaqué très
violemment avec des gènes qui ont explosé, ce qui m'a mis dans des états
épouvantables, nuits blanches, adrénaline, etc., j'étais tellement mal que je
ne savais pas du tout comment m'en tirer et il n'y avait rien qui marchait. Le
mental n'y suffisait plus alors qu'il est très puissant. L'abandon à Dieu même
ne suffisait pas non plus tellement j'étais mal. Le 4, le présent pur, n'en
parlons pas et finalement je me suis tourné vers ma structure personnelle, ce
que j'appelle le moi, et là, je me suis souvenu, j'ai invoqué tous les
merveilleux moments que j'avais passés sur terre et ça a marché mais j'ai été
quand même étonné de voir que le reste ne fonctionnait pas ! J'étais dans un
état physique absolument lamentable avec toute la chimie du corps complètement...
J'étais complètement HS, c'était avant l'invention de la MQ début 2003. Je me
souviens qu'un soir, je ne savais pas comment m'en sortir. J'ai cherché en moi
ce qui pouvait lutter contre la mort en fait. Qu'est ce qui en moi pouvait
avoir envie de lutter contre la mort et, finalement, c'est très bizarre, j'ai
beau être mystique, ça n'a pas été l'abandon à Dieu. Peut-être que si je
m'abandonnais trop à Dieu j'allais partir ! Le 2 donc, ça n'a pas du tout
marché. Ce mystère numéro 1, je l'appelle aussi "L'or du temps",
Une des quatre zones dans laquelle le cerveau travaille et dans laquelle nous
pouvons nous référer à ce que nous avons été dans le meilleur de nous-mêmes. À
certains moments, cela peut être précieux cette chose-là. Des tas de forces
vont attaquer, elles m'attaquent déjà. Parce que j'ai 59 ans, une force de la
mort m'attaque. Elles n'y arrivent pas trop mais quand elles trouvent des
failles elles m'attaquent. Elles ne peuvent plus attaquer dans le physique
parce que la cellule physique est prise dans le tourbillon atomique, donc elles
attaquent dans le mental, essaient de me mettre dans des états de tristesse, de
mélancolie, de démission absolument abominables, tellement loin de ma nature
que je me demande comment ça peut arriver un truc pareil ! J'ai toujours
été très heureux très petit, complètement ouvert, éclaté. On va subir des
attaques qui sont en quelque sorte des tests, des attaques de forces associées
à la mort physique, des tas d'attaques. Pour la dépression on peut être
contaminé par des personnes dépressives. Plus on devient réceptif plus les
énergies bonnes ou mauvaises peuvent nous traverser.
JM: Est-ce qu'on peut se
protéger de ces énergies négatives?
N: Déjà la foi comme tu as,
protège bien. Se protéger par principe? Moi je ne suis jamais parvenu à me
protéger par principe. Des personnes y parviennent mais là je ne suis pas très
compétent parce que moi — comme dans l'aïkido — j'ai fait de la vulnérabilité
un art de devenir conscient. Au lieu d'éviter les trucs, la souffrance ou quoi
que ce soit, je suis rentré à fond la caisse dans la voie de la réceptivité
pure et de la sensibilité et à travers ça, je me suis dit: « tes pensées
sont complètement stupides et infondées » et à force de vivre ces choses,
j'ai vu que c'était le mental qui fabriquait certaines peurs et que dans le
danger lui-même, la peur n'a pas le temps de s'installer. C'est parce qu'on
fuit le danger qu'on a peur, une fois dans le danger on n'a pas le temps
d'avoir peur. J'ai vu comment le mental fabriquait tout un registre avec grille
d'évitement parce qu'il est supposé que ça, ça fait mal, ça ça fait peur, ça,
c'est mauvais, etc., et puis la grille inverse du gratifiant. Donc nous, on vit
avec ces grilles-là. Si l'on devient complètement transparent, peut être qu'il
faut se protéger mais ça, je ne sais pas le faire et je pense que si on est
attaqué, ou même démoli, etc., il y a leçon à tirer de cela, donc je ne suis
pas partant de porter un bouclier, ça suppose qu'on va être attaqué. Ca ne
me plaît pas de créer en moi une subpersonnalité qui voudrait se protéger de
quoi que ce soit, je ne trouve pas cela conforme à ce que je suis. Maintenant
si on veut vraiment se protéger des forces adverses il faut faire attention au
phénomène d'identification — représenté par trigone Vénus Neptune, comme JL et
comme moi — ou quand des personnes qui sont très proches, souffrent. Il faut
apprendre à distinguer ton être de tes identifications affectives. Ça, c'est un
travail !
À M: Toi aussi tu peux le
pratiquer pour ne pas te faire du souci pour tes enfants
M: Une amie thérapeutique
conseille le principe de la bulle de lumière sur laquelle rebondissent les
choses néfastes pour soi. Le but n'étant pas de se mettre dans une bulle où
l'on ne reçoit plus rien. Bulle de lumière ou violet qui a une visée de
protection par rapport à tout ce qui est noir, les forces de parasitage. Cela
s'applique aux enfants. P en allant au collège, fait sa bulle, ça le protège
mais on entretient l'idée que ça ne le met pas à l'abri de tout mais que ça
permet que ce soit moins grave.
N: Oui, on peut se protéger
ponctuellement. Je me mets le soir, avant de m'endormir, dans une pyramide de
cristal car je suis attaqué et je ne sais jamais par qui je suis attaqué.
Cl: Il m'arrive d'avoir ces
expériences, j'avais beaucoup travaillé sur les rêves lors de ma première
démarche dont la méthode était fondée sur le rêve. Dans le rêve aussi on fait
ces expériences, rêve étant un vague mot qui comprend plusieurs types
d'expériences. Où j'ai parfois eu affaire à des forces, c'est difficile !
On a le "Verbe", formulation souvent très efficace, on a des signes,
l'enveloppement dans une lumière dorée... Mais cela n'empêche pas qu'il y ait
parfois des attaques tellement violentes qu'on ne les sent même pas venir.
C: Le mot fatalité, je sens bien
que je ne vis pas cette phase comme tu la définis maintenant. J'ai l'impression
de vivre souvent des choses dans le gros nettoyage. Ca ne me cause pas de souci
particulier, je me sens de plus en plus à ma place en vivant ce qui se passe.
Les choses difficiles, je les prends maintenant comme quelque chose de normal.
À force, les résistances se sont usées. Je pourrais dire clairement que je ne
suis jamais dans une phase de fortune, le reste je ne pense pas que je
le vis comme défini maintenant.
N: Ce que j'entends par phase de
fatalité, c'est la dose. Tout ce que je dis ce n'est pas des concepts mais des
proportions entre les choses, c'est la dose de ce qui est envoyé qui dépasse un
peu la capacité d'adaptation.
C: J'ai l'impression que c'est
toujours un boulot de grattage, de me faire voir le truc qui déconne...
N: Donc ce n'est plus la phase
de fatalité, le phénomène de fatalité c'est le moment où l'on est dépassé par
l'adaptation qui est nécessaire. La phase de fatalité c'est quand on est
dépassé...
C: Il y a des choses qui me
dépassent à certains moments, des choses que je touche en moi, pas comme ça me
dépassait avant, ça ne me détruit pas, même si je suis perdue parfois mais pas
comme avant. Je suis perdue, en étant okay d'être perdue.
N: Tu as rattrapé la phase.
C: Cela fait partie d'un jeu
dans lequel je ne maîtrise pas les cartes mais quelque chose est ouvert.
N: C'est ce que j'appelle la
transformation de la fatalité, c'est parfait !
C: Quelque chose s'est ouvert et
qui laisse faire.
N: C'est le but, c'est de
transformer la fatalité, la phase d'obscurité et dans les phases de fortune
c'est d'être tellement vigilant et conscient, que la chance dure.
S: Moi c'est plutôt une fortune
descendante et oscillante. Je regardais quand même si j'avais des
prédispositions à subir la fatalité, ça peut vraiment arriver. Ca m'est arrivé
de façon monumentale mais c'est vrai que ça a été souvent des ressorts pour
aller dans la fortune.
Natarajan: Donc on ne peut
continuer ce schéma. Si on ne comprend pas ce qu'est la MQ, on va lui prêter
des attributs qu'elle ne possède pas. On va construire un système intellectuel
qui n'a rien à voir avec sa nature propre.
La MQ n'est pas un enseignement,
c'est une technique qui inscrit une intention dans une séquence de temps, entre
20 et 40 minutes. À nouveau, je vais dire quelque chose que mon âme d'Oriental
se permet d'affirmer avec un caractère quasi péremptoire, et qu'il est très
difficile à faire correspondre à l'âme occidentale: l'intention est une
action. En fait l'intention c'est l'action suprême. C'est le propre
de la conscience — et tout le reste est vachement en aval. L'intention, le
souhait, sont des actes divins. C'est la conscience qui s'autorise à changer le
réel. Après, les autres faits qu'elle rencontre, elle s'en tamponne
complètement. Quelqu'un qui a une intention radicale, il récolte le fruit de
son intention. C'est absolument certain presque tout le reste c'est du pipeau.
Cela m'a été révélé dans uns conscience très supérieure, ce sont en fait nos
intentions qui déterminent la qualité de notre vie. Après si l'on veut s'amuser
à faire de la broderie intellectuelle ou de l'érudition, on va trouver ce genre
d'allégation péremptoire chez les Esséniens, chez les Boddhisattvas, exprimée
d'une autre manière ou même chez certains maîtres du Soi qui parviennent au Soi
non pas par intérêt personnel mais parce qu'ils veulent l'éveil, parce qu'ils
pensent que c'est la vérité de Dieu, etc. Le pouvoir de l'intention est énorme,
la seule chose c'est que dans notre société,
L'intention a été ensevelie
sous l'ambition.
C'est une opération de magie
noire qui s'est effectuée pendant de siècles pour priver la conscience de son
éveil divin. Quand on vous fait croire à la valeur de l'ambition et que
l'intention n'en a aucune et qu'elle ne jouit pas tout de suite du fruit de ses
œuvres : vous êtes bananés jusqu'au trognon. Vous allez vous rabattre sur
les ambitions, faire le jeu du matérialisme et du mensonge alors que
l'intention a un pouvoir extraordinaire ! Mais il faut l'extraire de là où elle
a été ensevelie. Quand l'intention est ensevelie sous les désirs et sous les
ambitions, il faut aller la chercher assez loin. C'est pourquoi le travail
intérieur est important car si l'on n'y prend pas garde, on confond l'intention
divine, l'intention de la vérité avec un désir perso de s'élever parce que ça
va être bien pratique de se considérer qu'on est supérieur ou d'être complice
de l'univers et l'on va confondre les intentions avec des ambitions
intellectuelles de comprendre les choses, ce qui ne va rien résoudre du tout.
Des gens qui ont compris des tas
de choses et qui sont restés malheureux comme Cioran ou des philosophes comme
Schopenhauer. Aller chercher l'intention pure, ce que j'appelle le "souhait
solaire" qui n'est pas de l'ordre de la volonté parce qu'on ne se
permet pas d'établir que l'univers va répondre à ça. Nous sommes trop fragiles,
trop humbles et trop imparfaits pour s'imaginer que notre intention va
forcément être écoutée tout de suite. On ne sait pas qui va répondre à
l'intention. C'est là que les Orientaux sont très forts parce qu'ils nous
expliquent, que ce soit dans la Baghavad Gîta ou dans d'autres livres, que la
Voie, le Tao ( en chinois, cela veut dire à la fois la voie, la méthode, le
principe, ce qui est pratique parce qu'on a toutes les signifiés dans le même
signifiant) en tout cas les Hindous sont magnifiques quand ils expliquent aux
êtres humains qui ne sont pas encore très futés dans la recherche de la
transcendance, qu'il n'y a aucune raison d'attendre le fruit de ses œuvres,
donc que ce n'est pas parce qu'on décide de se réaliser, de s'éveiller, ceci,
cela, que l'univers va dire « OK mon gars, je me soumets, tu veux
l'éveil ? Je te l'envoie dans trois jours, combien tu paies
? »... etc.
Ça ne marche pas.
Ils disent qu'on ne doit pas
attendre le fruit de ses œuvres mais qu'on doit poser l'intention de servir
Dieu, l'intention de connaître la réalité, l'intention d'aboutir à l'éveil,
l'intention de devenir parfait. Ces intentions doivent être posées et au moment
où on les pose on se dit tant pis si cela ne mène nulle part. C'est ça la voie,
on pose l'intention et tant pis si cela ne mène nulle part. Il ne peut pas y
avoir de but mesquin dans la réalisation spirituelle. Ce n'est pas la
conscience qui essaie de se faire du cinéma, c'est pourquoi la conscience
divine est si loin. Ce n'est pas la conscience qui se fait du cinéma, c'est la
conscience qui émerge petit à petit, qui prend son essor et qui se reconnaît.
Qui se reconnaît partout même dans les plantes, les minéraux, les animaux, qui
se connaît dans les êtres humains, même dans l'assassin. Dans la conscience de
Vasûdeva, l'assassin est exactement sur le même plan qu'un saint. Il n'y a plus
de différenciation du mental parce que l'on rentre dans un monde qui est
tellement beau, tellement puissant que ce monde-là : il faut en être
digne. Il ne va pas laisser passer n'importe quoi.
Donc on pose l'intention, en
l'occurrence, si vous voulez, aujourd'hui poser l'intention de le faire ou vous
l'avez déjà posé ou vous la poserez demain avec une ferme et réelle.
Vous posez l'intention
d'adopter cette voie intégrale qui est à la fois adhérence à la réceptivité aux
énergies divines, la connaissance de l'âme, du Divin et à la fois le
dépouillement du mental.
Cette intention, elle se justifie
par elle-même, elle est vraie, pure et sacrée indépendamment de tout résultat.
Le résultat n'est que la conséquence dans le monde de la matière, dans le monde
manifesté de quelque chose de beaucoup plus important qui est le fait que la
conscience a envie de se retrouver elle-même. À partir du moment où elle pose
ça: "Je veux me retrouver moi-même"... Cette intention a pour elle une
telle légitimité qu'elle se tamponne complètement du résultat parce que
l'intention est tellement ferme, tellement pure, tellement vraie, il est clair
que cette intention s'oppose approximativement à 97 % du monde réel, elle
ne va pas être suivie d'effet immédiatement.
Entre l'intention qui pose l'acte
de se consacrer à la vérité ou au Divin ou de se réaliser dans une intégrité
parfaite, tout ça c'est la même chose en fait. Quand on a tout déblayé, il
reste l'intégrité,
l'amour
et la connaissance,
et on a beau chercher un
quatrième terme on ne trouve pas. On a beau essayer de ramener les trois à 2 ou
1 seul, on ne peut pas non plus. Certains se réalisent par l'intégrité pure,
d'autres, par la connaissance pure, d'autres, par l'amour, après on touille les
trois ensemble. Il n'y a pas trente-six solutions pour se réaliser. C'est
pyramidal, on monte vers le sommet et qu'est ce qu'il reste vers le sommet? La
connaissance, l'identité du moi et du non-moi, quand la navette moi <
> non-moi est parvenue à une telle souplesse, une telle harmonie... Que le
moi devient le non-moi, ce que l'on ressent aussi parfois spontanément dans la
méditation, dans la nature, etc. Mais ce processus peut continuer à prendre une
dimension supérieure: l'identité avec les autres, avec Dieu, etc. Donc on se
réalise par la connaissance quelque part, par identité du moi et du non-moi.
D'autres âmes se réalisent par l'amour. Quand on se donne entièrement, quand on
donne sa vie à l'amour, on se réalise. C'est une forme de connaissance, parce
que dans l'amour et la reconnaissance de l'amour, on tombe aussi sur le
principe de la conscience. La conscience ça ne l'intéresse pas d'être séparée
dans toutes sortes d'individus qui se fracassent les uns contre les autres. La
conscience se reconnaît dans sa propre unité. Dans l'amour il y a la révélation
que l'autre est comme soi-même, qu'il mérite le respect. Donc on se réalise par
l'amour, par la connaissance. Certains Chinois se réalisent par l'intégrité — à
15 ans ils commencent à travailler leur corps, à être droit, à faire des arts
martiaux, subliment le désir sexuel. De temps en temps, ils se plantent un peu
puis reviennent. Ils voient un peu, font du Chi Cong, mangent juste ce qu'il
faut et transforment complètement la nature animale. On peut donc se réaliser
par l'intégrité aussi. De toute façon, les trois sont très compatibles, amour,
connaissance intégrité et c'est par ces moyens-là que la conscience se révèle à
elle-même.
JM : L'intention c'est le
vœu et la demande d'adéquation avec la conscience?
N: Voilà ! Le vœu aussi. C'est
un mot qui dans ma mémoire a une résonance religieuse c'est pour cela que je ne
l'ai pas choisi, mais le vœu, le souhait...
C: L'aspiration?
M: C'est plus vague,
l'aspiration, on ne peut aspirer à poser quelque chose sans vraiment poser
l'intention.
N: Alors l'aspiration, c'est
plutôt la pratique de l'intention.
Cl: Donc c'est le sens fort du
mot aspiration.
C: C'est en action, c'est quand
ça agit.
N: C'est cela, prétendre qu'on a
une aspiration quand on n'a pas formellement posé l'intention, c'est une
aspiration de pacotille. Après, l'aspiration c'est le terme qui convient le
mieux. D'abord parce qu'on ne sait pas quel résultat on va récolter et d'autre
part, je sais que cela gène énormément de gens mais cela peut aussi les dégager
de certains karmas. La soumission par rapport au Divin n'a rien à voir, n'est
pas comparable à une soumission à une autorité telle qu'on l'entend. C'est cela
qui est difficile à comprendre, c'est la soumission à quelque chose qui nous
dépasse infiniment et qui n'est pas là pour nous punir, pour nous culpabiliser.
Si l'on enfreint la règle, si la soumission n'est pas assez parfaite pour que
l'on récolte des résultats tangibles ou immédiats, c'est nous qui nous
pénalisons, c'est seulement qu'on prend le chemin des écoliers, qu'on profite
de la vie. Il y a des gens comme ça, des gens tout à fait remarquables qui
m'ont dit: "la spiritualité, je m'en occuperai quand j'aurai vécu ma
vie". On fait comme ça en Inde, des gens qui aiment la spiritualité mais
tant que les enfants ne sont pas mariés, ils ne bougent pas. Quand les enfants
sont mariés, ils se mettent en quête. Ce qui veut dire qu'il y a aussi de la
sagesse là-dedans. Comme ils ont une tradition spirituelle très, très forte,
ils savent bien, les Hindous, qu'il vaut mieux attendre pour poser une
intention vraie et s'atteler que faire semblant de la poser et faire n'importe
quoi. Il y a une telle culture spirituelle que des gens attendent, effectivement,
et à 60 balais, tout le monde étant marié, ils quittent la maison. Certains
deviennent même des mendiants sur les routes. Alors là l'intention, elle est
posée parce que, quand on a gagné de l'argent, qu'on a été bourgeois, etc., et
qu'on quitte parents et enfants pour mendier dans les rues des grandes villes
de l'Inde, on peut dire que l'intention, elle a été posée, là.
Donc l'intention, c'est un acte
qui est posé mais on ne peut aller plus loin car on ne connaît pas la forme que
va prendre la réalisation sinon cela serait programmé, ce serait prédéterminé.
Ce serait bidon. À partir du moment où on pose l'intention, par exemple avant
de pratiquer la MQ, il faut poser cette intention que la méditation est
consacrée à son propre éveil et non à une récupération de l'ego pour jouir,
etc. C'est pourquoi ce n'est pas la peine de le faire souvent. On pose
l'intention et après si l'on doute des chemins qui vont relier l'intention de
cette consécration au résultat, c'est normal, puisqu'on ne sait pas comment y
aller. C'est pourquoi, ne sachant pas, je préconise de pratiquer la méditation
du Soi où en fait, en permanence dans la vie, on dégage un observateur. Quand
on arrive à dégager un observateur, on voit les pensées se former.
À Ph: Est-ce que tu vois ce que
je veux dire? Bon, alors je ne vais pas... Tu as encore la peur peut être la
complaisance émotionnelle de l'Ascendant Cancer.
PH: Oui, ça fait du bien de se
faire plaindre...
N: Donc cette voie est
merveilleuse parce qu'on sait qu'il faut dégager l'observateur et les pensées
qui nous traversent, on ne peut pas dire qu'on les façonne vraiment avec notre
âme, par exemple, toutes. C'est vrai qu'il y a des états où l'on peut dire que
c'est l'âme qui conjugue. Ce n'est pas tout le temps. Nous sommes pris dans un
principe de conjugaison, d'identification. Je pense, je veux, je crois, j'ai
faim, j'ai soif, etc. Alors ce qui est remarquable et que personne n'a encore
souligné, c'est que le même je, la parole qui dit je : elle met tout
sur le même plan. C'est quand même remarquable qu'on puisse dire de la même
manière: j'ai faim ou: j'ai l'intention de connaître Dieu. Ce n'est pas la
même chose, alors que ça s'exprime de la même façon : « j'ai
faim » et « j'ai envie de connaître Dieu ! »
Un nivellement s'opère dans le
mental. En ce moment je travaille là-dessus. Il n'y a plus grand-chose sur quoi
je puisse travailler. Je travaille sur la distance qu'il y a entre le
signifiant et le signifié. Là on est complètement banané !
JM: Signifiant ?
Signifié ? Distance?
N: Quand on dit: j'ai faim — il
n'y a pas de distance entre le signifiant et le signifié — on peut se
précipiter sur un croûton de pain... Mais quand on dit: "j'ai envie de
connaître Dieu", la distance qu'il y a entre le signifiant et le signifié...
Elle est tellement intolérable, qu'on peut se demander si la formulation est
juste. Ce sont des points très importants qui expliquent la légitimité de
toutes les voies du Soi où il faut se peler comme un oignon. Krisnamurti a
dit les mêmes choses. En se pelant comme un oignon, on voit que le je
conjugue n'importe quoi, il conjugue... Tout ce qui se présente.
Toutes ces considérations vont
nous permettre de diviser la réalité en 4 segments et repérer que dans chacun
de ces segments il y a des je différents, en fait.
Questions?
S : En fait pour répondre à JM,
la protection c'est l'intention.
N: Oui, quand l'intention est
puissante, oui.
Cl: Une conclusion qu'on peut
parfois être amené à faire, la conscience qui prend conscience d'elle à travers
l'être, les êtres et le moi qui aspire, on pourrait confondre car qu'est ce qui
aspire ? Qui? À l'intérieur? L'intention, la conscience l'a par nature
et quand le moi prend conscience d'un état du réel plus haut que celui qui est
sa pâture habituelle, en fait ce n'est pas lui qui prend conscience, mais la
conscience à travers lui... .
N: Oui, dans la voie que je
représente il y a une telle humilité, on ne cherche jamais à récupérer la
conscience pour des bénéfices personnels. Il reste des trucs délicats à
départir, comme la sexualité amoureuse, ce genre de truc qui appartient
tellement à la nature humaine qu'on ne sait pas quelle vraie position il faut
prendre par rapport à ça, je le reconnais, à moins de s'enfermer. Donc il reste
des marges de manœuvre très délicates à mener si on ne veut pas obéir à des
principes préconçus. Là-dedans la sexualité joue effectivement un rôle très
important. Chez la femme elle est reliée à l'amour et à la maternité et chez
l'homme elle est reliée à l'affirmation de soi. Se libérer entièrement de la
sexualité par la sublimation c'est quelque chose qui me paraît très difficile
parce que des fois ça peut être masochiste, des fois ça peut être un faux
sacrifice. Si c'est un faux sacrifice, ça revient encore plus fort. En dehors
de ce problème très litigieux qui tient à la nature de l'incarnation, on se
demande s'il y a récupération du réel à des fins subjectives et personnelles
dans la sexualité. C'est une question que je n'ai pas tranchée, en ce qui me
concerne, mais en dehors de cela, si on admet que c'est la conscience qui se
cherche elle-même, ce n'est pas pour dominer les autres, c'est simplement pour
le plaisir de se retrouver — mais par l'adhérence — et c'est là que Sri
Aurobindo et Mère ne sont pas d'accord avec les maîtres du Soi. C'est par
l'adhérence, l'incarnation, que la conscience se retrouve à des niveaux
supérieurs. Elle se sent responsable de tout le reste. C'est là où les maîtres
du Soi nous considèrent comme des bambins, « Les pauvres ! Ils en
sont encore là ! », c'est Arnaud Desjardins qui s'imagine que Sri
Aurobindo n'est pas éveillé ! Des choses assez énormes parce qu'on a tellement
mis l'accent sur la libération dans le Soi, que l'on considère que c'est le but
suprême et qu'on s'arrête là, c'est terminé !
Je suis resté là-dedans,
l'illumination radicale, trois semaines. Au bout de trois semaines, j'étais
quitte avec rien parce que je ne pouvais même pas parler de mon illumination
sans provoquer des rejets terribles autour de moi. L'illumination, elle ne va
jamais rien changer. Moi, j'avais envie de changer la réalité terrestre. En
fait, je pense que je suis parvenu au supramental parce que j'avais décidé de
trouver des remèdes à la situation terrestre. Donc ce qui est très intéressant
c'est la perspective qui s'ouvre, Apocalypse, quatrième, cinquième dimension,
avec des êtres galactiques peut-être qui veulent nous sauver ou nous
embobiner... Il parait que l'énergie de Kouan In a été activée, il n'y a pas
longtemps. Avec le supramental, je suis tellement réceptif, cela fait une
vingtaine d'années que je subis les déferlements d'énergie divine. Il y en a un
paquet monumental. Des fois quand elles arrivent, je suis le premier informé.
En ce moment très facilement, 20 à 30 fréquences très, très belles de très,
très haut niveau.
Donc c'est bien qu'on doit rester
relié à la vie dans notre réalisation.
Seulement si l'on veut rester
relié à la vie il faut faire un travail beaucoup plus profond que ce que font
les maîtres du Soi car une fois qu'ils sont parvenus à l'éveil, au satori, ils
sont tranquilles. Ils ont sorti leur épingle du jeu, le monde peut s'écrouler
il n'y a que le soi de vrai.
Cl: Donc cet éveil du Soi, ce
n'est pas un éveil sur tout le réel ! Avec la conscience universelle, on
pourrait penser que cet éveil donne une ouverture sur le réel, extraordinaire.
N: Ça la donne.
Cl: Mais ça nie en même temps un
aspect des choses !
N: Ça nie la légitimité de la
vie et de la matière.
S: Elle est vécue comme plus
puissante que la matière elle-même, comme le fait que la matière n'est rien à
côté. Cela dépend de comment c'est vécu.
M: C'est égoïste, centré sur
soi, il n'y a pas de compassion !?
N: Si, il y a de la compassion.
C'est particulièrement difficile à comprendre chez les femmes. Je n'en ai pas
terminé avec la différence du cerveau chez les hommes et chez les femmes ! Les
hommes, l'éveil ça les intéresse parce qu'ils partent d'où ils sont et ils
fuient dans les abstractions. La preuve elle est historiquement simple :
il n'y a pas de mathématiciennes et pratiquement pas de compositeurs femmes.
Donc, nous, on est là, on abstrait le réel et en abstrayant le réel, on crée
des structures de domination et de maîtrise du territoire, alors que la femme
qui est obligée de penser, elle est obligée de se farcir les abstractions pour
les ramener à une transformation de la réalité ! Donc nous, on a trois
longueurs de retard et cela fait des milliers d'années qu'on le leur fait
payer, en fait. Le pouvoir de transformation de la femme est beaucoup plus
performant que le masculin. Donc on vous empêche depuis longtemps de vivre avec
le pouvoir de transformation et c'est une situation qui se casse la gueule en
ce moment, ce n'est pas gratifiant !
En revanche, la voie du Soi, on
comprend ce que c'est: détachement suprême, nous, on ne porte pas la vie.
C'est facile pour nous de faire des enfants, ce n'est pas compliqué cela dure
une minute et demie ! Vous, ça dure 9 mois quand même ! Donc il y a des
différences fondamentales. C'est assez curieux que personne n'ait compris à quel
point la différence sexuelle était importante et que ce n'est pas comparable.
Le rôle de l'un et de l'autre n'est pas comparable : donc il y a sans
doute aussi une mémoire et une manière d'agir différente dans le cerveau.
La femme ramène l'homme à la réalité avec beaucoup de sentiment, avec beaucoup
d'idéal et l'homme doit ramener la femme à se découvrir en tant que plus qu'une
mère, plus qu'une épouse, etc. Peu d'hommes veulent faire jouer ce rôle à leur
femme, initier les femmes en ce sens parce que, après, les femmes seraient
leurs égales et leur enverraient des choses à la figure. Peu d'hommes rêvent de
la liberté de la femme car à partir de ce moment-là elle abandonne ses rôles de
mère, amante et épouse, etc. Mais sur le plan de la conscience, à l'heure
actuelle, ce sont les femmes qui boostent, pas les hommes !
Cl: Il semble que le sens de
l'évolution, va quand même vers le gommage de cette différence aussi bien chez
l'homme que chez la femme...
N: La femme qui va vers la
transformation de sa personnalité par le dépouillement bouddhiste, par exemple,
c'est quelque chose de très sec pour la femme, elle fait un progrès du côté
masculin et décisionnel et l'homme qui reconnaît sa dépendance vis-à-vis du
tout, en fait vis-à-vis de Dieu, il retrouve la féminité et, quelque part, se
soumet au non-moi. En ce moment, beaucoup de femmes deviennent hypermasculines
et beaucoup d'hommes retrouvent le féminin aussi. C'est un passage
extraordinaire que l'on vit puisque les femmes ne sont plus satisfaites d'être simplement
dans le féminin et revendiquent le décisionnel. Les hommes se sont fait bouffer
par le décisionnel, la carrière et l'autonomie et ils voient que ça les
coupe des forces de l'univers et socialement on s'est fait complètement bananer
par le masculin. Donc le retour à l'androgynat, c'est la voie intégrale et dans
la MQ, on retrouve cela puisqu'on a deux secteurs où il faut appliquer une
politique Yang et deux où il faut appliquer une politique Yin.
Maintenant si vous rentrez dans
ce que je vais dire, même Ph a des chances de pratiquer car il ne faut pas se
faire peur avec des illusions.
JM: Juste un petit point, quand
tu parles du je qui désire le Divin ou boire un coup. Je ne fais pas de
différence, ce que l'on absorbe tellement du Divin dans tout !
N: Tu es à ce niveau-là de
représentation du Divin quand tu vas étoffer le ressenti avec le Divin, tu vas
voir que le Divin c'est... .Même si tu es sur la piste là, tu n'es qu'au début. Là
tu es dans une forme de panthéisme qui n'est pas ce que moi je vis. Il y a un
piège dans la reconnaissance du Divin immanent, piège terrible dans lequel
Spinoza est tombé. On se fait vite des ennemis avec ça. Faire attention, il y a
peut-être une dimension du Divin que tu ne ressens pas encore mais ça
n'autorise pas à penser que ce que tu dis est le Divin ou alors c'est se payer
de mots. Le Divin se révèle par couches aussi. Si tu es capable de jouir d'une
grande félicité par la seule reconnaissance de ton existence, c'est vrai que
c'est une partie du Divin, on ne peut nier cela mais cela peut aller deux fois
plus loin. Après, cela dépend de ton besoin, en fait. Je ne suis pas maître de
ton besoin. Il se peut que tu ailles très lentement et que tu te contentes
d'avancer à un rythme que certains peuvent trouver lent. Cela dépend de ton
évolution et des mouvements naturels qui vont s'opérer en toi. Il faut que tu
aies envie d'accéder à plus de conscience en comprenant ce que cela veut dire
et en étant capable, par exemple, de voir la différence qu'il y a entre toi et
moi, de la sentir vibratoirement, de sentir quelque chose qui fait que tu ne
peux pas te mettre à mon niveau. Tu peux te mettre à mon niveau sur un certain
plan, celui de la communication et pas sur d'autres plans, si j'ai vu des
choses que tu n'as pas vues. Ce n'est pas un mécanisme sain, sous prétexte que
nous sommes des êtres humains égaux, de t'imaginer que tu vois ce que j'ai vu.
Donc on ne peut pas utiliser le terme Divin dans la même acception. Chacun de
nous va mette sur ce signifiant, le signifié auquel il a eu accès. Ce
que je dis c'est que l'accès au Divin est exponentiel et sans doute ici c'est
moi qui en ai la meilleure connaissance. C'est la forme que ça a pris, c'est
tout, et toi par rapport à d'autres tu en connais un large morceau et tout ça
c'est infini. Donc, quand tu dis que tu ne fais pas de différence entre avoir
envie du Divin et avoir envie de boire, tu ne peux pas t'emparer du Divin
comme tu peux t'emparer d'un sirop d'orgeat... etc.
S : D'où la nécessité dans
le langage d'avoir des mots qui permettent de différencier nos différents
niveaux de ce qui est envie de quelque chose... ..C'est ce que tu disais quand tu
parlais du "je"qui est utilisé pour tout ça. Dans l'être ce ne sont
pas les mêmes choses qui se passent.
N: Ce que JM doit comprendre
c'est que son désir du Divin tel qu'il l'exprime est une phase de commencement.
Je veux bien que ce soit un désir total, un désir de ta nature et tout ce que
tu voudras mais là-dedans il y a des amalgames, il y a encore une part de pur
désir vital de manger le Divin. C'est vrai que certains mystiques disent qu'il
faut manger Dieu, qu'il faut le goûter... D'accord mais la voie panthéiste et la
voie de connaissance du Divin de Sri Aurobindo, ce n'est pas la même chose. À
partir du moment où l'on a certaines satisfactions profondes, il ne faut pas
là-dessus s'arranger avec soi-même, mettre des grands mots parce que là, on se
plante.
Bon là ça va être la clé. Si
vous appliquez le Yin et le Yang et la MQ, plus besoin de rien. Ca m'est venu
cette nuit, c'est le résultat de 6 ans de création de MQ. Je n'avais pas encore
articulé cela dans le système.
Précision de M: (Dans la chambre
où dort N, il y a un glyphe protecteur que chacun perçoit à son niveau.).
N: Bon, là on va rentrer dans
les "chinoiseries", les "paradoxetures"... Là c'est
l'enseignement initiatique. Après, ressentir ce que je veux dire là, vous
n'allez peut-être pas l'intégrer tout de suite mais si vous comprenez ça,
normalement...
Donc, on pratique la MQ, peu
importe encore les 4 zones, on va se rendre compte que l'on est guetté par deux
sortes d'éclaircissement. Ce sont des éclaircissements qui ne sont pas
intellectuels, ça vient du dedans. Ce sont des prises de conscience en fait
quand on a des insights, des flashs — alors là c'est vachement fort ce que j'ai
dit et c'est contestable si vous avez envie de vous opposer à ce que je veux
dire — On a un éclaircissement Yang qui est résolutif,
c'est-à-dire on a la solution du problème mais l'éclaircissement Yin c'est la
prise de conscience du problème et c'est ça qu'il ne faut pas escamoter. On a
été conditionné pour n'avoir que des éclaircissements Yang : c'est-à-dire
des trucs rapides pour s'en sortir, des tours de magicien.
Donc il faut considérer que vous
pratiquez correctement la MQ, on ne sait pas ce qui va arriver, sinon ce ne
serait pas la peine de le faire. Si ça tourne bien il y a un flash lumineux,
toc, c'est ça qu'il faut ! Si ça tourne dans le sens des prises de
conscience des failles, des brèches dans le sens de ce qui est inconscient,
etc., l'éclaircissement Yin est obscur mais c'est une prise de
conscience de l'obscurité ... Et ça, ce n'est pas dit dans les méditations de
Matthieu Ricard et ces systèmes de méditation où l'on essaie de vous faire croire
que vous allez pacifier votre esprit, etc. Ce sont des constructions mentales,
l'esprit est tellement puissant que l'on peut arriver au bout de 20 ans à
s'imaginer qu'on est éveillé parce qu'on est un rimpoché tibétain alors qu'on
est dans la contrefaçon de l'éveil. Ces systèmes-là, je n'en veux plus, plus de
contrefaçons.
Ce n'est pas la peine de se
lancer dans des visions opportunistes de la méditation qui vont apporter
quelque chose de préconçu.
C'est parfaitement ridicule car
si elles apportent quelque chose de préconçu, on va se créer avec la méditation
des faux petits bonheurs encadrés dans une vie qui est peut-être plus ou moins
« merdique » et là on va s'autoriser un petit confort personnel avec
des petites méditations qui se pratiquent dans le dojo zen. C'est à mourir de
rire ce qui se passe à Paris. Je connais un maître tantrique qui nous a décrit
cela, il était mort de rire aussi. Ce sont des gens qui restent foncièrement
ordinaires, petits, médiocres et mesquins et qui viennent faire leur petit tour
de manège en zazen, à l'issue du repas ! Ce n'est pas ça la méditation, la
méditation c'est l'intelligence qui piège le mental dans ses
constructions, constructions opportunistes, constructions sécuritaires,
d'évitement, etc. Je suis bien content que le glyphe m'ait réveillé !
« Je ne sais pas ce que je vais leur dire demain ... .et à un moment je ne
sais comment, le Yin et le Yang ça s'est réintroduit dans mon système. Il y a
un éclaircissement lumineux, la chose se résout toute seule par la prise
de conscience. Alors ça, Krishnamurti en a fait des tartines, il a prétendu que
lorsqu'on voyait la chose, ça la dissolvait... .et il y a la prise de conscience
avec l'éclaircissement obscur mais le problème n'est plus ajourné, il
sort.
M: Alors on fait la méditation
suivante et par l'action du Yang, c'est résolu?
N: Peut être !
M: Pour résoudre le problème par
le Yang, il faut déjà en avoir pris conscience.
N: Ce n'est pas ce que je veux
dire. Tu pars dans un des 4 mystères, tu ne sais pas ce qui va se passer. Ce
que je veux restituer, c'est que prendre conscience de quelque chose de négatif
c'est ce que j'appelle l'éclaircissement obscur. C'est Yin, c'est flou, c'est
obscur mais on sait... Ça a été identifié. J'en parle parce que dans les
premières consultations d'astrologie à Lyon dans les années 85-86, j'ai vu des
gens dont j'avais fait le thème, arriver. Je n'étais pas aussi performant
qu'aujourd'hui mais j'avais compris le système. Je voyais arriver quelques
personnes, chez moi, qui me parlaient de leurs problèmes. En fait, je regardais
le thème et je voyais que le problème était là et petit à petit, je les ai
amenés à remarquer que le problème qu'elles avaient, était dissimulé par le
problème qu'elles me présentaient, ça en cachait un autre ! Donc c'est vraiment
pratique, un individu ordinaire qui a peur et qui ne veut pas se lancer, il est
mal et il va s'inventer la cause pour laquelle il est mal. Le mental va se
faire son petit cinéma et en fait la cause, elle est cachée plus profond mais
là il ne veut surtout pas aller voir. Donc ne pas refouler l'éclaircissement
obscur. Là il y a une part d'humiliation, il faut reconnaître ce qui est,
on médite, etc et un truc pas réglé ressort. Par rapport à l'éclaircissement
Yang, l'éclaircissement Yin est humiliant parce que dans l'éclaircissement Yang
il y a quelque chose qui se dessine pour en sortir tandis qu'en Yin il n'y a
rien qui se présente pour en sortir.
C'est le trou noir mais la prise
de conscience peut quand même s'effectuer. Ca va être peut-être très lent, très
long, mais ça peut se produire, ça.
S: En fait, disons que par les
voies traditionnelles le piège c'est que l'on court tellement après
l'éclaircissement lumineux que tout ce qui est obscur, on le rejette et du coup
on n'avance plus.
N: Oui.
C: Moi, je comprends quand on
parle du lumineux dans ce sens-là mais pour moi la prise de conscience est
forcément lumineuse même dans le gouffre qui s'ouvre c'est parce qu'il y a une
lumière qui rentre, que ça s'éclaire la conscience.
N: Oui, mais ça, c'est déjà le
stade d'une personne qui a travaillé. Des gens qui n'ont pas encore une
pratique de la vie intérieure, je ne veux pas qu'ils s'imaginent que la
méditation est faite pour ça (Yang) et que là (Yin) ils disent que la
méditation a mal tourné... Parce qu'au moment où l'esprit découvre ça -
l'éclaircissement obscur — il n'a pas vraiment envie d'y aller.
S: C'est donc une autre
technique de méditation qui permet de revenir dans l'éclaircissement lumineux?
Cl: En fait, c'est une remontée
sans solution, sans rien, qui nous met en face d'un problème, d'un événement?
N: Oui, mais ça, c'est des
événements. Je ne sais chez JL ou toi comment ça sort mais moi à 59 ans, il y a
des trucs qui montent: " Tu vas vieillir, ... ", la peur arrive... On est
quand même des êtres incarnés. Il faut s'attendre à être de temps en temps dans
un état d'esprit positif et qu'en fait, le subconscient et l'inconscient
travaillent par en dessous, et si on cesse de monter c'est peut-être aussi
bien. C'est peut-être aussi bien de tomber sur des peurs fondamentales qu'on va
régler avec de l'énergie tout de suite, au lieu de commencer à s'enfoncer. La
prise de conscience est toujours profitable pour les gens qui ont fait un
certain travail mais il y a une fausse représentation de la méditation où elle
doit effectivement apporter du positif et on se plaint d'une méditation qui au
lieu d'apporter la paix de l'esprit, nous met le nez dans le kk !
M: Quand je disais Yin,
c'est que si on prend conscience dans le Yin de quelque chose qui quelque part
te pénalisait, du moment que tu as cette remontée lumineuse, une fois que l'on
a bien pris conscience, on peut le résoudre à travers l'aspect Yang. Quand ça
remonte, on en prend conscience mais une fois que c'est bien reconnu on peut le
résoudre.
N: Voilà ! Mais on ne
choisit pas l'ordre.
C: Il n'y a pas de recette.
M: Mais on ne peut pas le
résoudre que par le Yang, si d'abord on n'en a pas conscience, si on ne l'a
jamais remonté consciemment.
N: On peut rester le bec dans l'eau
sur certains obstacles, le temps nécessaire et puis ce n'est pas parce qu'on le
décide qu'on va le résoudre mais le fait d'avoir posé l'intention va faire
qu'on va un jour ou l'autre trouver la solution. Ce qui m'est arrivé est
absolument exceptionnel et l'inscription du lumineux dans le monde de la
matière obéit à des lois que je suis pratiquement le seul à connaître,
c'est-à-dire qu'il y a un décalage énorme entre la lumière et la
matérialisation de la lumière. Cela m'est arrivé plusieurs fois de remonter sur
des plans extrêmement élevés, à 17 ans par exemple, de ne pas pouvoir y tenir,
de mettre 6 ans à retrouver le chemin. Ca m'a fait pareil avec le supramental,
ça montait pendant 3 ou 4 jours jusqu'à saturation, par la fontanelle, etc.,
c'est redescendu petit à petit et pendant un an j'ai plongé au fond de l'enfer
j'ai tout perdu. Ce que je dis est fondé sur des sortes de lois. Il y a un
être, là, qui se débrouille pour vivre dans une résultante. Plus on observe
cette résultante plus on se rend compte que pratiquement les trois quarts du
"je", fonctionnent sur l'environnement. Nos traces d'animalité. Ici
on ne supporte pas de voir quelqu'un torturer ton chat par exemple. Presque
l'ensemble de ce pouvoir de conjuguer est lié aux circonstances. Le seul
contre-pouvoir aussi puissant, c'est ce que j'appelle poser l'intention. C'est
le seul contre-pouvoir très puissant. C'est pourquoi dans les écoles
initiatiques il y avait des baptêmes, des initiations, parce qu'il faut
soulever l'individu du monde de l'identification matérielle, l'autoriser à se
considérer comme étant indépendant de tout ce qu'il vit. C'est très difficile à
comprendre pour un Ascendant Cancer.
À Ph : Ton être est
indépendant de tout ce que tu vis, indépendant de tes sentiments — Venus après
l'Ascendant fait bâtir une identité sur des sentiments. Donc désengrammer toute
l'identité fondée sur des sentiments et découvrir que l'identité réelle est
largement en deçà des sentiments que tu peux éprouver pour tes enfants, ta
mère, etc. Toi tu as une désidentification énorme à effectuer car ton
identification fonctionne à cause de ton thème sur la base des sentiments et le
sentiment il se forme sur un mélange de moi et de non-moi. Dans le sentiment il
y a un mouvement du moi, de désir et d'amour vers le non-moi mais il y a
l'objet, l'objet du sentiment, lui, est extérieur à soi, il est dans le
non-moi. Le risque que nous courons tous c'est qu'à travers le sentiment, notre
identité soit appropriée par l'autre, c'est pourquoi en ce moment, les couples
ça déménage extrêmement fort, parce que, au moment ou l'on sent que note
identité personnelle devient la propriété de l'autre dans le regard qu'il se
fait de nous, il nous demande de correspondre à ses attentes ! Là, on dit
"ras-le-bol". Toute ta Vénus en Ascendant est à transformer pendant
un ou deux ans. Rien que pour sortir de là, de te poser en tant qu'être qui
n'est pas constitué par les sentiments qu'il porte aux autres, parce que tu es
tellement là-dedans que ça t'empêche d'avoir accès à toi-même.
Ph: Facile !
N: Mais, chez Natarajan, facile
égale difficile et difficile = facile, c'est le seul leitmotiv, il va
falloir le déplacer en Lion, le Cancer !
Donc, le contre-pouvoir est à la
disposition de chacun, après si on n'y croit pas, c'est autre chose. Si on ne
croit pas à ce pouvoir de l'intention contre la somme des actes... Normalement
les comportements ne devraient être que le fruit des intentions chez un être
parfait. Peut-être que Sri Aurobindo y est arrivé, peut être que le Christ y
est arrivé, certains y arrivent. Si on relit correctement, Sri Aurobindo, le
Christ et même Bouddha, c'est le fait de poser l'intention qui fonde la suite
du cheminement, ce n'est pas du tout la technique, l'adhérence, le rituel, pas
du tout le comportement. Des milliers d'Hindous sont paumés dans les ashrams,
parce qu'ils n'ont jamais posé véritablement l'intention.
JM: Tu as dit quelque chose qui
m'a beaucoup parlé, je le dis pour moi qui ai une nature avec un plus
« positif », pour simplifier, mais je dis que je joue à cache-cache,
je cache quelque chose par ma joie, et je me suis dit qu'il y avait quelque
chose à aller chercher là.
N: C'est l'Ascendant Gémeaux,
c'est un comportement de la nature universelle par les signes. Chez les
Gémeaux, c'est une forme d'enthousiasme de principe qui très vite déguise le
problème. La joie, tu vas la conserver à un niveau de quintessence supérieure
donc de satisfaction supérieure, ça se raffine.
JM: C'est quelque chose qui
m'avait déjà effleuré plusieurs fois pourquoi j'ai de la facilité à être
heureux.
N: Le bonheur, c'est aussi une
limite ; À certains moments on peut tourner en rond dans son bonheur,
comme on peut tourner en rond dans sa souffrance. C'est juste la polarité qui
change mais c'est plus agréable de tourner en rond dans son bonheur.
C: Peut être que le piège peut
durer plus longtemps. Dans le malheur on s'use, on va au bout du trou tandis
que dans l'autre on peut tourner longtemps.
Cl: Le bonheur, c'est un mot un
peu mystérieux aussi, s'il se suffit à lui-même sans qu'il y ait la
conscience, sans qu'il y ait la connaissance, sans les trois critères susdits,
il peut voiler des choses (négatives) aussi importantes que lui.
N: Ce qui est clair, c'est
qu'aucun de nous n'a développé grand-chose par rapport aux possibilités de la
conscience. Si on s'ouvre, on sent qu'il y a un défaut quelque part. Personne
n'a le même coefficient d'intégrité, de connaissance et d'amour.
C'est comme ça, on ne peut pas incarner d'un seul coup tout
à la fois. Ce qui est important c'est d'admettre que l'évolution, si on est
sincère, elle se tamponne complètement de nos imperfections.
À PH: Toi, tu te caches derrière
les imperfections, la peur, etc., pour ne pas avancer. C'est cela qu'il va
falloir travailler. Ca va durer combien de temps ça? Ca ne peut pas durer
longtemps parce que tu te fais peur avec des illusions, avec des choses qui
n'existent pas.
PH: Il faut bien se trouver des
excuses !
N: Voilà, voilà.
JL: Moi, j'ai vu des personnes
qui avaient peur d'avoir peur !
N: C'est le pire.
JL: D'ailleurs c'est ce que je
disais quand j'étais devant eux: "Alors maintenant que tu as quitté cette
peur, quelle peur tu vas adopter à cet instant?
N à PH : Alors ce qui est
intéressant, je parle à ton karma là, ce contre-pouvoir de l'intention, il a
été récupéré par les prêtres, les évêques. Ce que je sens c'est que ton âme a
été prise dans le filet. Donc tu as peut-être encore des parasites, des fausses
représentations de Dieu, des fausses représentations de l'autorité et c'est à
travers ça que tu te fabriques des peurs.
N à JM: et toi tu as des peurs,
ça te viendrait à l'idée d'avoir peur?
JM: Non, pas aujourd'hui, mais
il m'arrive d'avoir des peurs, quoi que... Je me suis dit que là il y a là quelque
chose à fouiller.
N: Il faut rester humble, la
conscience, elle s'occupe des gens qui l'aiment et elle ne s'occupe pas des
autres. Je ne vois pas pourquoi on fait un tas de mystères sur la spiritualité.
Des gens qui sont capables d'aimer la conscience, c'est ceux-là qui avancent et
ceux qui n'en sont pas capables, ils peuvent faire 15 heures de yoga par
jour, ça ne les emmène nulle part.
JM: Précision à demander, quand
tu dis "poser l'intention", donc on pose l'intention, assis, couché,
peu importe, on laisse les choses se faire?
N: Il faut comprendre que ta
sincérité pose l'intention.
JM: On n'essaie pas de ne pas
s'échapper de ça ou de ...
N: Tu poses ton intention pour
un temps indéterminé et en même temps tu te libères d'obtenir quelque chose.
JL: Si tu attends, tu es dans
l'attente...
N: Non, il ne faut pas attendre.
Tu poses ton intention et après pour ne pas perdre de vue cette intention, ton
être se tourne vers l'aspiration quand même pour que ce qui correspond à ton
intention te soit donné. En même temps c'est très délicat surtout pour
l'Ascendant Gémeaux, il ne faut pas cultiver le truc artificiellement. En fait
tu ne peux poser des intentions que par rapport à de choses qui te tiennent
vraiment à cœur, autrement, tu poses des intentions artificielles dans le but
d'obtenir des choses, ce n'est pas correct.
Cl: Autrement dit l'intention
vraie, elle doit toujours être là dans la conscience. Il ne s'agit pas
seulement de faire un acte — je pose... — un peu comme ceux qui mettent des
billets écrits entre les pierres du mur en exprimant un souhait... Il faut qu'on
en soit quand même tout le temps conscient de cette intention, il faut la
nourrir quelque part, sinon c'est bien beau de dire "je veux faire
ça... " avec la plus grande sincérité sur le coup. Après, cela ne doit pas
tomber dans l'oubli, même si on a la confiance, il faut qu'elle soit vivante
cette intention.
M: Je comprends aussi ce que tu
m'as dit par rapport à une certaine pratique. Tu poses l'intention avec une
certaine sincérité mais il ne faut pas être dans l'attente du résultat sinon, en
étant insatisfait ça bloque les choses. Le résultat tu ne l'as pas
automatiquement, du coup tu crées, tu nourris une certaine insatisfaction qui
bloque l'obtention du résultat, donc après il faut lâcher un peu.
N: Ce qu'il faut comprendre,
quand tu as posé une intention il y a le sillage, la trace d'une implication
qui est très difficile à expliquer car il y a un mouvement de l'esprit qui se
tourne vers ça et qui n'essaie pas en même temps de l'obtenir, je ne sais même
pas s'il y a des mots dans le langage humain pour représenter ce dont je parle.
Donc, tu poses ton intention, ça te tient à cœur donc tu souhaites sincèrement
que cela te soit donné, en même temps, c'est quantique, tu ne peux pas prendre
une piste pour l'obtenir, parce que ce serait tricher, ou ça serait trop facile
ou conventionnel et en même temps tu n'abandonnes pas la piste ! C'est un
itinéraire où tu ne sais pas par où tu vas passer mais en même temps il ne faut
pas abandonner l'idée qu'il y a un itinéraire, sinon elle n'est suivie de rien
ton intention. C'est très délicat à expliquer ce que c'est.
JL: Autrement dit, il faut
lâcher prise tout en gardant la vision. Personnellement comment je m'en tire
quand il m'arrive une tuile, d'abord j'accepte, ce qui n'est pas facile, je
laisse un peu décanter à cause des effets émotionnels, après je pose
l'intention, je lâche prise et je remets vite fait. Par contre j'essaie de
cultiver la vision que ça s'accomplit mais en dehors de la façon dont ça
s'accomplit. Quand je ne lâchais pas prise une série de pensées qui
m'arrivaient, l'entonnoir !
À titre d'exemple, M nous
raconte comment s'est réalisé, un vrai rêve de jeune fille, celui de danser
avec une belle robe dans un décor somptueux. Quelques années après
l'imagination de ce « rêve », alors que rien ne le laissait prévoir,
elle l'a vu se réaliser en de nombreux points conformément à ce qu'elle avait
écrit au moment du vœu, posé comme une pure intention.
JL: Ca s'est produit parce qu'un
instant tu as posé l'intention. Pour les détails, je me suis aperçu pendant
des années, par exemple, que, à partir du moment où je posais l'intention je
m'attirais les personnes adéquates qui permettent d'harmoniser les choses.
N: Mais il faut régler ça parce
qu'après ça tombe dans la basse magie que de poser l'intention, ça descend
assez vite.
M: D'où tous les bouquins sur la
pensée positive...
Cl: la création mentale...
C: Et le fait aussi que :
qui ? À quel moment? Pose l'intention. En soi l'intention elle peut être
plus ou moins vraie et profonde et en fait cela peut être simplement une partie
de soi qui pose des intentions.
N: Une partie opportuniste, oui.
C: Ou ne pas être conscient
qu'il y a toute une partie qui résiste et ne pose pas l'intention, plein de
choses qui peuvent se passer en même temps.
JL: Je pose l'intention avec
pleinement conscience, s'il n'y a pas la conscience ça ne fait pas pareil.
M: Il peut y avoir aussi des
autos sabotages qui font que...
C: Des zones dont on ne peut pas
avoir conscience qui font qu'en fait on est entrain de se berner soi-même, l'intention
est posée mais n'est pas réellement alignée, c'est bien ça à chaque fois qui
fait que les choses ne sont pas justes, là.
N: Oui, là j'ai parlé de poser
l'intention à des niveaux très élevés, l'intention de découvrir cette
intégrité, etc. Donc, ce que j'appelle poser l'intention, ce n'est pas
dissociable d'un acte d'humilité par rapport au non-moi ou à Dieu.
CD: J'ai l'impression qu'avec
cela, il doit y avoir quelque chose qui est de l'ordre de l'offrande.
N: Oui, il y a des choses dont
on peut souhaiter qu'elles nous arrivent, sans qu'elles soient de l'ordre de
l'ambition ou de la convoitise. Poser des choses qui permettent de réaliser ses
ambitions c'est de la basse magie ou du développement personnel, ce n'est pas
ce qui nous intéresse et convoiter des choses dont on voudrait tirer un profit,
dans le monde de l'intégrité, de la connaissance et de l'amour, ce n'est pas
possible, ça serait l'égo qui se gaverait. Ce que j'essaie de faire
comprendre c'est qu'il y a une anticipation légitime de l'âme dans le temps.
Dans la mesure où elle reconnaît que, dans le temps, ne lui est pas donné
quelque chose dont elle a besoin, elle pose ce besoin et après en se faufilant
dans les méandres du temps, elle essaie de rejoindre ce qu'elle a posé, mais
c'est à des niveaux effectivement très élevés, c'est la connaissance, c'est
l'intégrité, c'est l'amour, des choses qui engagent l'être complètement.
À JM: Donc, c'est par exemple,
de savoir si tu dois rester dans ta voie telle qu'elle est ou le besoin de passer
à un engagement, des petits sacrifices ou des petites rectifications pour aller
plus loin. Parce qu'avec ton esprit positif tu aimerais pouvoir tout embrasser.
En continuant comme ça, cela arrive que ce soit impossible. Tu peux aller
beaucoup plus loin si tu veux. Il y aura des prises de conscience à effectuer,
des choses à lâcher. C'est légitime, il y a en nous, une partie de nous qui
peut légitimement souhaiter de vivre autre chose. On ne peut pas dire acquérir,
ce n'est pas de l'ordre de l'acquisition, c'est la conscience, le développement
de quelque chose qui est déjà là, ce n'est pas une acquisition. C'est comme
déboucher quelque chose, après, ça fait un geyser ! La conscience ne
s'approprie pas, elle se dévoile à elle-même. Comme elle se dévoile à elle-même,
ce n'est pas l'ego qui peut mettre le grappin dessus, c'est elle qui décide.
JM: Elle se reconnaît...
N: Voilà ! Elle se reconnaît,
alors évidemment, chez toi le processus commence. Lorsque tu m'as décrit
comment tu avais eu le doigt cassé, etc., le processus commence. Ce processus
si tu le transformes, il va s'amplifier jusqu'à une reconnaissance dont tu n'as
peut-être pas besoin maintenant mais dont tu auras besoin un jour, une
reconnaissance plus vaste... Toi tu es pénalisé, tu as un trop bon thème !
S: Moi, je me demande sans faire
de science-fiction, s'il n'y a pas des intentions qu'on croit poser en vue
d'obtenir quelque chose mais qui sont prédéterminées. En fait, la cause devient
la conséquence et la conséquence c'est déjà la cause. Je me demande si
quelquefois on ne fait pas des vœux et puis les choses se passent mais c'était
prédéterminé qu'on fasse le vœu, soit pour apprendre en faisant les vœux qu'il
se passe quelque chose ou alors pour s'illusionner sur le fait que le vœu
permet d'obtenir quelque chose.
N: Oui, ça, mentalement, c'est
très mystérieux, il y a un mouvement. Ce que j'ai suivi, c'est un mouvement
vers la vérité transcendante. Ca m'a pris 6 ans. Je n'ai pas pu y échapper,
après j'ai tout sacrifié à ça. Ce n'est pas un cas courant mais quand je
reconnais la même chose chez d'autres personnes, je suis capable de connaître
qu'il y a une identité entre ce que j'ai vécu à un niveau très accéléré et
supérieur et ce que vivaient d'autres personnes. La balance que toi, (JM) tu n'as
pas effectuée, je vais le montrer, je l'ai ressenti. Alors, c'est peut-être la
même chose chez PH, sous la forme contraire. Pour les autres personnes ici, je
sens autre chose. Selon moi, JM et PH, si on considère le rapport moi et
non-moi, je n'accuse de rien, sans malice de votre part, il y a une
sous-estimation de ça. Je ne dis pas qu'il y surestimation du moi. Tu n'es pas
orgueilleux, PH encore moins. Ce serait bien que tu deviennes plus orgueilleux,
ça te ferait du bien. Là, il y a sous-estimation. Donc, le mouvement vrai qui
demande de faire ça (plier le genou) peut être que tu n'es pas encore prêt
pour ça. Tu es dans un processus qui est vrai, il y a encore une réduction de
tout le non-moi à ta problématique personnelle et le jour où tu plies le genou
devant la totalité, là s'amorce un autre processus et il faut aller jusque-là
en fait, mais pas faussement. Tant que tu n'as pas besoin de ça, ce n'est pas
la peine de forcer. Mais chez toi, il n'y a pas estimation objective de ce qui
n'est pas toi. Ce n'est pas encore là, le jour où tu passes là, à la
reconnaissance absolue du non-moi, il se passe quelque chose d'autre, parce que
tu te rends compte que pour connaître tout ça, tu as plus de transformations à
faire que ce que tu n'imagines. PH c'est autre chose, c'est le même problème en
sens inverse. PH, tu es englouti par la peur du non-moi. Donc tu en as une
vision négative or il n'y a rien de meilleur que le non-moi. Tu arrêtes le
non-moi, tu meurs ! (N faisant allusion au plus récent record du monde en
apnée): 11 minutes 30 en apnée statique, 12 tu meurs ! Le non-moi te fait
peur? C'est Dieu là !
Le processus de reconnaissance du
non-moi, il comprend petit à petit tout ce que cela exige. Effectivement les
gens qui souffrent moins que les autres, ils y vont plus lentement puisqu'ils
sont satisfaits. Tu n'as pas à te forcer. Je ne vais pas détruire tes
satisfactions sous le prétexte que cela aille plus vite. Il faut trouver une
voie qui est la tienne, je ne demande que cela, les gens qui s'éveillent sans
se presser et sans souffrir ça serait intéressant pour tous. Mais peut-être
pour le moment tu sous-estimes le projet de ce qu'est la connaissance, la
consécration et la voie de l'éveil.
JL: Il sous-estime le moi, c'est
ce que tu veux dire?
N: Oui, parce qu'il a un moi
tellement faible qu'il se fait peur. C'est dommage, parce que PH, chez toi on
sent un karma très puissant. À mon avis il y a plusieurs vies dans la même
ligne. Tu te retires, tu te rétractes et après tu ne sais plus manager la vie parce
que tu as pris trop de recul par rapport à la vie, à travers la religion,
l'ascèse et ce genre de truc. Ce temps-là est fini puisque Dieu nous demande de
collaborer à la vie. Maintenant, il ne nous demande plus de la juger, de la
terroriser, de la diaboliser, de l'extraire : il y a une transformation
totale maintenant qui vient du plan surmental et supramental, du plan
christique et des autres plans d'où ils envoient une énergie qui dit: "On
en a marre que vous fassiez la différence entre la vie et le spirituel ».
Cela fait des milliers d'années que l'on fait cela avec la masse qui ignore le
spirituel et une élite qui méprise la vie, cela fait trois mille ans qu'on est
là-dedans. Ce plan-là, il est fini, Sri Aurobindo a changé le Dharma de la
Terre. Il y avait une certaine mission pour les êtres humains sur la Terre.
Sri Aurobindo a changé le Dharma, c'est-à-dire il a carrément changé la loi de
l'incarnation. Le Dharma antérieur, prôné d'ailleurs dans pas mal de religions,
c'était d'utiliser l'existence terrestre comme tremplin pour l'absolu.
Sacrifices, port de cilice, se faire mettre des cailloux dans les chaussures,
combiner les différentes tortures à disposition, pour se rapprocher plus vite
de Dieu ! Ce système-là est maintenu dans des traditions bouddhistes,
hindouistes, judéo-chrétiennes mais en changeant la forme. Les bouddhistes
disent qu'avec un peu de bol on ne se réincarne plus et même on se dissout !
Ils rêvent qu'à la fin de leur existence il n'y ait plus rien. Pas tous, mais
on y arrive très facilement quand on en a ras le bol de la vie, on peut passer
dans des états saturniens quasi dépressifs où l'idée de la persistance d'une
identité individuelle est vue comme l'ego. Alors que faire contre cela? Les
bouddhistes sont prêts à se barrer comme ça. Les hindouistes sont prêts à tout
pour que leur existence actuelle soit leur dernière incarnation avec la
dévotion dans les temples, le cinéma rituel, etc. Des centaines de milliers
d'Hindous se font piéger là-dedans et alors il y a des résistants. Je fais
partie des résistants qui disent que sur Terre la conscience peut faire une
expérience de qualité et même si c'est difficile, ça vaut la peine d'essayer
cela.
Cl: Il n'y a plus cette
opposition radicale entre la montée et la Terre puisque la Terre elle-même est
exhaussée par les nouvelles énergies, il n'y a plus cet abîme entre le Ciel et
la Terre.
N: Voilà ! Le seul problème
est que les gens comme nous ont un travail considérable parce que des fois il y
a tout qui remonte, le transgénérationnel et des choses qui remontent et qui ne
nous appartiennent pas.
Demain, pour les nouveaux, on va
s'amuser à diviser la réalité en quatre morceaux. On va considérer que tout ce
qui se passe en nous se passe dans un des quatre morceaux. On va simplement
concevoir que notre attention, note esprit, notre cerveau fonctionnent de telle
manière de créer le résultat plus ou moins inconscient de ce qui se passe dans
ces quatre zones mais en fait il y a un moteur différent, carburateur différent
dans chacun des quatre. Après dans la MQ ce sera la possibilité de piéger le
cerveau dans des opérations qu'il fait dans tel ou tel secteur, avec au centre
le Soi qui, lui, est indéterminé parce que là on est libéré des
conflits.
Cl: C'est le déconditionnement là. (Le Soi)
N: Oui, j'en ai parlé de manière
un peu péjorative. C'est vrai qu'il y a le surmental et le supramental après,
mais quand on arrive au silence mental, ce n'est quand même pas rien. J'ai été
obligé de compresser les choses mais la réalisation du Soi c'est déjà quelque
chose d'extraordinaire. Il se trouve qu'avec l'Apocalypse, on peut recevoir des
énergies divines donc il ne faut pas utiliser la réalisation du Soi comme quelque
chose qui nous coupe de la vie. Il suffit de comprendre que là il y a des
forces centrifuges c'est-à-dire que le cerveau travaille d'un certain côté qui
remplit ça (secteur 3) d'un autre coté qui remplit ça (secteur 1) mais pour
certains d'entre nous il travaille pour remplir ça (secteur 2). Donc, à partir
du moment où l'on accepte de faire ce travail intérieur extrêmement profond, on
va se rendre compte que là, par exemple, (en 3) les peurs viennent de là. Le
but de l'opération demain est de repérer pour chacun laquelle des zones est la
moins consciente parce que dans le système c'est un phénomène d'évolution en
spirale. Ça, je l'ai remarqué en astrologie, l'ai remarqué partout: si
l'énergie ne fonctionne que sur trois polarités, par exemple, il n'y a pas
d'évolution accélérée, il y a peut-être une évolution mais elle n'est pas très
rapide. J'ai tendance à dire que l'évolution devrait s'accélérer parce que je
suis inquiet pour la Terre. Je pousse un peu à la roue, Satprem a fait la même
chose. Mère a fait la même chose. On est obligé de parler d'accélération.
Personne n'a le même coefficient
de proportion entre les zones et il n'y a pas à avoir 25 % dans chacune. Une
simple réflexion, une fois que l'on a compris le principe montre que si un pôle
est déficient, l'énergie de la pensée, l'énergie cérébrale, va toujours
alimenter les mêmes zones et donc un jour on va plafonner car pour passer un
seuil supérieur il faut qu'il y ait une spirale des quatre. La conscience
traite les choses ici (3), traite les choses ici (1), elle s'ouvre ici
correctement (4) et elle traite aussi les choses ici (2). Si la conscience est
capable de se répartir partout, un mouvement extraordinaire s'opère. Après, ce
qui va être très amusant c'est de voir les compensations. Les compensations
c'est très important puisqu'on explique la nature humaine comme cela. Par
exemple des gens refusent cet univers-là (3) et ils vont se réfugier là (2)
dans un monde imaginaire, parce que cet univers (3) il est infiniment concret,
c'est l'univers du corps physique, de la matière, du trajet de l'existence du
bébé au vieillard. Donc, l'esprit n'est pas idiot, il va compenser le déficit
ici, souvent dans l'axe, dans une pensée imaginaire, idéale, où on "aime
le Seigneur"... Ca fait du bien de s'imaginer qu'on aime Dieu... Ca ne
rigole pas, ces axes 3 à 2, sont
complémentaires et compensatoires. J'ai vu des gens se réfugier là dans
l'idéalisme des représentations factices de l'âme, une projection sectaire qui
envahit tout, incapables de voir ce qui se passe, ils projettent leur idéal
sectaire sur tout, jugent les gens etc. La 4, c'est pareil, les personnes qui
ne s'autorisent pas à vivre le présent — parce que c'est risqué le
présent, il y a beaucoup de désirs, beaucoup de pulsions — elles refusent le présent
et se verrouillent là (en 1) (ce qu'on croit être, ce qui conjugue l'identité,
la personnalité, là c'est la structure personnelle). Inversement des gens se
jettent tellement dans le 4, qu'ils font n'importe quoi, sexe, drogue... Et il n'y
a plus personne là en 1. Donc le diagramme est hyperperformant avec
compensation dans les axes et chacun de nous est faible quelque part. Le
premier objectif du séminaire avant de pratiquer la MQ, c'est de repérer la
zone qui manque d'attention de notre part.
PRECISIONS
SUR LES POSTURES ET POINTS DE CONCENTRATION
Natarajan
: La posture physique permet de différencier la méditation. En 1 on
ne fait pas trop attention au corps mais surtout au mental, on charge
l'intelligence de nettoyer le 1. Bien les diversifier pour les
pratiquer correctement. En 3, on devient conscient du corps et du
poids du corps écrasé par la gravitation sur la Terre. Rester
conscient du corps qui est en première ligne dans le 3. Dans le 4
aussi c'est le corps mais dans le 3 c'est le corps à travers ce que
l'on représente pour les autres.
C:
Les limites, c'est à travers les limites que le corps fait
ressentir.
Cl:
En 4 on se concentre sur la peau, les oreilles, le cerveau comme
récepteurs ?
N:
Oui, en 4 on devient sensible au présent donc à la peau, les
oreilles pour écouter, les sens...
Cl:
Dans un sens plus subliminal ?
N:
Dans un moment du Journal,
j'ai
eu une inspiration terrible, je me suis rendu compte qu'il y avait
des méditations en 4 où l'on oubliait l'environnement. Attention,
c'est assez facile de s'imaginer qu'on est dans le silence absolu si
on ferme toutes les écoutilles. A ce moment, sans s'en rendre compte
on peut faire une méditation avec un amalgame 1 et 2 qui n'a rien à
voir avec une méditation en 4. La réalisation de l'éveil c'est
maintenir le silence intérieur dans le champ et comme c'est très
difficile, il y en a qui ont biaisé le problème et ont dit "vous
pouvez parvenir au silence». Oui, si l'on fait comme si la vie
n'existait pas, c'est beaucoup plus facile mais les gens qui
parviennent au silence intérieur parce qu'ils font cesser les
sollicitations des sens ce n'est pas la même réalisation que le
silence intérieur en restant complètement ouvert. Là aussi il y a
une différence entre la Chine et l'Inde. Les Chinois, leur parler du
silence intérieur avec le monde aboli, ils n'y croient pas, ça ne
les intéresse pas.
S:
D'ailleurs Sri Aurobindo parle des "chutes" que font ceux
qui sont retirés dans les ashrams et qui reviennent dans la vie, qui
ont acquis le silence, une certaine réalisation, quand ils
reviennent dans le monde ça s'effondre parce que ça n'a pas été
développé et intégré dans la vie telle quelle.
N:
Donc, dans le 4 on fait attention à rester sensible aux liens que le
corps entretient avec l'extérieur, la peau, la température, on ne
doit pas être gêné par les bruits extérieurs. Si on commence à
poser des conditions pour que la méditation s'effectue correctement...
Ça on peut le faire en 1, on peut se calfeutrer dans une pièce
noire mais en 4 : ne pas poser des conditions pour que la
méditation s'effectue correctement. On doit être capable de trouver
le silence intérieur en restant dans le temps, les yeux ouverts et
vigilants à ce qui se passe. Là c'est de la vraie méditation.
S: Tu
ne conseilles pas de la faire dans la nature, celle là ?
N: Le
4 traditionnellement c'est plutôt en lotus, il faut une certaine
immobilité, se tenir droit sans effort, on rectifie le dos quand il
part en avant ou en arrière, tête droite, etc. On adhère au
présent. Dehors, pour commencer, mais cela n'a pas à devenir une
contrainte. Il faut que le moi puisse se projeter dans le présent
dans une adhérence complètement féminine, on s'abandonne dans le
présent, tant pis si on ne sait plus qui on est.
Dans
le 2 on s'abandonne au Divin et si on est très réceptif, on peut
ressentir des choses qui descendent par le haut. La faire à bon
escient, la méditation ne doit pas être instrumentalisée en
fonction de calculs. C'est plus intéressant de faire une méditation
en 2, le jour où l'on ressent la présence du Divin, qu'y prendre
refuge parce qu'on est mal, encore que ce soit possible.
On
peut rester libre sur la méditation à faire, par contre si on se
consacre une période de temps à la MQ quand on peut poser
l'intention de développer le 2 dès qu'il et trop faible, alors on
peut sincèrement oublier qui on est, oublier le présent, oublier
les contingences et se tourner vers le Divin. Si on le fait avec
calcul ça pervertit.
S: Ou
le calcul de gérer les choses de la vie en faisant un deal avec le
Divin.
N:
Oui, la MQ ne tient la route que s'il n'y a pas de deal. C'est fait
pour que l'intelligence terrasse le mental. Si le mental récupère
la méditation, il n'y a plus de résultat, mais comme le mental est
constant, il peut essayer puisqu'il cherche à s'approprier le réel.
Il fonctionne sur la base du 3 et de l'appropriation du territoire,
alors que l'intelligence pure s'approprie le réel en y renonçant
par la compréhension de ses structures. Un maître Zen disait: "
On peut tout vous voler, personne ne peut vous prendre la réflexion
de la lune sur le lac". On peut ne rien avoir et posséder. Des
gens qui ne possèdent rien, ne sachant même pas s'ils allaient
manger le soir, ils possèdent la Terre entière (Les sannyasin) rien
ne peut les atteindre, ils ne s'approprient plus rien, leur mental
travaille à des niveaux de complicité avec le Divin, inimaginables.
Donc se méfier que le mental ne récupère pas la MQ, c'est pour
cela que je ne pousse pas à la consommation, à la régularité, ça
reste une technique de survie évolutive au cas où on est prêt à
péter les plombs, on passe son temps là-dedans.
Voilà
il faut s'habituer à l'idée de naviguer avec cela. À certains
moments, on est seul à pouvoir résoudre le truc. À d'autres, on
peut se confier au Dessus, et il n'y a pas à tout miser sur l'un ou
sur l'autre, c'est fini cela. Ça ne marche jamais. Il faut apprendre
à naviguer d'une voie à l'autre, le seul moyen qu'il se passe
quelque chose. Ceux qui se bloquent ici en 2 attendent que Dieu fasse
le travail à leur place et ceux qui arrivent parfaits ici, en 1, ils
sont secs comme des coups de trique... C'est la même voie, il n'y
a pas à s'imaginer que l'une des deux est meilleure. Être large
dans les périodes, on peut passer de l'une à l'autre dans la même
journée et puis passer six mois dans l'une, six mois dans l'autre.
Il y a des vagues, des moments où le travail sur soi est tellement
exigeant que le 2, pratiquement, on ne peut plus s'y donner
sincèrement. Il faut être simple, c'est des conventions tout ça.
Et puis des périodes où au contraire, c'est humiliant. J'ai un ami,
il est resté dans le 2, il y a vingt-quatre ou vingt-cinq ans.
Arrivé à Auroville complètement illuminé, il est resté dans le
Yin plusieurs mois durant, ça s'est retiré, il en a éprouvé une
telle nostalgie qu'il n'est peut-être jamais passé au Yang et au
travail sur soi. Il avait été tellement marqué par ces mois
d'illumination où tout se faisait tout seul, quand ça s'est
arrêté!... Donc quand les forces du Dessus s'arrêtent, il faut
regarder ou chercher dans le Yang et quand on a bien travaillé dans
le Yang, on se retourne vers le Dessus, il y a des réponses mais si
vous mutilez l'un des deux, vous allez vous enfermer. Voilà
DIAGRAMME
A VISUALISER
Natarajan
esquisse le diagramme à visualiser. Vous vous représentez un petit
être humain, il arrive sur Terre, en 3 en bas à gauche et tout au
long de sa vie, il va s'aboucher au 4, au temps présent. Mais, en 3
on va mettre le déroulement complet de l'existence dans le temps,
c'est-à-dire si l'on regarde la Terre de loin et que l'on voit se
dérouler 80 ans à toute vitesse, on accélérera la vie de l'être
humain et en 3 on aura toute sa vie abouchée au présent. Donc, on
pourrait dire que le 3, c'est le moi dans sa forme physique, dans son
environnement, dans ses voyages, dans sa famille, sa carrière, à
chaque instant abouché au présent — mais à la surface des
choses... C'est-à-dire est-ce que nous sommes intégralement
nous-mêmes à chaque instant ? C'est une question parce que nous
sommes manipulés par ce que nous recevons. C'est simple, vous voyez
un film à toute vitesse avec la vie d'un individu, de l'extérieur
et dans son environnement, ce qu'il perçoit immédiatement tout au
long de sa vie abouché au 4. On passe de 3 en 4 et après on monte
en 1.
En 1,
on a la création d'une structure personnelle, qui s'appuie sur le
mélange du 3 et du 4, le 1 commence vraiment vers sept ans, au
premier carré de Saturne, avant le retour à soi est très
rudimentaire. En 1, c'est nous quand nous cessons de nous
identifier à ce qui nous arrive, c'est nous quand on se parle à
soi-même au lieu de parler aux autres. On ne parle plus qu'à
soi-même en 1... On ne tient pas un discours sur ce qui arrive, ou
alors on commente pour soi-même ce qui arrive mais alors on se
distancie du moment, relié à l'extérieur, sinon on est en 3. C'est
une sorte de structure permanente en 1 enveloppée par le 3 qui
bouge. Le 1, il va falloir le faire bouger aussi parce que nous
pouvons transformer notre personnalité à partir de ce qui nous
arrive, surtout quand ce sont des zones d'occasions et d'accords,
quand on a beaucoup de chance, ou quand on est remué par des
événements extrêmement difficiles.
Donc
en 1, si l'on vous demande qui vous êtes, vous ne répondez pas « Je
suis ingénieur ou musicien » ; en 1 c'est par rapport à
votre personnalité, vos croyances peut-être et c'est, très, très
important parce que c'est là-dessus que l'on va travailler toute sa
vie. En 1, il y a l'image
de
soi
:
Est-ce qu'on s'aime ? Est-ce qu'on ne s'aime pas ? Qu'est ce qu'on
exige de soi-même ? C'est très important, parce que l'image de soi
est contaminée par les autres, chez les individus faibles. Les
individus qui ne sont pas assez aimés, par exemple, ils n'ont pas
d'estime pour eux-mêmes. Ou alors les individus qui ont été mal
élevés dans le sens contraire et à qui on fait tout passer, cela
est arrivé dans des milieux très riches et après ils débordent de
vanité ! Enfants, ils étaient des rois, ils n'ont subi aucune
autorité. S'il y a un thème astrologique un peu Yang, ces gens-là
ont une image d'eux tellement forte, tellement importante, qu'ils
trouvent normal qu'on leur cire les pompes, etc. Donc l'image de soi
c'est très important et bizarrement peu de gens travaillent
là-dessus. Pour moi, c'est évident, en astrologie, c'est relié au
Soleil, et l'image de soi se transforme au cours de la vie et on est
obligé de l'ajuster parce qu'on se rend compte qu'on n'est pas aussi
parfait que ce que l'on voudrait être. Il y a un côté humiliant,
et après on se remet au boulot et tout ça se transforme sans arrêt.
Alors
ces diagrammes sont très intéressants, on va passer au plus
intéressant après. Si les conditions deviennent très difficiles et
qu'on connaît la méditation quantique, on va éviter de faire en
sorte qu'un des mystères, une case, contamine l'autre, c'est surtout
ça l'intérêt du diagramme, ce n'est pas de diviser
artificiellement ce que l'on vit. Après il faut tout réopérer dans
l'unité, tout rassembler, ça peut être un diagramme dangereux,
parce que, si on se fait du cinéma avec la division en 4, ce n'est
pas intéressant. Ce que j'ai remarqué dans le yoga, c'est que le
mental crée une résultante de tout ce qui se passe à notre insu,
en combinant les quatre zones, les 4 mystères. Le mental s'adapte en
permanence. Lorsqu'on a envie de frapper quelqu'un, qu'est ce qui
s'est passé ? Une résultante qui a combiné, l'agression en 3, le
mouvement de défense en 1, ce qui se passe dans le présent en 4 et
si l'on se transforme, on voit l'amalgame, mais beaucoup d'hommes
sont violents et peuvent battre leur femme car ils laissent se
produire la résultante, au lieu de se détacher en 1 de ce qui se
passe.
Tant que nous ne sommes pas très conscients,
la résultante de ce qui se passe à chaque moment se fait toute
seule. Pas tant qu'on est seul enfermé dans une pièce, là on peut
se contrôler, mais dès que l'on est en relation avec les autres,
tout notre appareil psychique est branché sur l'événementiel et la
résultante se fait toute seule, elle apporte des informations :
"tiens qu'est ce qui se passe ?", "je m'entends bien
avec lui", "avec lui non " Ça se fait tout seul, donc
le problème est l'autonomie du mental dont la résultante est
permanente, qui cumule des combinaisons venant de différents lieux.
Si on n'est pas vigilant, les mystères se sabotent les uns les
autres.
En 3,
c'est nous dans notre environnement, dans notre écologie. Donc, là
on souffre beaucoup si on reçoit une chose ici. Certaines personnes,
si elles ne sont pas vigilantes, souffrent ici (en 3), ça se
répercute ici (en 1). Il faudrait aller à l'ANPE, leur expliquer
que ce n'est pas parce qu'on est au chômage, qu'on doit tomber dans
un manque d'estime de soi. Plus on devient conscient, moins il y a de
contaminations des mystères les uns sur les autres et le contraire
est vrai. En 4, quelqu'un qui n'a pas de recul peut faire n'importe
quoi, il peut vivre une passion qui le détruit, qui va détruire sa
famille peut être pour trois fois rien, pour trois nuits
d'excitation! C'est émouvant de voir que chacune de ces zones
empiète sur les autres. Quand on est pris dans un très grand
mouvement d'intensité dans le présent, si ce mouvement n'est pas
conforme à notre nature, ça peut tout contaminer. Des hommes et des
femmes qui se bousillent avec des passions, des drogues! La MQ c'est
le moyen de chercher en soi le meilleur équilibre entre les quatre.
Donc,
en 3 on est abouché ici au 4, ça dure toute la vie et c'est dans
notre apparence extérieure et en 1, cette structure permanente de ce
que l'on croit être et de ce que l'on est quand on ne s'identifie
pas à ce qui nous arrive. La plupart des êtres humains s'arrêtent
là, mais il y a des gens qui pour des raisons diverses ne s'arrêtent
pas là, et qui ont cette aspiration vers le cosmique et vers le
Divin. Ils vont là en 2, dans ce que Sri Aurobindo appelle le
moi subliminal.
Là il y a une action du Divin sur nous-mêmes (bien sûr il faut
collaborer) qui parfois précède la conscience qu'on en a, par
exemple les rêves prémonitoires ou ce qui m'arrive parfois, d'aller
dans des plans du sommeil où je suis actif, ce qui déclenche des
choses sur la Terre. Là en 2, c'est aussi le monde des chakras, des
corps subtils et de l'âme, de l'être psychique, du Divin. On
rentre dans une époque où il ne va plus falloir négliger cette
zone où l'on pense que l'être humain se complète, en fait.
Si
l'évolution est un mode de sélection de la conscience vis-à-vis
d'elle-même, on est 8 milliards, bientôt 9, la Terre ne peut
continuer comme cela. Il paraît qu'il y a des projets de sauvetage
de la Terre avec des anges, des extraterrestres, etc. Ça se passe
dans le temps. Ici en 3 et là en 4. Est-ce qu'il faut accorder une
grande importance à ça ? Je ne pense pas. Ici en 2, si on ne
néglige pas le moi subliminal, des tas de choses se passent et
parfois précèdent l'idée qu'on en a. Des chakras s'ouvrent tout
seul, du cœur, etc. Une activité de pure méditation, de pure
réflexion ça peut changer les choses ici (Ajnà) (la conscience se
pose au milieu du front) et quand on vit vraiment dans la vibration
de l'amour, la gorge s'ouvre. Des gens très, très incarnés qui
aiment vraiment, qui font des arts martiaux, d'une manière correcte,
ils peuvent même ouvrir le Manipura chakra, le chakra des reins.
L'erreur c'est de se cantonner dans une manipulation du 1 sur le 3 en
passant par 4. On s'enferme en 3, on veut tout dominer en 1, là en 4
on prend ce qu'on peut... etc. Vu la puissance de ces univers, c'est
normal qu'ils empiètent. Quand je parlais de ces occasions hier,
c'est tout d'un coup l'univers 4 qui vient à nous avec une telle
bienveillance, on croit que c'est arrivé et on n'est pas à la
hauteur de ce qui se passe quand les choses sont favorables et ça
retombe. Je l'ai découvert dans Cosmophilosophie,
j'ai découvert que c'est le rapport Saturne-Jupiter. Jupiter donne
beaucoup mais on ne sait pas profiter de ce qu'il donne pour se
développer conformément à la loi cosmique. Un jour Saturne arrive
et schlak !... J'ai mis longtemps à comprendre la réciprocité de
Saturne — Jupiter. Tous les astrologues en parlent de Jupiter,
c'est l'inverse de l'autre. Jupiter permet de se développer, Saturne
freine, rend les choses rigoureuses, etc. Quand je parle des
occasions qui ne durent pas, c'est parce que Jupiter gonfle et
Saturne ne l'accompagne pas dans la rigueur, on ne se sent plus
pisser et c'est rétabli par l'équilibre universel.
Dans
un 4 qui s'ouvre trop, il faut rester rigoureux dans ce qui se passe
mais il empiète, le 4. C'est aussi là que se passent les
expériences (presque tout se passe là) qui vont permettre de
transformer l'image de soi, de revenir sur ce que l'on vit ici en 3.
Mais en 3, on a une force sclérosante terrible. Si l'on se reporte
aux études d'éthologie animale, il ne se passe pas grand-chose,
c'est réglé comme du papier à musique, c'est hyperrépétitif. Ici
on va trouver le territoire avec tous les problèmes du territoire.
Des tas de gens qui s'imaginent qu'on leur marche sur les pieds tout
de suite, parce qu'il y a des réserves de défense dans l'univers 3,
dans le subconscient, énormes, avec des codes de dominance dans
notre vie familiale, notre vie de couple, dans la vie hiérarchique,
dans la carrière, parce que le monde social, il faut qu'il se
préserve. Chacun essaie de garder une partie de son territoire.
Donc, le monde du 3 qui est aussi le monde du corps physique, le
monde de tout ce que l'on subit dans notre environnement proche. Ce
monde-là, il faut perpétuellement le nettoyer, sinon des habitudes
reprennent qui fossilisent les relations, fossilisent tout. C'est un
travail énorme à faire même quand on est très évolué. En 98,
j'étais déjà bien dans la transformation, je parlais tout le temps
d'unité des choses, que tout s'emboîte, etc. À JM : Je
raconte cela exprès pour toi, j'espère que tu le prendras bien
parce que le mental se raconte des histoires, je te vois un peu
prédisposé à te raconter des histoires qui se grefferaient sur ta
joie, sur ton épanouissement. Tu renchérirais un peu sur la qualité
véritable de ce qui t'arrive, avec des mots, avec le mental et là
il y aurait une sorte de surestimation de ce que tu vis vraiment :
Vu
tout ce qui m'arrive, je suis obligé d'avoir une certaine estime de
moi-même. Donc je disais que je vivais dans l'unité des choses,
etc. Rien ne devait m'atteindre, etc. et une fois j'ai fait une
expérience qui m'a fait mourir de rire. J'avais une voiture, j'ai
cassé la bielle, je me suis retrouvé avec une facture, à la
période juste avant l'euro, de 6000 F et je n'ai pas été capable
tout de suite d'accepter la chose et d'un seul coup, je n'ai pas eu
honte de moi mais je me suis dit : "Attends, tout
s'emboîte, tout est un et là tu es en train de flipper sur une
facture! " Et donc, pendant une minute, à cause du 3, je suis
devenu presque quelqu'un d'autre prêt à se plaindre du tarif de la
facture. C'est donc bien que le mental s'accroche aux événements et
si on n'est pas assez vigilant il nous entraîne, bon moi j'étais
conscient, au moment où je me suis rendu compte que j'étais
ridicule de me plaindre de la facture, j'ai été libéré. Quand on
n'est pas conscient, les choses négatives qui se passent en 3, ça
peut s'accrocher sur des mauvaises représentations — chez moi, à
l'époque, une mauvaise représentation de l'argent qui ne devait pas
être dépensé. Si ça s'accroche sur de mauvaises représentations
qu'on a ici en 3, on part en enfer. Toutes nos représentations
abstraites ici, qui sont des cristallisations, quand elles sont
accrochées au réel par se qui se passe ici en 4, on peut plonger.
D'ailleurs quand il y a des conflits dans les couples, d'un seul
coup, la personne qui est ici en 3, vous voit d'une telle manière,
ça se répercute ici en 1 et là on lui sort ses vérités tellement
fort que dans le tas il y a des choses qui sont de pures projections,
qui ne la concernent pas! Donc on a, en nous, un système de
représentations que nous pouvons explorer par la voie qui va vers
l'immuable — c'est-à-dire par le Yang — le dépouillement
de soi où l'on arrache les représentations fausses que l'on se fait
des choses, et ces représentations, il faut les arracher parce
qu'elles se reconstituent. Moi dans ma famille, c'était l'argent,
chez d'autres personnes c'est la sexualité, d'autres ont des peurs
enfouies, d'autres des attentes complètement mirobolantes et qui
vivent avec ça. J'ai rencontré des personnes qui étaient réfugiées
là en 2, qui ne voyaient plus rien de réel. En plus, quand on pense
que tout ça, si on n'intervient pas, on peut en faire du karma! Il
faut être très, très large, il faut même pardonner à Dieu, ça,
c'est bien joli de se soumettre à Dieu. En fait, il faut pardonner à
Dieu, son exigence, c'est le seul moyen d'accepter son exigence,
sinon on pète les plombs.
L'univers
3 c'est donc notre propre trajet de vie, du bébé au vieillard.
Toute la séquence de notre vie elle est là dans son extériorité
et à chaque instant on est sur le présent, en 4. C'est le présent
pur, il n'y a rien là mais en fait comme on est abouché à ça, il
va se passer toutes sortes de choses et là en 1, c'est une structure
de personnalité qui est l'être auquel nous parlons quand nous
sommes seuls. On est obligé de conjuguer le je,
et quand on conjugue le je pour soi-même, on est en 1.
La plupart des êtres humains s'arrêtent là et ceux qui veulent
aller plus loin, pressentent qu'il y a un autre monde qui est pas mal
caché, qui et invisible et qui est l'univers 2 et là, il y a l'âme,
le Divin, les chakras et tout le travail que le Divin fait à notre
insu (rêves prémonitoires, les ouvertures naturelles des chakras,
les intuitions supérieures qui ne viennent pas du mental, les
expériences supérieures, les illuminations, etc.)
Mon
système consiste simplement à reconnaître que le mental crée une
résultante de ce qui se passe ici à chaque instant et qui, si on
n'est pas assez vigilant, peut nous entraîner dans un de ces univers
qui, en quelque sorte, veut bouffer les autres comme dans une passion
amoureuse dévastatrice. La MQ permet que ces univers ne se
contaminent pas parce qu'on va rester très, très conscient. Quand
on a de très gros problèmes d'argent et de santé, ça peut
tellement tout contaminer, qu'on perd l'estime de soi, qu'on perd la
confiance en Dieu et l'on se rétrécit dans la sensation présente.
Ce
diagramme est fort, s'il était connu et que les gens se mettent à
méditer on éviterait un tas de problèmes. Donc cette
contamination, c'est la loi. Le mental amalgame, c'est son travail et
s'en libérer n'est pas une mince affaire. Il crée sa résultante,
son rôle est de faire tourner tout ça tout rond, d'où les
résultantes. A JM: Donc, les gens très ouverts comme toi, ils se
laissent aller là-dedans. Je n'ai rien contre, il faut être
vigilant et dès que l'on sent qu'il y a un truc qui ne va pas, tu
fais un retour sur l'identification. Les musiciens veulent être
abouchés là (en 4) par principe, beaucoup de femmes aussi veulent
par définition être abouchées au présent. C'est vrai qu'il y a
une voie qui permet vraiment d'être là, c'est le Taoïsme. Donc, je
n'ai rien contre. Normalement, lorsqu'on est très abouché au
présent et qu'il y a des choses qui ne vont pas, on est obligé de
faire un retour, mais si on se trompe sur le retour, c'est
catastrophique! Si l'on fait des choses mauvaises ici en 4 et un
retour en 3, il n'y a pas de transformation parce que là on s'enlise
dans ce qu'on croit être, dans l'apparence, dans son rôle, son
milieu, donc, quand les choses ne vont pas ici en 4, le retour doit
se faire en 1 ou 2 — mais jamais en 3. On se bat, c'est
catastrophique. Donc, toujours du recul sur ce qui arrive, c'est la
loi de la spiritualité, on la retrouve partout. Le recul sur ce qui
arrive ne veut pas dire qu'il faut se méfier de ce qui arrive. C'est
comme cela que les voies traditionnelles deviennent hémiplégiques
car elles font croire qu'il faut se méfier de ce qui arrive sous
prétexte de prendre du recul, et après on devient tout rétréci.
Il faut jouer sur les deux tableaux: être complètement ouvert dans
le présent et se désidentifier de manière proportionnelle à
l'ouverture. Là on est tranquille, tant pis si personne ne suit. Le
seul moyen. Si on est trop abouché au présent sans prendre de
recul, la force de la manifestation va vous écraser, on va finir
soumis à une personne, on va finir dans n'importe quoi, on ne saura
pas se structurer, on ne saura rien faire.
On ne
peut pas se donner au présent sans avoir des garanties de
désidentification derrière et de la même manière, ce n'est pas
parce qu'on a une grande structure personnelle très, très
rigoureuse qu'il faut éviter de se donner dans le présent. Là on
devient complètement saturnien "Qu'êtes-vous venu faire ici
?...Je vous ai à l'œil! "... Je suis pour l'équilibre, tous
les systèmes qui ne sont pas basés sur l'équilibre, ils vont vous
fournir des carottes. Je me souviens à Auroville en 78, ils étaient
tellement naïfs, qu'ils croyaient qu'ils allaient tomber dans la
spiritualité, un jour ou l'autre! Des carottes partout! J'aimerais
que Ph comprenne cela. Pas d'ouverture « fermée » dans
la voie spirituelle parce, que si on oriente la voie spirituelle,
cela veut dire qu'on va se figer dans un itinéraire. L 'orientation,
elle
se refait d'elle-même chaque jour.
On ne peut pas piloter un navire avec la barre tout droit. Il y a des
courants, des vagues, des vents, etc. La ligne droite n'existe pas,
cela fait des milliers d'années qu'on essaie de nous persuader que
la ligne droite existe. Les fréquences sont des ondulations, tout
marche comme cela. Cette MQ peut être pratique, on va voir les modes
et les différences avec une méditation ici en 1, ici en 2 ou ici en
4, mais c'est simplement pour dire que la résultante de notre
pensée, — si nous ne sommes pas vigilants —, nous emmène
au-delà de ce qui est conforme à notre nature, en fait, par la
force même de l'habitude ici en 3, de l'imprévu ou du désir ici en
4, de la sclérose de l'image de soi ici en 1 et de toutes les
croyances spirituelles et autres ici en 2.
Tous
ces univers sont contaminés de menaces permanentes... Ici en 4, la
puissance du désir, ici en 3 la puissance de la sclérose de
l'habitude, ici en 1 la puissance de la sclérose de l'image de soi.
Je me souviens d'une génération où les gens disaient : "
C'est mon caractère! " terminé, ils savaient qu'ils étaient
mauvais et ils s'en vantaient! Ce que je dis comme certains
psychanalystes pas forcément freudiens, de l'école de Palo Alto,
etc., je dis que si l'on est intelligent et que l'on sait profiter
des bouleversements que la vie apporte par le passage du présent, on
peut changer son caractère. Mais je préfère que cela soit aidé
par le Divin, parce que tout seul c'est un peu difficile. Quand c'est
le Divin qui aide, ça facilite. Donc ce n'est pas idiot de
rencontrer les énergies supérieures, elles peuvent libérer des
choses. Là aussi en 2, c'est un monde très pur mais pour que ce
soit très pur, il faut le vivre avec une véritable aspiration. Le
monde du 2, s'il est vécu n'importe comment, on fait n'importe quoi.
Certains voudront s'ouvrir de force les chakras, d'autres s'imaginent
qu'ils peuvent siffler Dieu et qu'il va venir. Finalement ce
monde-là est le plus voilé mais c'est le plus important parce que
c'est aussi le monde dans lequel ce que nous sommes, échappe à la
mort en fait. Dans ce monde-là, nous allons peut-être nous survivre
à nous-mêmes aussi ou bien en nous, même si cette chose ne nous
appartient pas, il y a quelque chose qui apparaît, alors là c'est
très intéressant, beaucoup de gens font une expérience de
conscience d'immortalité. C'est très drôle parce qu'elles ne nous
appartiennent pas, ces expériences, et en même temps on sent qu'on
ne peut pas mourir. C'est très curieux comme sensation. Donc si on
est sur terre, pourquoi ne pas travailler pour la conscience
finalement! Qu'a-t-on à perdre à travailler pour la conscience ?
Puisque quand la conscience se reconnaît en nous, elle en tire une
satisfaction mais c'est vrai, il y a un petit conflit entre l'homme
du 3 qui n'a pas envie de bouger ou c'est trop difficile... Moi, je
l'ai arrêté le yoga, à une certaine époque "C'est trop
difficile!Plus la peine de compter sur moi! ", mais ça n'a pas
marché, après la Force m'a retravaillé. Donc nous, nous sommes là
pour accepter nos limites humaines, mais ce n'est pas la peine cher
ami de les souligner tous les matins! Le Divin se moque de ça, ce
qui nous fait souligner nos limites, c'est une mauvaise image de soi,
un mauvais rapport au présent parce qu'on ne sent pas dans le
présent une forme de renouvellement suffisante. C'est différent
chez les gens qui ont un trigone Neptune Venus, ils sentent la force
de renouvellement du présent. Là c'est plus fort mais c'est
toujours pareil, si là en 4 ça marche trop vite ou pas assez, ça
ne va pas être accordé à notre propre rythme. Si on devient
conscient, au lieu que les préjudices d'un mystère contaminent les
autres, on va faire l'inverse, on va devenir tellement conscient
qu'on va créer un lien harmonieux entre les quatre. Le top du top,
avec notre image de nous-mêmes toujours provisoire et toujours
adaptée à ce que nous vivons. Notre contact avec le présent est
suffisamment riche et imprévu pour qu'on puisse à chaque moment
remettre en question nos cristallisations ici en 3 et nos croyances
en 2 et notre image de soi en 1. Ici en 2 on a une aspiration
spirituelle tellement intense qu'elle nous protège de pas mal de
choses. Donc on peut créer un Feng-Shui, une spirale dans laquelle...
C'est des plaques tectoniques tout ça, des fois il y a des
tremblements de terre et ça fiche la m...Il y a des séparations
réelles entre ces quatre univers séparés, mais comme le mental
fabrique sa résultante, il les escamote, d'où les conflits, dans
les couples par exemple, à un moment le 1 n'est plus satisfait parce
que dans le 3 ce n'est plus ce qu'il faut ou dans le 4 ou dans la
sexualité. Le mental est arrivé comme une opération magique dans
la nature pour dire : " Ces petites créatures, on va se
débrouiller pour qu'elles aient l'impression d'avoir un libre
arbitre ; ", on reçoit le mental et c'est : "Je
ceci", "Je cela ", je..., je..., on conjugue tous les
verbes et derrière tout ça, il continue à y avoir des séparations
très profondes — notre être en 2, notre être psychique se
délègue ici en 1, là en 4 et là en 2 mais dans son essence il est
différent de l'être incarné. C'est pour cela qu'il ne faut surtout
pas s'imaginer que la réincarnation, c'est « nous » qui
revenons. C'est une partie essentielle de nous tellement profonde
qu'on n'y a pas accès ou très rarement, mais dans ce que nous
sommes cet être psychique, il cherche quand même sa source, il
cherche le Divin, il cherche l'amour, l'harmonie, toutes les belles
choses, mais ce n'est pas nous, ce que nous sommes aujourd'hui qui se
réincarne. C'est un principe très profond qui fait que, à un
certain moment nous avons une vie comme cela avec telle personnalité,
à un autre moment une autre vie avec une autre personnalité, etc.
L'univers est super-bien organisé. Dans notre vie présente sont
ramenés les acquis positifs et négatifs de plusieurs existences.
Mais c'est la conscience qui s'amuse à tout cela. C'est un jeu, on
cherche à collaborer à tout ça. Maintenant en étant très
vigilant vous savez que le 4 peut chercher à nous bananer,
de même le 3, le 2 dans l'illusion de l'idéal imaginaire. Là ça
me fait peine, ces gens qui sont de faux dévots, qui suivent des
voies spirituelles, qui idéalisent tout sans se transformer, ça me
déchire... L'idéalisme : une plaie. Tous ces gens qui passent
leur temps à s'imaginer qu'ils sont supérieurs aux autres parce que
tellement ceci ou cela et qu'en fait ils sont intolérants,
méprisants dès qu'on n'est pas dans la même ligne. Des dangers
partout. Là en 1, pas beaucoup de danger, sinon l'orgueil, la vanité
ou au contraire la dépréciation et le manque d'estime de soi.
Maintenant
on va chercher l'équilibre dans toutes ces choses. Est-ce que c'est
clair les représentations ? Concentré !?
JM:
Clair !? C'est dense, intense.
N:
C'est l'Apocalypse !
Je
rentre de Bali, j'entends partout: "Le plan se rapproche".
Quel plan ?... J'aime la conscience plus que tout et comme la
conscience se reconnaît dans les autres, je souffre de la condition
de l'humanité, je ne fais pas ça pour briller, ça ne m'intéresse
plus en tant qu'être conscient de voir l'humanité manipulée comme
elle est par toutes ces forces-là.
C'est
le spirituel qui m'a montré tout ça. Ce qu'il faut comprendre c'est
que dans la transformation, le présent devient presque violent,
tellement il est intense, ce qui fait des fois dans une journée, on
vit des centaines d'expériences. Je me réfère à mes premières
années de transformation. Puis on peut être amené trop loin. Et
les Chinois aiment bien cette notion, je crois qu'il faut passer par
là. S'il n'y a pas d'intégration
des expériences spirituelles, c'est discontinu. Des gens qui ne
transforment pas leur personnalité et puis de temps en temps ils
partent quelque part. Ce n'est pas que ça la spiritualité. Ce n'est
pas recevoir des choses du dessus, le problème c'est l'intégration
de tout ça parce qu'on est sur la Terre. J'ai été obligé de faire
ça, ça ne m'intéressait absolument pas l'intégration. J'avais
passé des vies à me tourner vers le haut, à embrasser le Tao en me
disant : "Le corps physique, un jour ou l'autre il se
barre, donc... Le moi ! Je m'en tamponne de savoir qui je suis, ce
que je veux c'est vivre dans la totalité ». Quand je suis
revenu, je pensais qu'avec le spirituel ça allait se passer comme
ça. Rien à faire, le mouvement est descendant en ce moment, un
mouvement descend... De forces christiques, spirituelles. Elles ne
veulent plus soulever les hommes dans des dimensions vers lesquelles
ils se la pètent et restent comme avant. Des conflits partout !
Celui qui a créé l'astrologie humaniste, Alexandre Ruperti, est
mort très déçu de voir que les écoles qu'il avait créées se
tiraient dans les pattes. Les maîtres ascensionnés ont décidé ça
: ce n'est pas la peine de leur donner la lumière s'ils ne sont pas
capables de l'intégrer. Ils la reçoivent et font n'importe quoi
après! C'est là qu'il y a un grand changement et c'est là où on
n'est plus d'accord avec ces belles personnes très propres sur elles
mais qui ne transforment rien parce qu'elles ne vont pas au charbon
et qui se rassurent avec leur voie spirituelle, leurs prières devant
le guru, etc., les centaines de milliers d'Hindous et leurs dévotions
à de multiples dieux.
(Un
maître vivant c'est quand même mieux pour garantir le truc... Ils
investissent). Et dans la vie, ils sont odieux avec leur épouse,
leurs enfants. Au XVIIIe siècle une « basse caste »
, un intouchable, pouvait être condamné à mort parce que son corps
avait croisé l'ombre d'un brahmane, à moins que ce ne soit
l'inverse finalement, mais de toute façon !Rendez-vous
compte de ce qu'est l'humanité, il y a des choses à changer
là-dedans. L'Inde : un pays qui rend complètement fou, d'un
côté des grands maîtres, de l'autre des gens meurent de faim au
pied des palaces. Ces peuples qui prétendent être en contact avec
la Lumière et qui ne l'intègrent pas, ne sont pas meilleurs que
ceux qui ne veulent pas entendre parler de la Lumière, comme les
Chinois. Mais qui ne sont pas malhonnêtes entre eux, ils ne peuvent
pas se le permettre. Ils sont là présents et ne se racontent pas
d'histoires. Tout ce qu'ils font ils l'intègrent, c'est pour cela
que le Taî-chi Chan, le Chi Kong, sont des choses merveilleuses. Ce
sont des systèmes d'intégration du céleste dans le corporel alors
que dans le yoga on peut se raconter des histoires. Certains
pratiquants se retrouvent avec un souffle trop violent, cela les
précipite dans le 4, ils n'ont rien compris. On peut avoir la
Kundalini qui explose — un ami dans ce cas a dû faire de la
psychiatrie et a mis 15 ans à s'en remettre. Derrière le
supramental, je propose la voie chinoise, la voie du Tao qui ne
prétend jamais rien, se méfie des représentations parce que les
représentations, soit elles sont intégrées comme structures de
comportement, à ce moment-là ça donne l'honnêteté
intellectuelle, l'intégrité,
soit elles se fossilisent et ça donne des croyances. Il n'y a pas à
avoir de croyances. Je ne croyais pas au Divin avant de l'avoir
rencontré. Lisant Sri Aurobindo disant que le supramental arriverait
un jour, je me disais "Quand il arrivera tant mieux" mais
je ne me suis pas fabriqué un système de croyances avec le
supramental, je ne demande même pas de reconnaître le supramental,
c'est un mot qu'on met sur l'énergie supérieure. Il y en a
d'autres, l'énergie christique et celles des plans intermédiaires,
si on commence à mettre des noms là dessus, on va se mettre à
courir après, tous !
TABLEAU
d'UTILISATION des QUATRE MYSTÈRES
On va
changer la symbolique. La phase de fortune on va l'appeler la phase
jupitérienne.
On a l'impression que tout le monde nous accompagne mais au moindre
manque de vigilance...On ne peut pas profiter impunément des choses,
on en profite dans la mesure où on les transforme en connaissance,
en amour ou en intégrité, sinon l'occasion se dérobe. En phase
chaotique c'est
Saturne, Pluton et parfois Uranus et pour ceux qui se dissolvent, ça
peut être Neptune.
Ces signifiants travaillent beaucoup donc dans une phase de fatalité,
au sens qu'on est dépassé par les événements. Ce n'est pas qu'on
ne peut pas faire face à ce qui se passe, c'est normal parce que
notre esprit fonctionne à la vitesse de la lumière et quand on
butte sur des phases chaotiques, ce sont les choses qui nous
freinent, nous empêchent. L'élastique peut se casser, on veut aller
plus loin, le mental veut se dégager du problème et on ne peut pas.
En
phase de synchronicité où tout va bien, ces méditations se
pratiquent au hasard (avec des dés pyramidaux ou les quatre as).
Le
Carreau
pour le 4, le présent.
Le
Trèfle
va bien pour le 1 puisque le mental se déplace dans le passé,
présent, avenir. Mystère n° 1 du moi, où on est obligé
d'avoir des mouvements d'anticipation et des souvenirs. Ici se fait
un travail pour modifier le 4, le 3...
Le
Cœur
pour le 2.
Le
Pic
pour le 3 même si ce n'est pas la catastrophe permanente parce que
c'est de là que jaillissent les problèmes à cause des sentiments,
etc.)
Comme
les choses sont favorables on pense que par la synchronicité, vous
allez tomber sur la méditation qui vous convient à ce moment, et
justement, si elle semble ne pas vous convenir parallèlement c'est
bien. Il n'y a pas moyen de tricher. Vous avez vos quatre cartes et,
par exemple, vous auriez préféré faire une méditation en 4, dans
le présent et vous tombez sur le 3, donc là on va réexaminer son
environnement. On retiendra :
* Le
jour où ça va bien, ne choisissez pas vos méditations, laissez le
Tao les choisir. Si ce n'est pas celle que vous souhaitez, c'est
qu'il y a un réajustement à faire. Dans les phases "normales"
où on n'a pas le vent en poupe et où on n'est pas mal non plus, la
MQ peut s'utiliser avec un caractère on pourrait dire thérapeutique,
c'est-à-dire qu' on choisit le mystère où l'on se sent faible et
on fait une ou deux méditations par semaine pendant quinze jours,
trois semaines jusqu'à ce que l'on sente qu'on a réajusté les
quatre mystères.
*
Quand ça ne va pas, on va carrément jouer là. On va se mettre en
secteur 4 mais on ne va pas pouvoir y rester. La méditation en 4 va
nous propulser là où est le problème à régler, parce que
normalement en 4 on ne fait rien, on devient réceptif aux sensations
physiques pour qu'elles nous relient à l'atmosphère, on ne cherche
rien, on n'attend rien, on ne s'identifie à rien de particulier,
surtout pas au moi du 1, au 2 ou au 3. Que reste-t-il ? Cette
inscription dans le présent complètement libre et abandonnée doit
normalement mener au vide mental, mais comme on est dans une phase
chaotique, soit on parvient au vide mental et ça rééquilibre le
reste, on a retrouvé sa sérénité comme ça, soit on se rend
compte qu'on est propulsé là où il y a un problème — et à
ce moment-là on passe de la méditation à une sorte d'introspection
— un examen des préjudices, des conflits. On peut partir n'importe
où et on peut faire ainsi une navigation. En phase chaotique, on
essaie d'être serein et comme on n'y parvient pas, ça renvoie
forcément à quelque chose. Là c'est intéressant parce que ça
renvoie d'une part aux événements et d'autre part à la manière de
les gérer.
Donc,
il faut voir si on est atteint dans les événements ou dans l'image
de soi, la responsabilité, la culpabilité. Je le répète, les
préjudices que l'on vit en 3, c'est-à-dire le problème que l'on
vit avec les autres, les problèmes d'argent, de santé, tout ça
fait irruption pour nous écraser, peu importe la forme, ça renvoie
aux événements eux-mêmes, comment les changer. Si on est malade
comment guérir. Cela renvoie aussi à la manière dont on vit ces
événements. Il faut faire la différence, sinon on ne va jamais
trouver la force de guérir ou changer ce qui ne va pas.
Donc,
en phase chaotique, on essaie de méditer, on n'y parvient pas, on
retourne le problème, on va le malaxer, on va voir les aspects
matériels du problème en 3, les aspects psychologiques du problème
en 1: "Est-ce que je peux le faire ou pas ?" et on va
aussi demander de l'aide ici en 2. On peut demander de l'aide à ce
qu'il y a de plus profond en nous, à Dieu, etc.
Ces
univers doivent communiquer, ils paraissent factices et sont en
partie factices mais quand on souffre, ils ne sont pas factices du
tout. Même une maladie qui dure, à un moment donné on a besoin de
forces pour se déculpabiliser contre un mal qui dure depuis des
mois. Des choses qui viennent du 3 et essaient de nous écraser la
tête. Donc la force, il faut la puiser dans le discernement, le
travail fait en MQ et dans l'appel aux forces supérieures.
Ph...,
tu arrives à distinguer ces univers dans ta vie ?
Ph :
En ce qui me concerne le plus difficile c'est peut-être entre le 1
et le 3, il y a une forte interaction.
N:
Alors essaie de passer par le 2 et le 4, s'ouvrir au présent,
s'étoffer physiquement dans la vibration que la nature te donne,
prie, chante, fais le truc qui t'ouvre parce que karmiquement tu es
rétréci. Il faut changer ce rétrécissement-là, va plus souvent
là sans t'inquiéter. Tu as la Lune en Capricorne sur le Descendant,
arrive à tordre le cou au petit vélo. Saturne en Capricorne pile
sur le Descendant avec Ascendant en Cancer. Découvrir pourquoi tu as
une structure aussi puissante qui te prive de la confiance dans les
choses. Ici en 2 on peut avoir confiance, ici en 4 on peut avoir
confiance. Là on ne peut avoir confiance si c'est une navette entre
le 1 et le 3, on pète les plombs, l'un rebondit sur l'autre. On
n'est pas content de ce qui est vécu ici en 3, on culpabilise en 1
et cela se répercute en 3.
D'autres
questions sur le diagramme ?
Cl:
Dans le diagramme le Soi est au milieu...
N:
Une méditation en 4 qui réussit, elle balance ici (au centre du
diagramme), oui dans le SOI. Dans le vrai diagramme ici, au centre,
cela devrait être ouvert sur le 4. Pour développer ce que tu dis,
une personne qui parvient dans le silence mental, elle reste
consciente de tout ça. Donc on peut aussi dire avec la tradition
millénaire que si on veut harmoniser tout ça, le meilleur moyen
c'est d'aller ici (le Soi). Très peu de personnes arrivent à aller
directement ici. Pendant des années, je n'ai pas voulu entendre
parler d'une progression vers l'éveil et en fin de compte comme
c'est vraiment exceptionnel de tomber là-dedans (parce que le Soi ça
ne dépend pas de nous) ce système permet justement de faire un
travail de préparation à l'illumination... On voit mal comment on
peut tomber dans l'illumination si on est à couteaux tirés dans les
mystères. Il faut les emboîter les uns dans les autres. Certains
maîtres, les trois mystères ils les emboîtent ici (en 4 dans le
Soi) donc quand ils sont dans le présent, on sent quelque chose
d'extraordinaire. Ils arrivent à une telle cohérence ici. Amma,
elle, travaille depuis le 2, ça se déverse, c'est une cascade.
Donc cette priorité
est différente chez chacun.
C:
J'ai l'impression de vivre certaines situations, prise dans une
fatalité, quelque chose qui me dépasse, me perturbe profondément.
Si je vais dans le 4, par moments je vais avoir la capacité d'aller
dans le 4, mais je n'aurais rien bougé, rien résolu. J'ai
l'impression que la seule façon de faire bouger ce truc c'est de me
diriger vers le 2... Je vais avoir la capacité d'être dans le 4
alors qu'à la seconde d'avant j'avais ce truc qui me perturbait
profondément.
N:
Non là vous êtes libres, je dis de commencer en 4, c'est un
paradoxe, on sait que les choses ne vont pas, mais on commence par
l'intention de tout calmer, mais justement comme ce n'est pas
possible, ça fait jouer les contraires et dès que tu ne peux pas
calmer le jeu, tu pars où tu veux. Dans la méditation de type
chaotique, on commence par le 4.
C: Tu
disais de se calmer en étant juste dans le présent.
N:
Oui mais normalement dans le monde 4, on reste dans le présent
jusqu'au silence mental si effectivement tu arrives au silence mental
et que ça ne résout rien...
C: En
fait j'ai l'impression que si je rentre vraiment dans le 4, je sors
de mon truc, je rentre dans une autre pièce !
N:
Mais tu ne peux pas y rester dans le silence si tu as des problèmes.
C: Je
quitte le problème, je le laisse sur le côté,
parce
que ma direction tout d'un coup c'est d'aller dans le silence mental.
N:
Alors c'est que tu contrôles ton esprit, c'est très mauvais que tu
es encore dans des problèmes karmiques de contrôle.
C:
Comment ça ?
N:
Parce que tu n'as pas à te positionner dans le 4 en croyant que tu
peux y rester parce que tu le veux.
C:
Non, je ne décide pas....
N: Si
tu es mal, tu ne peux pas rester dans le 4, tu vas forcément partir
ailleurs.
(C
explique qu'on ne peut être en méditation quand on vit une crise)
N :
Si on est dans une phase difficile ce n'est pas possible de faire le
silence mental ou alors si c'est possible, cela veut dire que tu as
un tel surmoi que tu arrives à refouler tes problèmes.
C:
Dans la crise on n'est effectivement pas en méditation, là le
problème c'est de se tourner vers le 2. Quand il y a une crise qui
dépasse totalement, tu ne reçois pas en méditation à ce
moment-là. Quand on est dans le mouvement de la vie avec des forces
qui viennent à toi avec des choses qui sont violentes, où il y a un
danger réel.
N:
Oui mais ce système est entièrement libre. Toi tu peux être dans
une incarnation où il faut vraiment que tu te tournes vers le 2, tu
le découvres donc c'est merveilleux. J'étais tellement dans le 2
pendant plusieurs vies qu'à Mayotte alors que je pouvais mourir, je
ne pouvais même pas m'appuyer sur le 2. C'est le Divin qui disait:
"Tu ne vas pas encore perpétuer cette histoire, comme si tu
pouvais t'en tirer avec." Et c'est en 1 que je me suis rattrapé.
Il n'y a pas de loi, si tu veux aller directement en 2, c'est une
convention. En phase chaotique c'est aussi intelligent de passer
d'abord par le 4, voir ce qui monte, que de décider où ça ne va
pas, parce que l'esprit est tellement malin que parfois il va cacher
le vrai problème. Dans une phase chaotique, faire le silence mental
ce n'est pas possible. Ca va durer cinq minutes et le problème qui
travaille va revenir. Quand il revient, on identifie ce qui revient.
Le problème qui revient te touche parce que les événements ne
sont pas comme tu voudrais qu'ils soient ou parce que tu n'es pas
capable de les gérer, ce n'est déjà pas la même chose! Les gens
très Yin ne peuvent pas gérer les événements et ils sont envahis
par le fait qu'ils ne peuvent pas gérer les événements, ils sont
envahis engloutis là-dedans. Les personnes Yang devant le fait de ne
pouvoir gérer les événements, vont tout de suite dans le 1.
Beaucoup de femmes et d'hommes très féminins, ils n'ont pas l'idée
quand ils identifient les problèmes en 3, qu'ils peuvent les
résoudre par le 1. Il faut comprendre qu'il y a des navettes
inconscientes de là à là, de là à là...etc. Le subconscient ici
en 1, ramasse tous les préjudices de 3, après on se fait un surmoi
ici en 1 pour les refouler ou les justifier ou au contraire pour se
plaindre. Ce que le supramental nous montre, c'est qu'aucun événement
n'est innocent, tous les événements créent de la mémoire quelque
part, c'est pour cela que j'insiste tellement sur la conformité à
la loi. Tous les événements créent des mémoires !
Pour
les gens comme Ph qui ont besoin de se renforcer, il faut créer une
belle navette en 1, qui est indépendante des événements — moi et
mon aspiration — et cela surplombera toujours ce qui se passe ici en
3. Là, il faut créer une vraie connivence, mettre de la Lumière
sur l'image de soi avec le 2 sur le 1, après on a des armes pour
compenser le poids colossal du 3. On fait des choses, les
conséquences de nos actes dépassent nos intentions. Jésus a
beaucoup insisté là-dessus: « on récolte ce que l'on a
semé. » Il l'a dit des centaines de fois.
JM:
C'est le principe du battement d'aile du papillon.
Cl:
Voir l'intention suffit à créer les conséquences comme dit aussi
Jésus, même si on n'a pas concrétisé un acte il suffit d'avoir
l'intention...
M:
...Cela pénalise un paquet !
JL
souligne que le problème peut être différent chez les hommes et
chez les femmes au sujet du désir.
N: Ce
n'est pas pareil, chez les femmes le désir est tributaire du
sentiment. Nous, on est des gros porcs... (Rires...
Cl :
Selon Jésus, celui qui a commis l'adultère seulement en pensée
c'est comme s'il l'avait fait !
N :
On ne peut pas en sortir...
Cl:
Selon Paul Valery, (un mystique athée ?) « Si les regards
pouvaient agir les rues seraient pleines de cadavres et de femmes
enceintes... »
TEXTES
et MÉDITATION QUANTIQUE
Je
vais attribuer à chaque mystère comme
méthode d'approfondissement,
des livres que j'ai écrits.
Pour
accéder à une meilleure représentation du Soi, de l'éveil, du
travail où l'on se pèle comme un oignon jusqu'à libérer
l'intelligence pure et se délivrer du mental d'appropriation. Le
mieux pour le centre, c'est La
racine de l'éveil
qui est sur le site. Cela retrace l'itinéraire des maîtres du Soi,
en Chine, en Inde, réhabilite la moitié de la voie intégrale, le
mouvement Yang où l'on tend vers l'immuable pour se différencier de
la vie et donc créer un être qui prend la distance maximum par
rapport aux événements. La racine de l'Éveil permet une
représentation correcte du non mental. Après, il n'y a pas
grand-chose à faire de cette représentation parce que, tant qu'on
n'est pas dans le non mental, on n'y est pas. On sait au moins que ça
existe et que c'est intéressant de se tourner vers ça, parce que
cela libère des représentations, des croyances en beaucoup de
choses contraires et l'exposé de la doctrine du Lâcher prise et du
Non agir.
Pour
supporter ce qui se passe entre le 1 et le 3, lire Guérir
par l'éveil, écrit
à la sortie de cette crise invraisemblable où j'ai cru mourir trois
fois avec l'explosion des gènes. Livre très chargé de ces
mouvements vers la transparence où l'on reconnaît ce qui ne va pas,
que l'on dépend du thème natal puisque j'y fais allusion, aux
pouvoirs planétaires, avec toute la carte nécessaire pour se
transformer. (Sur le site d'astro ou passer par genèse du site, où
l'on peut encore l'incrémenter).
Pour
essayer de faire travailler le 2 dans la transformation des autres
mystères: Feuille
de
route
pour l'Apocalypse,
œuvre la plus concise et la plus achevée que j'ai jamais écrite,
puisque d'abord ça s'est écrit tout seul, et ensuite c'est une
analyse extrêmement fine des dangers des voies qui ne sont pas
proportionnées, c'est-à-dire on met trop le cœur devant et le
discernement fiche le camp à la poubelle et si l'on met trop le
discernement devant, le cœur s'effondre. C'est très, très nuancé.
Feuille
de route pour l'apocalypse,
et en 40 ou 50 pages, on revoit toutes les traditions à la lumière
du supramental, chacune ayant préparé le supramental. Plus
d'oppositions, plus de dualités, juste un travail qui a été fait
sur la Terre entière compartimentée jusqu'à présent avec l'Orient
spécialiste du Soi, l'Occident spécialiste de l'énergie...
Christique, etc. La Chine spécialiste des rapports Ciel Terre, tout
cela a formé des particularismes qui se sont pris chacun pour la
totalité, d'où le sectarisme, l'intégrisme. « Mon dieu est
meilleur que le tien, mon guru est supérieur au tien... ». Le
problème est réglé là, c'est une sorte de bible de l'évolution.
Il y a tout là, en particulier le travail sur les guna,
c'est-à-dire les critères qui ont permis à l'Inde de créer un
yoga de la connaissance, trois principes qui travaillent en nous :
Le Tamas
qui est très obscur, l'inertie qui ne cherche que la perpétuation,
l'obscurité et l'immobilisme. Là j'en connais un bout, maintenant
c'est devenu mon adversaire parce que le corps essaie de ne pas
mourir et toute l'évolution qui dit: « non, non tu ne
passeras pas par là. » C'est le gros adversaire,
l'obscurité, la nuit, la nescience originelle, là où il n'y a
pas encore de conscience, ça fait mal! Le Tamas est comme un socle
qu'on retrouve en nous dans tous les processus de conservation des
choses périmées.
Au-dessus
de Tamas, une force extraordinaire qui a presque autant de force que
Tamas, qui a permis la manifestation de la vie, c'est cela qui est
extraordinaire. Pour sortir de la nescience originelle, il a fallu
imprimer dans la matière une force inversement proportionnelle. Mais
c'est une force magnifique mais très dangereuse, le Rajas,
force de vie extraordinaire qui explose dans la vie qui se perpétue
à travers le désir sexuel qui en partie donne l'amour de la vie.
Mais le Rajas, sans doute en fonction de lois que j'ignore à
l'échelle où je suis, retombe. Le bébé naît avec un Rajas qui
monte et vers 50 ans, le Rajas retombe, personne ne sait pourquoi. Le
supramental va peut-être essayer chez certains êtres quand la force
sera prête de maintenir le Rajas de telle manière que la personne
dépasse 100 ans, 120, peut être 200 avec la transformation des
organes, etc. Pour le moment la seule chose certaine est que le Rajas
est une force d'une puissance terrible puisqu'elle s'oppose à la
nescience originelle de façon inversement proportionnelle. Force
très dangereuse qui provoque des addictions sexuelles et peut être
toutes les formes d'addiction, mais c'est aussi une énergie très,
très belle, une force qui nous permet d'agir. Sri Aurobindo disait
qu'on pouvait transformer le Rajas jusqu'à être très heureux dans
la vie et même sans désir, le top du top !Arriver à
conserver le Rajas en étant libéré du désir, c'est une
performance cosmique à laquelle Sri Aurobindo était parvenu. Il
faut s'en méfier parce qu'il travaille beaucoup dans le rapport
entre le 3 et le 4. Il nous pousse parfois à assouvir des désirs
avec une force qui peut contrarier le moi par l'intensité du désir.
Au-dessus
du Tamas et du Rajas, le Sattva
point d'équilibre, de discernement, légèreté et d'une certaine
manière par transposition, le mental. Dans Feuille
de route pour l'Apocalypse,
je décrète, parce que le supramental permet de le faire, dans la
conscience de vérité, je décrète que chacun a une proportion
différente de Tamas, Rajas et Sattva et que cette proportion
originelle n'est pas forcément parfaite. Donc le travail d'évolution
de l'âme dans la matière, s'effectue à travers une transformation
de la proportion des guna.
Comme le schéma de proportion originel des guna
est puissamment inscrit dans la nature de chaque être, il faut
parfois de très, très gros bouleversements pour chambouler les
proportions entre les trois et que la conscience commence à se dire
: "Tiens! Il faut que je change.". Ce qui se passe pour
tout être humain, c'est, lorsqu'il bascule vers la voie
spirituelle, il augmente le Sattva. Quand on augmente le Sattva, le
discernement s'accroît,
après si on augmente le Sattva, faut-il réduire le Rajas ou pas,
tout ça c'est des détails. La première chose qui se passe dans
l'appel, la vocation spirituelle, c'est un besoin de lumière
supérieure, donc c'est le Sattva qui commence à l'emporter sur le
Tamas et le Rajas. Mais comme nous sommes dans un univers de lois
physiques, ça ne leur plaît pas à Tamas et Rajas d'être privés
de leur territoire. Chaque être, chaque chose, possède un
territoire et dès qu'on y touche il se défend. La conscience du
territoire est une chose énorme dans la manifestation, colossale,
même chez les dieux existent des querelles de territoires. Dans
Feuille
de route pour l'Apocalypse
on trouve le schéma des gunas. Pas de transformation radicale dans
l'être, si on ne bidouille pas la proportion des gunas, on ne peut
évoluer sans cela, mais on ne la trafique pas intellectuellement
avec des calculs : on se rend compte que l'on est là, trop
désirant ou pas assez désirant — on peut ne pas l'être aussi —
ou on tient trop à conserver trop de choses et ça n'est pas bon.
Sur le Sattva, faire attention entre le vrai discernement qui relève
de l'intelligence et la construction mentale qui n'est pas de
l'intelligence : mais
seulement une manière pour le mental de se forger un territoire dans
lequel il va manipuler l'individu.
Donc, même le Sattva, il faut faire attention. Il est pur dans son
essence — mais si nous ne sommes pas purs —, on le transforme en
mental d'appropriation. Si vous voulez de vraies transformations, il
ne faut pas vous étonner qu'au moment où vous chamboulez l'ordre
des gunas, vous allez vous traîner par terre, c'est possible. Ça ne
va pas forcément durer mais quand la vie nous touche très, très
profondément et que ça va jusqu'à changer la proportion des gunas,
ça peut être dans une extase extraordinaire, ça peut être dans
une illumination que les gunas se transforment mais ça peut être
aussi
dans une souffrance terrible...
Le
but, c'est de changer la proportion alors que l'univers lance du
gratifiant ou
du non gratifiant, pour lui ça n'a aucune importance puisque les
contraires sont la même chose pour le Divin, c'est juste que l'un et
agréable et pas l'autre — mais comme processus de
transformation, pour le Divin... Ça a la même qualité.
M: Et
ce qui est gratifiant pour l'un ne l'est pas pour l'autre, il y a une
relativité, ceux qui apprécient les planches à clous...Ils ne sont
pas nombreux, mais pour eux c'est du gratifiant...
N: et
on les torture si on leur donne du chocolat! Ce sont des notions qui
ne sont pas absolues, c'est tout de l'algèbre, on n'a pas à
mettre de contenu personnel sur ce que je dis, chacun met le contenu
qu'il veut mais quand je parle des invariants universels, c'est:
Sattva, Rajas, Tamas. La relation que nous allons avoir avec ces
gunas peut être différente pour chacun, c'est certain. Dans La
synthèse des yogas,
Sri Aurobindo dit que la voie de la connaissance peut se développer,
que la voie de l'amour peut se développer et que la voie des œuvres
peut se développer. Dans la voie de la connaissance le travail sur
le Sattva devient essentiel. Dans la voie de l'amour, le travail sur
le Rajas est tout le temps là, il faut que l'action soit pure,
dédiée au divin et pas faite n'importe comment. Donc la proportion
des gunas on peut la faire varier par l'aspiration, mais il peut se
produire, parce que c'est l'Apocalypse, que l'évolution force les
individus qui ont de la lumière en eux et qui peut-être ne veulent
pas la reconnaître ou qu'ils ne veulent pas s'abandonner à la
lumière. Pour les forcer à reconnaître la lumière, on peut très
bien leur bousiller leurs proportions (personnelles) de gunas et
alors il faut repartir à zéro. Un être droit, sincère et tout...Qui
tombe éperdument amoureux avec une passion amoureuse qui va le
culpabiliser, il avait un petit Rajas, tout d'un coup il pète les
plombs avec une sexualité débridée, Rajas passe devant, Sattva
foutue en l'air, Tamas, il ne veut plus en entendre parler. Il va
donc falloir remettre tout ça en place. Une personne qui a été
manipulée par une secte, tout l'univers de Sattva doit être nettoyé
et réorienté parce que la Sattva aura été complètement récupéré
par les forces adverses. Donc à travers des douleurs profondes
quelquefois, se fait une remise en question de la proportion des
gunas. Beaucoup de maladies obligent les êtres humains à changer
leurs relations avec Tamas, des gens qui ne se battent pas assez dans
la vie par exemple, qui ne savent pas se battre, s'ils sont atteints
par une maladie grave, ils sont obligés d'attaquer Tamas de front,
ça change l'ordre des gunas. Le nombre de gens qui ont été sauvés
par des maladies, c'est incroyable !
JM:
Comment dans cet ordre de choses tu interprètes ton cas par exemple
?
N:
Moi, ça a renforcé énormément le Sattva, la lutte que j'ai livrée
contre le Tamas, c'est depuis très, très longtemps. Très, très
fort en 2003, 2004 après j'ai été contré par différentes forces
parce que j'allais trop vite dans le yoga mais la lutte contre le
Tamas elle est colossalement profonde et j'en ai l'habitude, tandis
qu'au mois de décembre quand j'ai vu que j'avais toujours des
problèmes aux bronches, j'ai travaillé pour en sortir en faisant un
yoga plus volontaire. Vu mon thème, j'ai tendance à tout miser sur
la grâce, que tout se fasse tout seul et là j'ai changé la
proportion, je me suis personnellement impliqué davantage dans mon
yoga avec plus de mantras, plus de travail intérieur. Si je guéris
je serais reconnaissant de ce qui m'est arrivé. Pour le moment cette
maladie a été extrêmement positive, si à travers ça on essaie de
me contrer on verra, ce sera autre chose. Maintenant, si on veut
évoluer, on est obligé de transformer la souffrance, mais on ne
peut pas être épargné, ce n'est pas possible. C'est la Terre qui
est prise dans un tambour de machine à laver, comment échapper à
la souffrance là-dedans! Si la souffrance ne nous atteint pas nous,
elle va atteindre nos parents, nos enfants, nos proches. Il y a
quand même un complot, ce que vous ne comprenez peut être pas tous
parce que vous n'êtes pas des occultistes, il y a un complot pour
que l'être humain ne découvre pas la Lumière et là — le
complot s'est énormément resserré. Je ne suis pas paranoïaque, le
complot s'est resserré pour empêcher l'être humain d'atteindre la
Lumière.
JM:
Le complot s'est resserré parce que c'est sa dernière chance.
N:
Exactement, là le complot est colossal, ce qui fait que les forces
du surmental sont pratiquement en train de préparer un sauvetage de
la Terre et puis on ramasse n'importe quoi comme entités
dégueulasses, il y en a un grand nombre. La magie noire fait des
progrès, on vit vraiment dans une très drôle d'époque.
JM:
Beaucoup de gens font de la magie noire à leur insu, d'après ce que
je sais.
JL:
Il y a même des centres commerciaux où magies blanche et magie
noire sont côte à côte.
N:
C'est à nous d'être très larges, c'est prévu que la manifestation
soit comme ça, c'est prévu pour qu'il y ait une alternative de bien
et de mal, de jour et de nuit afin de permettre le jeu du libre
arbitre. S'il y avait moins de mal, on serait comme les anges, on
ferait le bien, on n'aurait aucune perception de la réalité, on
n'aurait pas de désir. On est dans la matière avec des capacités
d'évolution, des capacités désirantes, des choix, des
satisfactions, des développements dans énormément de domaines.
J'ai énormément développé l'intellect comme Cl, j'ai vu des gens
développer la conscience physique à des points extraordinaires,
d'autres ayant développé la conscience vitale à des points
extraordinaires, il n'y a pas à être jaloux les uns des autres.
Nous pouvons en accord avec le Divin développer, nous sommes dans le
temps pour développer des choses. Le fait que nous soyons
prisonniers du temps, ce qui est une limite absolument terrible, on
le compense de l'autre parce qu'à travers le temps nous pouvons
développer des choses. C'est à nous d'être assez large pour qu'il
y ait des magiciens noirs et des magiciens blancs. J'ai énormément
aimé un mage noir qui m'a manipulé quand j'avais 24 ans. C'était
un être absolument remarquable, péruvien. Je l'ai rencontré parce
que Dieu l'a voulu. À nous d'être assez larges pour accepter tout
ça, on se protège quand on peut et on se développe vers la
Lumière. Nous avons le choix d'être attirés plus par la Lumière
que par l'obscurité. Pour nous maintenir dans cet axe, effectivement
s'il n'y avait que nous, ça serait facile. On est en milieu ouvert,
donc on peut rencontrer des gens qui veulent nous attirer dans
l'obscurité. On peut rencontrer des gens, se planter, croire qu'il
faut les aider et ils vont nous envoyer au fond, des gens qui vous
font croire qu'ils ont besoin de votre aide pour vous enfoncer. Des
contrefaçons de Christ dans des vaisseaux extraterrestres, le faux
Christ, on va peut-être en avoir la révélation, bientôt. Si on ne
veut pas péter les plombs sur le Net avec les nouvelles cosmiques...
J'y ai renoncé parce que je ne voulais pas péter les plombs. J'ai
rencontré quelqu'un qui a l'air de s'y connaître, je ne tiens pas
non plus à le côtoyer. Je présente un yoga qui est libre des
informations du 3 qui peuvent nous faire péter les plombs. Il se
passe ce qui se passe dans le monde, ok, tant qu'on ne voit pas les
vaisseaux extraterrestres, on n'a pas à s'en préoccuper de savoir
s'ils existent ou pas. S'ils viennent nous voir, si ce sont les bons
ou les mauvais, les flottes qui nous aideraient je ne suis pas
medium.... En tant qu'occultiste je sais qu'il y a des forces qui
empêchent l'accès à la Lumière et mon rôle c'est de favoriser
l'accès à la Lumière. Je suis dans un combat. Je suis conscient
d'être dans un combat, mais il se peut que vous soyez aussi dans
un combat sans le savoir. Si on regarde les Puranas ou d'autres
textes, les êtres humains sont des enjeux comme dans un jeu vidéo,
un jeu de rôles. Des forces qui veulent nous récupérer pour que
l'on aille chez elles, des forces qui disent: "Lui, je le
veux", des forces de lumière et des forces d'obscurité qui se
disputent nos personnes.
M: Il
y a intérêt à être équilibré pour être le plus lucide face à
ces choses.
N:
Oui, je n'insisterai pas, ce ne serait pas l'Apocalypse, je ferais
mon travail tranquille mais quand on sait qu'il y a des gens super
clean qui sont attaqués ou pètent les plombs, quand on sait que la
Terre est complètement polluée, quand on voit où on en est...
C'est pour cela aussi qu'Amma est là. Ce ne serait pas une crise
terrible, il n'y aurait pas comme elle une personne capable de
contenir en elle la force de plusieurs avatars. Amma contient en elle
au moins l'investiture de deux avatars, un qui la protège, l'autre
qui donne l'amour. Quand elle se met dans la force de Kali il ne faut
pas la chercher mais elle n'est pas Kali toute seule, elle est
aussi la force de l'amour. Quand un avatar débarque il a déjà
assez de boulot à manifester une seule divinité, elle, elle en
manifeste au moins deux pour récupérer le maximum d'âmes vers la
Lumière.
JL:
J'ai vu juste une fois Amma se mettre en colère pour la bonne
cause... .
N: Le
complot contre la lumière, on peut le déjouer par la position qu'on
prend dans notre existence en restant très vigilant sur la Lumière.
Ce n'est pas pour créer de la dualité, je ne suis pas parano,
inquisiteur, saturnien. Je ne dis pas qu'à chaque instant il faut
faire attention. On vit avec une grande désinvolture, si on ne vit
pas avec une grande désinvolture on se fabrique des grilles de
lecture !
Donc
les gens qui viennent à moi, qu'ils soient profonds ou pas, s'ils ne
sont pas spontanés, ils ne me supportent pas, tous les gens qui
quadrillent, ça devrait être comme ceci, les saturniens ne me
supportent pas. On agit avec une grande désinvolture pour rester
ouvert à la vie. Il n'est pas question au départ de se méfier de
quoi que ce soit et si les choses tournent mal on a la MQ pour faire
le point, mais il n'est pas question de commencer à se mêler de
ceci ou de cela. On a le discernement pour faire attention, on n'a
pas à cultiver des préjugés parce qu'on est dans une voie
supérieure. Ce que je vois partout, des gens inféodés à une voie,
ils sont tellement prisonniers de cette voie qu'à partir d'elle, ils
cultivent des préjugés contre les autres, contre ceux qui sont dans
d'autres voies, de manière à s'imaginer que leur guru est supérieur
à celui du voisin, etc. Là on fait un travail très ouvert et si
vous pouvez en faire profiter d'autres, je n'ai rien contre. Rester
très ouvert, ne se méfier de rien et avoir une telle vigilance
qu'en cas de doute, etc, pratiquer la MQ.
Pour
la méditation en 4: La
voie du maître intérieur, texte
court qui fait le point sur le fait que si l'on veut vraiment le
présent, on peut le découvrir mais pareil, c'est une voie qui met
les dualités à la poubelle. Parce qu'il y a des gens qui vous
disent: "Tu ne parviendras jamais au Soi si tu ne suis pas un
maître" et d'autres: "Je veux parvenir au Soi par
moi-même, pas question que je rencontre un éveillé". C'est la
même connerie dans les deux sens. Souvent le refus de rencontrer des
éveillés et des maîtres est fondé sur des peurs, peur d'être
influencé parce qu'on n'a pas confiance en sa propre autorité
personnelle, soit l'orgueil, soit la peur. C'est dommage parce qu'il
n'y a pas des centaines d'éveillés, l'éveillé moyen avant qu'il
soit connu...Beaucoup de gens résistent alors que l'éveillé n'est
pas là pour manipuler, c'est très curieux d'observer ça. Le
présent se manifeste à toute personne qui est très, très
impliquée dans sa voie. Au passage, elle peut glaner des
informations en connaissant des maîtres. Si elle n'a pas de maître
à disposition, elle a les livres du maître et si elle ne veut pas
entendre parler des maîtres par peur de se fabriquer des mauvaises
représentations qui finiraient par lui donner des illusions, elle se
passe de maître et de références et elle pratique ce qu'on
pourrait appeler le Zen sans le savoir. Dans le Zen, on dit :
toute représentation de la voie est une illusion.
Donc
on reste très, très, large et ne pas dire "je vais vers là,
vers là...", on reste très, très large et l'on se rend compte
que le vrai présent...Il faut accéder, je parle un peu spécialement
pour Ph, il faut accéder au vrai présent, c'est-à-dire un présent
hors de la projection de notre moi dans le champ. C'est ça le vrai
présent, tant que le présent n'est que la projection de notre aura
dans le champ, il ne peut y avoir de transformation, parce qu'en
fait, on se balade avec son aura et on n'a pas conscience du présent,
on ne fait que se déambuler soi-même. Donc, faire la différence
entre soi en tant qu'être et la durée par laquelle nous sommes
traversés, c'est ça la voie de l'éveil. Parce que la durée
qui nous traverse quand on dit: "Cette durée ce n'est pas moi"
mais cette durée elle va transporter un tas de choses qui vont
parvenir jusqu'à nous. Donc s'ouvrir suffisamment au présent pour
voir qu'il y a des opportunités permanentes de transformation dans
le présent. Je suis le premier être humain avec Mère à avoir vécu
ça: une journée avec des milliers de petites transformations avec
le spirituel au lever, la force a tellement travaillé que le soir en
se couchant... On a l'impression d'avoir travaillé trois semaines,
un mois. C'est le monde supramental.
Ph:
Excuse-moi mais j'avoue que je n'ai rien compris, vraiment je
n'arrive pas à saisir.
N:
Hier tu t'es présenté à moi comme un être qui possédait beaucoup
de peurs, en fait j'ai eu l'impression que tu avais une conception
figée de ce que le temps pouvait t'apporter puisque tu ne
t'autorisais pas beaucoup de choses. J'ai pensé que tu ne voyais pas
à quel point le temps était quelque chose d'extérieur à toi.
Parce qu'en plus tu as l'Ascendant en Cancer. Tous les Cancers
portent ça, ils voient leur temps comme une projection d'eux-mêmes.
C'est la Lune qui porte ça, c'est terrible le travail à faire quand
on est Cancer! On voit le temps comme un prolongement de soi-même
et on attend qu'il y corresponde, on a peur qu'il n'y corresponde
pas, alors que le temps n'est en rien un prolongement de soi-même,
c'est une donnée complètement objective qui passe à toute vitesse,
qu'on ne peut s'approprier d'aucune manière.
Ph:
Je commence à comprendre, le temps c'est une notion qui fait partie
de toutes les pensées qui peuvent nous traverser, que ce soit la vie
pratique, la vie quotidienne quel que soit ce qui est envisagé il y
a l'aspect temps rentrant en ligne de compte.
N:
Voilà. Tu es banané par ton Ascendant Cancer, tu fais un amalgame
ici (en 4) tout est amalgamé et tu n'arrives pas à te détacher du
temps pour le voir comme une source permanente et bienveillante de
transformation. À chaque instant, il y a des indices de
transformation. A une époque je déchiffrais absolument tout,
c'était incroyable tout était indice, tout était signe quand je
sentais le spirituel travailler dans les cellules grises.
JM:
Tout te parlait
N:
Oui, à chaque instant. Un roman écrit à cette époque met en scène
un avatar très fort, avec les cartes, tout était signe pour lui,
tout était déchiffré avec ce que porte une personne en elle, et
ça, je l'ai vécu, c'est incroyable. Une pancarte parle, on se
voit au bord du chemin qu'elle indique, ...Tout parle, les figures
géométriques, la forme du visage, tout. (Le roman sortira en
décembre normalement chez Interkeltia)
JM:
C'est la conséquence du fait que la conscience est présente moment
après moment, c'est le rapport entre le temps et la conscience peut
être ?
N: Je
peux en parler parce que l'éveil a changé ma conception du temps,
je parle en connaissance de cause. Avant l'éveil on s'imagine plus
ou moins que le temps est notre prolongement, d'autant qu'avec tous
les phénomènes de mémoire on se trouve dans le passé en
extrapolant un peu sur le futur, on conçoit que le futur doit être
d'une certaine manière! C'est un phénomène naturel chez l'être
humain de considérer le temps comme étant sa propriété
personnelle qu'on va modeler, sculpter, etc, chez tous les êtres
humains. On est définitivement libéré de ça dans le Soi, comme
disent les maîtres. C'est pour cela qu'ils ne se sentent plus pisser
puisqu'à un moment, on se rend compte qu'il n'y a strictement rien
qui nous appartienne dans la durée. On se retrouve dans une telle
pauvreté que l'idée de la richesse est complètement débile, on
arrive à être tellement content d'être pauvre que l'idée de
s'enrichir est un blasphème, plus rien qui nous appartienne,
strictement rien, on ne sait plus qui on est par la même occasion et
on se promène avec ça. Une chose est certaine: le temps apparaît
comme une chose totalement différente de soi-même, ça n'a plus
aucune consistance par rapport à soi.
Je
t'invite à te rendre compte que le temps qui va venir n'est pas le
prolongement dans lequel tu dois essayer de faire ton nid, ta niche,
mais une dimension totalement extérieure à toi, totalement
bienveillante et qui peut te donner un tas de choses à condition que
tu cesses de lui demander de se conformer à tes peurs, à tes
attentes et à toutes ces choses-là. C'est particulièrement
difficile pour les Ascendants Cancer, il faut les arracher à la
durée, c'est comme s'ils baignaient là-dedans et qu'ils ne
pouvaient pas comprendre que cela n'est pas eux.
J'ai
pratiquement toujours vécu depuis l'âge de 23 ans en ne sachant
absolument pas ce qui allait se passer le lendemain et en étant
complètement bien là-dedans, on n'a même pas à anticiper. Donc le
dépouillement du moi vers le soi permet d'extraire de la durée.
Chaque fois que l'on va vers l'immuable, on gagne du terrain et quand
on est dans l'immuable, le temps est une petite bricole qui se
déroule. " Tiens!Quelque chose se passe, en quoi cela me
concerne ou ne me concerne pas ?" Il n'y a plus le poids des
fausses représentations que le temps doit apporter ceci, qu'on a
peur qu'il ne l'apporte pas. Toutes ces choses-là sont bloquées,
toutes ces choses-là sont balayées. Si maintenant tu décides de te
mutiner contre ce temps que tu crois tien et qui est dans l'avenir et
que tu espères qu'il te corresponde, tu te mutines, tu arraches
cette vision comme quoi le futur t'appartient et tu verras que le
futur vient vers toi avec une grande bienveillance mais là il te
refuse sa bienveillance parce que tu veux le faire entrer dans ton
schéma, dans ce temps.
Guérir
par l'éveil
pour la navette entre 2, 3 et 4. On peut mettre en 3: Réponses
d'un éveillé sur la philosophie
qui exécute la philosophie en quelques pages. Cela montre que ce
monde du 3 auquel se sont attaqués tous les philosophes, ils ont été
incapables d'en changer une bribe. Changer le monde contingent, ce
n'est pas la pensée qui peut le faire, il n'y a que la Lumière
qui peut le faire.
JM:
Toute cette réflexion est pour la conscience, mais la conscience
a-t-elle besoin de réflexion ?... .
N: Ne
pas s'attacher aux représentations, tu
gardes le Yin et le Yang et les gunas et ça suffit.
Tout mouvement d'ouverture à un moment il se dissout tellement qu'il
faut revenir dans la fermeté et tout mouvement qui est dans la
fermeté, il finit par se fermer et il faut retourner vers
l'ouverture. Tu appliques ça 24 heures sur 24 à ce qui se
passe dans ton esprit, tu as les garde-fous, tout ce qu'il faut. Le
trigone Venus Neptune peut partir trop dans le Yin, tu le ramènes et
si on assiste au retournement du principe, on ne peut pas tellement
se planter. Le Yin est une connaissance qui absorbe le réel par
identification et même une identification à l'échelon supérieur.
Tu connais les choses parce que tu absorbes les choses, elles vivent
en toi, ça peut aller loin jusqu'à la Nature qui peut vivre en toi.
Le Yin absorbe mais on ne peut pas non plus se perdre dans cette
absorption. Donc retour où le Yang se différencie et tu es obligé
de dire ce que tu perçois.
JM:
Quand on se perd c'est péjoratif mais quand on se fond, c'est
jouissif !
N: Je
reconnais bien là le musicien; Ce qui est amusant dans la vie, c'est
que les gens trop fermés finissent toujours par tomber sur les
événements qui leur montrent qu'ils se sont trop fermés. A ce
moment-là il faut qu'ils s'ouvrent. Et les personnes trop ouvertes,
qui changent d'habitudes comme de chemises, qui vont de l'influence
de l'un à l'influence de l'autre, etc, pareil, c'est la vie qui se
charge de faire ça, qui est merveilleux. Si le Yin et le Yang ne
sont pas équilibrés, des fois on voit ça en astrologie, si la
personne n'est que Yang, elle ferme tout "C'est moi, je veux
tout..". Un jour elle va tomber sur un os, elle ne pourra plus
manigancer les choses avec cette stratégie-là. Une femme
tyrannique, sa fille de 15 ans fait une fugue, elle pète les plombs
et là, parce que sa fille fait une fugue, elle va enfin
admettre
qu'elle était tyrannique et qu'elle écrasait sa fille. Sans cela,
elle ne comprendrait jamais !C'est comme cela que le Yang et le
Yin fonctionnent l'un avec l'autre, quand on va trop loin dans un
sens ou l'autre, la vie à un moment donné nous oblige à inverser
la polarité. Une personne très Yin qui en a ras le bol de se
droguer et de dépendre des uns et des autres se dit qu'elle doit
tirer quelque chose d'elle-même pour s'en sortir. Si on ne fait
rien, la vie — à travers des bouleversements — nous oblige
à reproportionner le Yin et le Yang mais si on est très vigilant,
on suit le cours le plus naturel de ce renversement, on surfe.
Quelque part c'est un art, mais il faut comprendre les polarités sur
la Terre, si on ne comprend pas que les contraires sont
complémentaires, on ne s'en soucie pas. Le bien n'est pas contre le
mal, c'est la même chose mais sous une forme différente. Le jour et
la nuit : pas de contraires, mais tout notre esprit est fabriqué
pour s'imaginer qu'il y a des contraires. C'est la même chose qui se
présente sous une forme ou sous une autre et ce principe-là doit
être appliqué jusqu'au gratifiant et au non gratifiant. Comprendre
que le gratifiant et le non gratifiant sont exactement la même
chose, — des principes d'évolution qui se présentent sous une
forme contraire, mais « opposée » convient mieux.
Jouissance et souffrance sont exactement sur le même plan comme
pistes d'évolution mais avant de convaincre le corps et le vital que
la souffrance est une opportunité, un apprentissage qui va toujours
de plus en plus loin !!!
Moi,
c'est acquis avec tout ce que j'ai traversé, jouissance et
souffrance, kif-kif. Je préfère la jouissance quand elle m'est
donnée que la souffrance parce que je ne suis pas masochiste mais
comme j'avais la suprématie du non-moi sur le moi comme principe,
j'ai accepté, quand un esprit humain parvient à comprendre que la
souffrance qui lui est octroyée, c'est une chance... C'est l'idée
qu'il faut répandre, je suis loin d'en avoir le monopole, le travail
se fait déjà depuis une vingtaine d'années. C'est une vérité
universelle à répandre à l'aide d'un exercice d'éloquence,
habilité pour convaincre le maximum de gens que la souffrance
humaine c'est du poids de moins dans l'Apocalypse, avec tous ces gens
qu'on peut empêcher de flipper.
Faire accepter la souffrance aux autres, c'est un travail pour la
Lumière. La Terre souffre en ce moment, elle est obligée de
souffrir, elle souffre à travers des êtres qui sont prisonniers
d'un système qu'ils n'ont pas mis eux-mêmes délibérément en
place mais ils en sont victimes. Il n'y a pas à culpabiliser, des
gens honnêtes sains, purs, beaux qui en ce moment sont écrasés par
la manifestation matérielle des choses... On peut éventuellement
les aider à comprendre que ce qui est important c'est
leur être
et ce n'est pas grave s'ils perdent du pognon...
JM:
En face de quelqu'un qui perd la vie, c'est un peu plus dur à
partager.
N:
Oui, là il faut donner tout l'amour qu'on peut et ne pas trop en
faire non plus.
M: On
a un thérapeute qui voit les auras, qui a fait pas mal
d'accompagnements de mourants, de jeunes. Je n'ai pas été confronté
à ça, mais c'est extrêmement rassurant sur ce qui se passe. Pour
certaines personnes, elles ne souffrent même plus, leur âme est
partie et parfois les symptômes de l'agonie ne sont que la mécanique
du corps, les ultimes réactions du vital. Elles voient que des êtres
sont là, accueillants, et sont prêts à recevoir celui qui s'en va.
Il faut simplement donner la main avec la certitude qu'ils s'en vont
vers quelque chose d'autre de non négatif. Souvent c'est la peur qui
fait que cela devient difficile. Si une éducation était faite ce
serait moins dur, après il y a le chagrin personnel vis-à-vis de la
personne qui s'en va.
JL:
Est-ce que ce n'est pas la position de l'être par rapport à la mort
? La peur de la mort. J'ai connu quelqu'un qui a perdu sa mère et la
mère de sa femme. Contrariété énorme, un jour sa mère lui a dit
qu'elle ne pouvait plus marcher et qu'à partir de cette situation ça
ne l'intéressait pas de rester, il la calmée, etc ... et a cru que
c'était oublié. Un jour elle a demandé à la personne qui
s'occupait d'elle de lui donner ses plus beaux habits, elle a fait
une grande toilette, a pris le repas préféré, tout le monde était
ravi. Elle est allée se coucher pour une sieste et elle ne s'est pas
réveillée. Donc elle avait programmé ça. Donc quand on parle de
position de l'intention, à ce niveau-là, c'est formidable. La mère
de sa femme avait un peu paniqué de la mort, souffrait le martyr,
leur a fait vivre une vie d'enfer pendant deux ou trois ans au point
que sa femme allait devenir complètement dépressive et c'est au
moment où elle allait le devenir que sa mère est enfin partie! Ce
sont deux attitudes différentes.
M:
S'il y avait une meilleure éducation on aurait moins peur de partir
Jl:
La première avait tout préparé !
MÉDITATION
DANS LE MYSTÈRE 3 :
Sentir
que le corps appartient à la Terre, maintenir la sensation du corps,
jambes, pieds au contact. Après on laisse monter les images
afférentes à notre vie quotidienne, sociale, affective, le monde
contingent. Dans quelle mesure nous nous identifions à cela, quels
sont les aspects qui nous conviennent ou pas dans cette
identification, de telle manière à pouvoir laisser travailler
l'intelligence à la transformer dans le champ. Sentir le poids du
corps s'enfoncer dans la Terre.
"
Je renonce à la dominance de mon territoire "
"
Ce qui m'arrive ne doit pas m'empêcher d'être "
"
Tous les événements possèdent un sens pour mon évolution"
"
Le monde matériel n'a pas le pouvoir de me soumettre "
"
Je peux tirer une signification même des événements qui semblent
produits par le hasard "
"
Je déchiffre les messages que mon corps me donne à travers la
maladie, le stress, l'exaltation et tous les événements contrastés
"
"Je
ne vis pas la journée en cours comme la perpétuation de la veille "
"
J'accepte l'occurrence de l'imprévu dans mon existence, sur mon
territoire "
"
Je défends mon intégrité sans mettre de barrière entre les autres
et moi "
"
Je ne juge pas les autres en fonction de mes attentes "
"
Les autres ne sont pas responsables des déceptions qu'ils me
procurent "
"
Je ne culpabilise personne pour préserver mon territoire "
"
Je m'identifie à mes rôles sociaux et familiaux sans perdre mon
être "
"
J'accepte de voir mes peurs comme des invitations au changement et
non comme des obstacles ou des pénalités ".
"
J'apprends à attendre les choses de moi-même plutôt que des autres
"
"
Je serai manipulé tant que je serai manipulateur "
"
Je me protège parfois avec des subterfuges comme des armures ou des
carapaces et je travaille pour préserver mon intégrité sans me
fermer à la vie "
"
J'accepte d'avoir un corps mais je ne serai jamais mon corps "
"
Mon corps m'enseigne et se venge quand je ne l'écoute pas "
"
Je mets en valeur le cadre de mon existence sans m'y attacher "
"
Je me méfie des compensations matérielles qui pourraient déguiser
mon désir d'être "
"
Tout ce qui arrive peut me permettre une meilleure adaptation sans
compromis "
"
Tout ce qui me dérange vise une adaptation supérieure sans
compromis "
« Je
ne conserverai pas ce qui m'est favorable si je l'utilise sans
discrimination "
"
Je peux utiliser ce qui m'est défavorable avec le discernement "
"
J'admets que mes intentions mettent du temps à obtenir des résultats
et je n'y renonce pas pour autant ".
"
La réalité peut se conformer à mes intentions et celles-ci vont
dans le sens de l'évolution de mon âme "
"
Mes conflits intérieurs sont des épreuves nécessaires pour
parvenir à l'unité de mon être "
"
Je n'accuse pas les circonstances de m'empêcher d'être ce que je
suis "
IDENTIFICATION
DU MYSTERE DÉFICIENT
Est-ce
que chacun a identifié le mystère où il se sent faible dans
différentes acceptions du terme soit par lacune, par excès ou par
une difficulté à le ressentir, le gérer, etc. ? Si vous ne savez
pas lequel c'est, comme toutes ces choses n'existent que l'une par
rapport aux autres, vous n'essayez pas de cibler tout de suite lequel
si vous ne le ressentez pas. Vous passez deux minutes dans chaque
case vous la ressentez, celle qui aura le signe moins sera forcément
celle où vous vous sentez le moins habile, le moins compétent, le
moins développé. Je voudrais bien qu'on en parle parce que la suite
des travaux est tributaire de l'harmonie des quatre au départ. Si
l'on ne part qu'avec trois mystères et que l'un des quatre est
escamoté ou pénible à gérer, on ne passera pas au seuil suivant
avant d'avoir réglé ça.
Ph:
Moi je suis entre 3 et 1
N: Si
tu es entre 3 et 1, il faut remonter dans l'arborescence et voir si
c'est l'image de soi qu'il faut transformer ou le attentes que tu as
par rapport à ton décor, à ton milieu, quel est le pire des deux,
cela donne le mystère le plus déficient.
JM:
Moi c'est le 1, je pense.
N:
Oui, je suis d'accord, tu dois opérer une grande transformation de
ton image de toi-même. Chez toi je ne sais pas ce que c'est, ce
n'est pas de l'orgueil mais il y a autre chose qui fait que tu
surestimes ta position mais je ne sais pas ce que c'est. Le jour où
tu auras trouvé ça tu vas booster. En plus tu as un thème avec
rien en VI, rien en VIII, rien en XII et trois trigones, cela je l'ai
vu souvent, je l'ai vu dans mon yoga, partout, toutes les forces sont
rassemblées pour aller plus loin mais il y a un truc qui traîne
tellement que la conscience dit: "Non, non, non, n'allez pas
plus loin tant que vous n'avez pas résolu cela".
N :
Alors Ph, ton handicap ?
Ph:
Le secteur faible, le 3 et le 1
N: Le
chantier, c'est la réhabilitation de ta propre image, libérée de
ton karma, après les quatre vont tourner ensemble et tu auras des
satisfactions dans les quatre mais là il semblerait que la roue ne
puisse pas tourner si tu ne travailles pas sur le 1.
N à M
: et toi tu as une déficience? Ca tourne tout bien ?
M: Ce
n'est pas hyper net, cela dépend un peu des moments, il y a des
moments où je doute de moi et des moments où je suis plus en 3, où
je suis insatisfaite de ce qui n'est pas moi et que j'aspire à être
autre chose...Ce n'est pas parce que je n'arrive pas à être
quelque chose, que je n'arrive pas à incarner un certain aspect de
moi que j'aimerais bien que je ne suis pas moi-même au bout du
compte. Ca serait dans le 3 peut être ou le 1.
N: Je
reconnais que le 3 a tellement de liens que c'est difficile de
départager. Simplement, le dédoublement du 1 c'est ce qu'il y a de
plus opératif dans les quatre. J'ai dédoublé les quatre mystères
au niveau abstrait mais l'image
de soi
c'est super important...J'insiste énormément sur la contamination
du 3 et du 4 sur le 1. Quand l'image de soi s'obscurcit parce qu'on
n'est pas à la hauteur, parce qu'on se culpabilise, etc, il faut
prendre cet obscurcissement comme un nouvel appel vers une
transformation de l'image de soi, et non pas comme une pénalité ou
quelque chose qui veut te bloquer. C'est difficile parce qu'il y a
des forces tamasiques
qui se repaissent de l'obstruction, de l'adversité et de la défaite...
Tamas c'est la négation de toute lumière aussi bien de la lumière
vitale que da la lumière spirituelle. Tout ce qui est lumineux il le
nie, c'est une force d'obscurité terrible.
S:
Mais sans lui il n'y aurait pas de socle matériel
Cl:
Il faut juste utiliser son inertie mais pas se laisser attirer par
elle.
N:
Oui, parce qu'il y a des choses que l'on peut conserver même si
elles ne sont pas nombreuses.
Cl:
L'habitude est importante, sans habitudes on ne peut pas agir car on
ne peut toujours réapprendre...
M:
Cela veut dire que c'est comme pour le bateau ou l'image de la
danse, il faut sans arrêt rééquilibrer, on ne peut pas dire: "
Là, ça y est je suis bien, c'est moi, j'ai pacifié ça, ça, ça "
parce qu'en fait cela ne reste pas, ce n'est pas statique.
N:
Oui, je suis obligé de révéler ça parce que mon histoire
parentale ne s'est pas déroulée comme je l'attendais, donc je n'ai
jamais rien pu fixer ni en tant que lumière ni en tant que principe,
ni en tant que rien, et pourtant je fais mon yoga correctement, je
reçois beaucoup de forces, je suis assez libre, je ne vis pas des
principes figés et des fois je dois changer de cap et j'accepte de
changer de cap. Le Divin veut vraiment que la Lumière s'incarne même
on pourrait dire à des niveaux moins éclatants, moins incandescents
qu'on peut trouver au dessus, mais
qui ne changent rien en bas.
Ça maintenant, j'en suis absolument certain, cela fait trente-deux
ans que je suis là-dedans, si le Divin avait voulu faire de moi un
être complètement supérieur, comme Sri Aurobindo en contact avec
la conscience supramentale, je serais peut-être en contact avec la
conscience supramentale mais l'énergie n'aurait pas travaillé. Les
deux ne peuvent pas travailler en même temps, ce que Sri Aurobindo a
réussi, c'est la conversion de la conscience en énergie. J'ai pris
des tonnes de conscience supramentale, le corps a été saturé, tout
s'est barré pendant un an et j'ai repris le chemin tout en bas
—presque mort en fait, et j'ai retrouvé le chemin en partant du
bas dans un processus de survie ... Et tout ce que j'avais vécu
en conscience, je l'ai revécu à travers l'énergie pure, c'est un
changement considérable. C'est bien que la Lumière, tant pis si
elle n'est pas aussi haute qu'avant, même Sri Aurobindo dit à un
moment : « perdue la belle Lumière...". J'ai lu ça
au moment où la Force commençait à disparaître et où je
commençais à péricliter, cela a précipité la chute. Donc, Sri
Aurobindo a joui de la conscience spirituelle comme les Rishis, sans
qu'elle se dérobe, sans qu'elle s'en aille et après c'est
inimaginable j'ai dû rester là-dedans 3 heures, c'est
absolument inimaginable le supramental de 3e degré, c'est comme dans
La
vie divine,
c'est un autre monde. C'est là où il a eu la révélation que ça
ne servait plus à rien qu'il y ait quelques êtres qui touchent
cela... si ça ne se transformait pas tout le reste. Après de 1926 à
1950, on ne sait pas ce qu'il a trafiqué. Je suis sûr de ne pas
être le seul, ceux qui ont touché le supramental dans la conscience
aussi fort que moi, je suis sûr qu'ils vont passer par les mêmes
choses. Ils vont partir en vrille pendant des mois et des mois,
tellement l'inscription du supramental est profonde et après, s'ils
ont la force de retrouver le chemin, ils le retrouveront. Donc c'est
la volonté du Divin d'infuser de la Lumière dans la matière
terrestre avec une intégration de la lumière et tant pis si elle
n'est pas aussi splendide que quand elle est plus haute et qu'elle ne
touche pas le corps. Ça ne sera jamais aussi splendide que
lorsqu'elle est purement dans la conscience : mais elle sera
intégrale dans le corps humain. Et un peu en dessous, en ce moment,
les énergies christiques travaillent dans la même optique — avec
moins de pouvoir que le supramental — mais dans la même
optique, c'est-à-dire la lumière que l'on perçoit au dessus et qui
ne change rien en dessous, ça doit finir. Il y a eu un décret
divin, c'est Sri Aurobindo qui a mis cela en place, pour arrêter ça,
parce que ça n'engendrait pas les transformations qui étaient
nécessaires.
À JL
: JL, tu as trouvé...?
JL:
J'hésite entre le 1 et le 3, parce j'ai des choses que je vis
matériellement en ce moment mais ça me parait plus net cette
fois-ci qu'il y a un karma à terminer.
À Cl
: Et toi, c'est assez équilibré maintenant..?
Cl:
Oui, j'étais parti du 4 où je sentais que j'avais des problèmes de
détachement, de dépouillement, d'instauration du silence. J'avais
tendance à trop construire, à trop me projeter dans l'avenir, à
faire des plans, c'était le 1 qui régentait un peu trop et voilà,
cela m'a permis de lâcher un peu et ça se répercute sur le 1
aussi, parce que par rapport à l'image de soi, je prends beaucoup de
recul. En même temps, le sens du territoire je crois que je l'ai un
peu perdu au cours du temps, je n'ai plus la même emprise sur la
possession des choses sauf le minimum vital. Une image m'est venue
dans la méditation 3 justement. À un moment donné je voulais
m'installer, m'enraciner, et j'ai investi pendant plusieurs années
de mes énergies dans la restauration d'un bâtiment. Ca m'a appris
des choses, à travailler dans la matière, l'intellectuel dominant a
appris à faire la maçonnerie...etc. mais ce gars-là en fait à un
moment donné, parce qu'il y avait d'autres incidences qui venaient
du 3, le côté relationnel, le couple, etc....Il a disparu de la
circulation, c'est-à-dire j'ai perdu mon appropriation puisqu'il a
fallu vendre le bien, etc. C'est revenu souvent dans les rêves mais
moins par nostalgie de la possession que pour les énergies que
j'avais investies dans ce travail pour lequel j'avais renoncé à
des tas de choses. Cela m'a appris que la possession du monde ce
n'est pas ça !
N:
Oui, c'est émouvant parce que je suis en train de sentir des choses
là par l'intuition à un niveau très élevé, c'est dans les signes
fixes qu'on trouve le besoin de posséder. Les Lions possèdent les
autres, les Taureaux, les Scorpions, les Verseaux qui veulent
posséder l'univers mental (ou matériel), ils peuvent être
extrêmement rigides parfois. Donc cela demande à transformer
l'énergie du signe solaire et du signe ascendant. Ceux qui veulent
voir la transformation du Soleil, il existe un deuxième site:
supramentale-astrologie
avec une étude très importante sur les signes solaires.
Jl:
Je comprends pourquoi cela n'a pas été facile, nos deux parents
étaient Scorpion et les quatre enfants Cancer, ça bardait...
N: On
sent que tu débordes d'eau par les parents, par ton signe...
Commentaires
du Schéma des quatre mystères
En 3
on remplace la dominance du territoire par l'enracinement, quand on
s'enracine dans la Terre, quand on habite dans un studio ou un
palais, ça ne change pas grand-chose. D'ailleurs c'est la seule
façon de faire exploser la possession du territoire, c'est
l'enracinement dans la valeur de la Terre. Tu peux te déplacer,
faire ce que tu veux, de toute façon tu es chez toi. C'est ce que je
disais tout à l'heure avec certains sannyasin en Inde, ils ne
dorment jamais au même endroit, ils sillonnent tout... L'Inde, les
contrastes y sont démultipliés par 6 ou 7 fois. Donc,
l'enracinement va remplacer l'attachement au territoire
En 4
la saveur du présent va remplacer l'attente projetée dans l'avenir
et le culte de la mémoire. Il faut aller souvent dans le présent
pour ne pas que le présent soit du passé, s'y rendre un certain
nombre de fois. L'accès
au présent pur change tout,
il démantibule les structures du passé, donc on peut s'appuyer sur
des choses nouvelles.
S: Je
trouve que lorsqu'on fait une méditation dans le 3, cela peut
réhabiliter le 4
N:
Oui et n'importe quelle méditation bien faite rebondit sur les
autres, c'est sûr.
Cl:
C'est l'hédonisme pur et simple...
N: Il
y a une méditation spéculative. Les Grecs la pratiquaient et les
Chinois aussi. Dans les caractères chinois il y a des empilements
de sens, C'est comme ça que le Tao
Te King
a été écrit et c'est pour ça que c'est absolument intraduisible.
Le même signifiant peut fabriquer 3 ou 4 phrases avec un sens
différent. Ce sont des caractères, il n'y a pas de verbe en
Chinois. À JM: C'est toi qui dois le trouver dans la phrase comme
ce que tu as fait avec les partitions du Moyen Âge, c'est un peu ça.
Il faut complètement s'habituer à une autre langue en Chinois, ils
mettent les signes les uns à côté des autres et si tu n'as pas la
clé n'importe lequel des signes peut être le verbe. Il faut trouver
le nom et le verbe dans les phrases! Tao Tè King, ça a été
traduit par: Le
livre de la voie et de la vertu et
en fait ça veut dire: Traité
de l'efficace qui
ramène
au principe
donc, ça n'a pas grand-chose à voir. En Chinois ancien Tè c'est
l'efficace, la magie opérative des choses, 2500 ans après ça
devient Livre
de la voie et de la vertu...
Traité de l'efficace ou de l'itinéraire ou de la voie qui ramène
au principe, cela n'a rien à voir !
Donc
sur ce diagramme, on peut faire de la méditation spéculative,
mettre des qualités et des défauts correspondants sur les cases.
En 2
on remplace tout l'idéalisme qui s'élève comme ça plus ou moins
naïvement, béatifiquement, pragmatiquement, opportunistement vers
le Divin. Tout cet idéalisme un peu niais mais que malheureusement
les religions ont demandé de cultiver alors qu'en fait c'est un
crime contre l'Esprit, tout ce mouvement ascendant que l'on sent en
nous, on peut l'accueillir, le respecter et adorer la conscience qui
nous traverse, le principe qui nous meut, largement supérieur à la
vie. On peut l'appeler Tao, Dieu, le Divin, on peut faire une
offrande de soi au Divin. Là le plus habile et le plus simple c'est
de parler d'offrance, on ne peut parler de soumission,
parce qu'on est dans une époque où l'on a trop besoin de s'affirmer
et de liberté, et ce terme est donc trop diffcile à comprendre. On
peut reconnaître, ça doit porter un nom en indien ou araméen, on
peut reconnaître que nous dépendons du Divin. Cette
reconnaissance, on peut l'accueillir, l'accepter, non pas la cultiver
de manière artificielle, on peut accepter — oui — et
s'attendre à ce que le Divin un jour ou l'autre se révèle à nous
sous différentes formes, l'illumination, l'exaltation ou l'accès à
des mémoires karmiques si c'est finalement le Divin qui donne
l'autorisation de nettoyer des choses ou d'en profiter, comme
d'améliorer la lucidité des rêves... Reconnaître, éviter de
mettre le mot dépendance (plutôt lien), reconnaître le lien avec
le Divin même s'il est ténu. C'est
normal qu'il soit ténu :
on est tombé au fond de la matière, il n'y a pas à se culpabiliser
sur le fait que le lien soit ténu pour pratiquement tout le monde.
Si on en a assez que ce soit ténu, je vous ai expliqué depuis hier
le travail qu'il y a à faire mais a
priori,
au départ, ne pas se plaindre que le lien soit ténu. Il est là
forcément, là, il ne peut pas ne pas être là. Après, qu'on le
retrouve, le renforce, qu'on l'étoffe, c'est une autre question.
Donc reconnaître le lien avec le Divin... Et c'est une ascèse car
le mental veut créer des croyances, des accointances factices. J'en
ai froid dans le dos! De toutes petites expériences spirituelles:
"J'ai parlé à Dieu!" des catho de base! Il faut voir ce
qu'Il leur dit en plus! Il y a un problème de très grand
discernement, de grande honnêteté dans le 2. Il faut partout du
discernement, c'est là où les pièges sont les plus subtils. Une
petite expérience spirituelle devient: "Je connais la vérité,
faites comme moi sinon je vous décapite, je représente La Vérité..."
Ça fait des milliers d'années que c'est comme ça. Là c'est un
travail d'orfèvre, c'est là que la vie prend le sens le plus
profond, c'est indiscutable. Après, les maîtres essaient de
convaincre tout le monde que l'essentiel c'est le Soi, et ça l'est
effectivement, mais ce n'est pas parce qu'on a dit que c'est
l'essentiel que vous connaissez le chemin pour y arriver. Donc, les
maîtres veulent donner des chemins pour y arriver, « je ne
vais pas les décevoir... » et plein de maîtres qui fabriquent
des petites doctrines bidon
qui ont plein d'angles morts... Et les disciples suivent et cultivent
les dualités : "Moi je suis dans ma voie et j'ai le droit
de t'agresser, de te maudire, parce que tu n'es pas dans ma voie.. "
Et le mental récupère toute l'aspiration, ça va loin tout cela.
Alors
si l'on accepte que là, (4) ce soit un grand mouvement d'horlogerie
et que là (1) c'est un rouage entre 3 et 4, on
va observer en permanence ce rouage que j'appelle le moi.
Il y a les structures permanentes, le caractère qui peut se
modifier, la structure permanente est relativement souple. De temps
en temps il y a des scories d'ego là-dedans, mais si on veut
évoluer, il faut un relais entre le Présent 4, le Milieu 3 et le
Divin 2, là
on transforme l'image de soi.
Plutôt que de savoir définitivement qui on est, ce qui rend marteau
— moi ça m'énerve les échecs — Schopenhauer, Cioran...Encore
Schopenhauer a dit des choses merveilleuses.
S: Il
a amené les Upanishads en Occident et a été un des premiers à
parler des textes indous.
N: Il
faut donc transformer l'image de soi, en plus il y a des couches
d'image de soi, là on entre en plein dans l'occultisme.
À Ph
: alors dans ta propre image de soi, il y a l'image que tu te fais
de toi-même amalgamée à l'idée que ta mère se fait de toi !
N :
Je crois aux interdictions, ce que j'ai vu chez la femme dont j'ai
parlé à midi, je l'ai vécu à un niveau beaucoup moindre parce que
mon père n'était pas un homme méchant mais extrêmement
volontaire, possessif, orgueilleux. Mais à partir du moment où il a
vu que je ne lui correspondais pas — en aucun point, sauf
content que je sois le premier à l'école, mais même ça ne lui
suffisait pas, on aurait dit qu'il essayait de me coincer en
permanence, il ne pouvait pas, mais il aurait aimé me coincer parce
que je ne lui ressemblais pas. Il m'a fait des coups absolument
pendables, d'une hypocrisie et d'une méchanceté absolument
intolérables. Je ne lui en ai pas tenu rigueur, je ne peux tenir
rigueur à personne... (Natarajan narre ici avec humour
l'intervention machiavélique de ce père dans une relation avec sa
petite amie quand il avait 18 ans) Tant qu'il s'agit d'événements
on s'en tamponne, on contourne, on escamote, etc. mais ce n'était
pas que des événements. Le supramental m'a fait passer par des
trucs en 2004 !Deux fois en 2004 je suis passé par des
expériences extraordinaires. Je me sens mal, pris dans un filet
magnétique, je ne comprends pas tout de suite ce que c'est, à un
moment je sens la présence de mon père qui m'écrase complètement
et là...Ça fait sauter le surmoi. Vu ma personnalité, je lui ai
pardonné avant qu'il me fasse du mal. Ça a voulu faire sauter le
surmoi, puis une voix est montée des tripes, il a fallu que je le
traite de « pauvre con » que ça sorte et là, la queue
de l'ombre a été libérée et j'avais vécu ça deux ans plus tôt
à Bali, j'avais vécu la même chose en plus fort. Il avait mis
une inscription sur moi pour m'empêcher d'être ce que j'étais à
moins que je ne lui sois conforme,
d'une puissance...!
Cl:
Donc il était plutôt dans ce travers qu'ont certains pères, à des
degrés différents, de vouloir se prolonger dans leur fils ?
N: A
300 %! Alors, il n'avait pas pu être médecin, il aurait
fallu que je sois médecin. Il n'était pas grand mais très fort
physiquement. Il avait une force herculéenne qu'il ne cultivait
d'ailleurs pas alors que moi j'étais petit, maigrelet, il n'a pas
accepté ma physionomie, ma délicatesse, ni que je trouve assez
"cucu la praline" de faire fortune dans une société, que
je ne fonde pas de famille. Il n'a rien accepté du tout jusqu'à ce
qu'il ait 60, 65 ans. Donc, moi je l'ai aimé comme j'ai pu et je
l'ai perdu avant d'être libéré des ces inscriptions qui étaient
très puissantes. Si on fait un travail approprié, ce genre de
choses peut sortir. Avec les énergies divines qui viennent en ce
moment, si on est dans la sincérité, la Lumière veut chasser les
parasites karmiques, les mémoires, tout ça,
mais il faut se donner à la Lumière sinon on peut porter ça toute
sa vie.
En questionnant maintenant la connaissance dont je dispose, c'est
impressionnant, émouvant de voir que les êtres humains portent de
gros fardeaux et qu'il n'y a pratiquement personne qui les aide à
s'en libérer. Ça commence...
RÉCAPITULATION
Donc
ça veut dire que c'est très important et que derrière les
événements il peut y avoir des traces occultes même derrière les
événements dont on se libère. Il faut vraiment demander à la
Lumière, demander d'être clair, demander la vérité, etc, car tous
ces parasites ne s'évanouissent pas s'il n'y a pas lieu. Ce système
est quand même une convention, je n'ai rien inventé, j'ai mis en
forme des processus par lesquels l'esprit passe naturellement mais
tous les intellectuels le savent, ils sont en train d'écrire,
quelqu'un leur apporte du café et ils ont l'impression d'être
dérangés, ils envoient promener la personne...!L'esprit ne
travaille pas de façon homogène, quand il travaille sur un truc, il
travaille sur un truc. L'esprit est quelque chose de très plastique,
à des moments, toc! En général, il se projette vers l'extérieur,
c'est tout. Dans les tribus primitives, les Papous ne sont pas si
débiles qu'on croit, mais il y a des tribus encore plus primitives
sur les îles Andaman avec une température de 38 °, un regard
d'enfant qui fait pleurer, des êtres très curieux, purement comme
les animaux, les enfants. Leur esprit est dans la réception et la
projection du non-moi, extraordinaire. C'est à se demander s'ils
peuvent avoir l'impression d'être des individus, ce n'est même pas
sûr! Ça se passe sur la Terre, ça. Mais qu'est ce que nous
connaissons de l'esprit ? Pas grand-chose, on sait qu'il se
spécialise et dans la manière dont il se spécialise, il va créer
un certain type d'individuation. Dans les tribus très primitives,
l'esprit s'est spécialisé dans la saisie du non-moi. Ils n'ont pas
le moyen d'avoir peur du non-moi parce qu'ils ne sont pas assez
évolués pour imaginer qu'il puisse y avoir un conflit entre
l'extérieur et eux. En fin de compte, plus on travaille la
différenciation, plus l'esprit travaille pour nous-mêmes, plus il
prend le risque de trouver qu'il y a des choses qui ne lui
conviennent pas. C'est arrivé en particulier à Cioran, Wittgenstein
n'était pas si heureux que ça, un mec absolument génial qui s'est
rendu compte que
le trajet entre le signifiant est le signifié était absolument
aléatoire,
que ce n'est pas parce qu'on pensait à une chose avec un mot que ça
procurait le moindre raccourci. Ce que je reprends dans Feuille
de route pour l'Apocalypse. Un
mec génial plus ou moins dépressif. Donc, qu'est ce que l'esprit ?
On n'en sait rien. Le fait est que cet esprit est tellement
plastique, tellement multiforme, un multitâche, le premier logiciel
multitâche. Il nous renseigne sur le corps, on a mal il nous le dit,
il nous renseigne sur la saisie du non-moi, sur nous-mêmes et il
fait la moitié de son travail sans s'occuper de nous. Ainsi quand on
se met à rêvasser sur des anticipations, l'esprit part en avant,
dans le futur... Perrette et le pot au lait...Il se balade dans le
futur mais peut se balader dans le passé, le présent ne l'intéresse
pas beaucoup. L'esprit se balade dans le futur, dans le passé, il
faut faire un travail d'arrache-pied pour vraiment le contraindre à
s'occuper du présent sans se barrer en avant ou en arrière, ça
fait un champ énorme. Donc même quand l'esprit investit ce genre de
truc qui nous arrive et dont on ne peut se débarrasser,
effectivement, on le sait, on en a pris conscience. Il faut en
chercher la signification, s'habituer à la chose sans se résigner,
accueillir sans se résigner et puis un jour l'issue doit se
produire...Mais effectivement s'il y a un truc qui résiste...
Tout
ça, c'est extraordinaire ce que nous demande la conscience, elle
nous demande d'accueillir les choses, de ne pas nous résigner, de ne
pas en tirer occasion de se plaindre, de ne pas s'impatienter. C'est
harassant le travail à faire dans ce genre de situation, un défi.
Si tu parviens à garder ta sérénité malgré cela, c'est déjà
extraordinaire, le jour où ça ne te gênera plus, peut être que ça
s'en ira. En ce moment, je vous confirme qu'il y a une telle
accélération de l'Histoire, une telle exigence de la conscience que
des karmas très, très, très anciens remontent, des choses
invraisemblables...
M:
C'est vrai que globalement, apparemment, la sensation que j'ai par
rapport aux textes que je peux avoir lus, des soins que je peux avoir
faits, etc, quand on est vraiment sincères prêt à aller assez
loin, on a toujours les clés, pas forcément confortables, mais on a
toujours les clés pour résoudre les choses, ce n'est pas forcément
confortable et instantané mais, quelque part... Ce n'est pas
non plus irrémédiable et définitif, insoluble.
N: Il
est possible qu'il y ait accélération, sans accélération, on ne
s'en tire pas. Ce que je dis dans mon livre, le nombre de gens qui se
découragent sur la voie de l'éveil parce que les fruits n'arrivent
que 20, 10, 30 ans plus tard! C'est l'exemple pour dire qu'il n'y a
pas de commune mesure entre ce qui se passe en 2 et ce qui se passe
en 3. Il y a des délais, tu prends rendez-vous avec Dieu et...Il te
pose un lapin!
JL:
Plus
il y a de lapins
plus
on se rapproche du jour... !
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